Championnats Le 8 Ultime - Féminin

U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre série d’entrevues « Faites connaissance avec… »

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  • Nom: Erin McAleenan
  • École: Université York
  • Sport: Basketball féminin
  • Poste: Entraîneure-chef
  • Ancienneté: 4 ans
  • École /poste précédent: Entraîneure-chef, Pronghorns de Lethbridge
  • Ville natale: Sussex, N-B

1. Comment en êtes-vous venue à entraîner pour la première fois? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d’entraîneure-chef à l’Université York?

J’aid'abord commencé à entraîner lorsque j'étais à l’école secondaire. Mon emploi d’été principal consistait à travailler dans des camps de basketball d’été dans ma ville natale de Sussex, N.-B., où mon père était entraîneur. Ensuite, après ma carrière de joueuse, je suis devenue enseignante, et j'ai commencé à entraîner des filles et des garçons du secondaire à la Trinity College School.

Dans le cadre de mon travail d’entraîneure au secondaire, je me suis retrouvée impliquée avec le Centre de performance de Basketball Canada, ce qui a créé pour moi des opportunités d'aller entraîner pour le programme de développement junior et pour Équipe Ontario. Travailler avec des athlètes et des entraîneurs de haut niveau au sein des programmes provinciaux et nationaux a vraiment renforcé ma passion de devenir entraîneure à temps plein. J'ai donc décidé de quitter mon poste d'enseignante, et de me concentrer pleinement sur l'entraînement.

J’ai suivi une maîtrise en entraînement à l’Université de l’Alberta et je suis devenue assistante principale là-bas, avant de décrocher mon premier poste d’entraîneure-chef à l’Université de Lethbridge. Après trois ans à Lethbridge, je suis venue à York.

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencée en tant qu’entraîneure?

Mon père, à coup sûr. Il a transformé la petite ville où j'ai grandi en une véritableville de basketball. Il était l’entraîneur de l’équipe senior masculine de l’école secondaire,et il les a fait passer du statut de l’une des pires équipes de la province, à celle d’équipe championne provinciale dans les années 1990.

J'ai grandi en tant qu’enfant de la balle, en suivant l'équipe de mon père partout, donc, j'ai pu voir l'influence et l'impact qu'il a eu sur de nombreuses personnes de notre ville. Cela a vraiment façonné la façon dont je veux entraîner et l'impact que je veux laisser sur les gens autour de moi.

3. Comment décririez-vous votre style d’entraînement?

Je pense que toute personne qui me connaît ou qui m’a vu entraîner dirait que je suis très passionnée. Je suis extrêmementpassionnée par le basketball, ainsi que par le fait d’être une entraîneure, et je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour faciliter la croissance et le développement de nos étudiants-athlètes, à la fois sur le terrain et en classe.

Je pense, à cet égard, que j'essaie d'être une entraîneure dédiée aux joueuses - je travaille à développer une bonne relation avec mes joueuses, à les connaître, et à découvrir ce qui les motive. Je travaille dur pour être un bonne communiquante, c’est un processus qui évolue constamment, et je fais de mon mieux pour bien communiquer avec nos joueuses, afin de faciliter leur croissance et leur développement.

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4. Quel entraîneur admirez-vous le plus et pourquoi?

En dehors de mon père, je dirais John Wooden. Ses réalisations parlent d’elles-mêmes, mais la chose la plus importante à laquelle je pense est la célèbre photo de lui et de Kareem Abdul-Jabbar prise sur le terrain au cours de sa carrière de joueur. L’entraîneur Wooden a aidé Kareem et de nombreux autres joueurs à atteindre leurs objectifs, et à atteindre les sommets sur, et en dehors du terrain. Et ensuite, pouvoir voir, 40 ans plus tard, Kareem aider l’entraîneur Wooden à marcher pour entrer sur le terrain et en sortir lorsqu’il a reçu toutes ses récompenses d’entraîneur… Je pense que cela montre vraiment l'impact que vous pouvez avoir pour toute une vie sur les gens, et les relations de longue durée que vous pouvez développer avec les joueurs en tant qu'entraîneur.

5. Quelle est la chose la plus inconventionnelle que vous ayez faite en tant qu’entraîneure?

Présenter mes discours d'avant-match en rappant. Je prends des textes de chansons de hip-hop populaires, et je ré-écris les paroles pour qu’elles parlent de nos joueuses et de notre équipe, et ensuite je fais mon discours d'avant-match en rappant. J’ai commencé à faire ça quand j’étais àLethbridge, et je pense que cela aide à faire baisser la pression au sein de l’équipe, et cela nous permet d’être un peu plus détendues avant un match.

Je parle beaucoup avec nos joueuses de pouvoir les faire sortir de leur zone de confort, et le rap ne fait certainement pas partie de ma zone de confort. Donc, je pense que si je suis capable de montrer aux joueuses que je peux faire ce que je leur demande de faire, cela leur permet de se détendre, de rire un peu à mes dépens, et d’être prêtes à entrer en jeu.

6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneure?

Gagner notre premier match en series cette année pour la première fois en 11 ans avec York, et avoir pu observer le développement de notre programme au cours des quatre dernières années. Lorsque j’ai pris mes fonctions d’entraîneure-chef, nous étions au bas du classement des SUO, et nous avons dû faire face à de nombreux défis lors de la période que j’ai passée ici. Avec le groupe de cette année en particulier, 12 des 14 joueuses étaient des joueuses qui avaient déjà fait partie de l’équipe l’année dernière, et c’était vraiment excitant de pouvoir les voir sentir le poids de la victoire remportée en séries glisser de leurs épaules, et de les voir finalement croire au fait qu’elles peuvent accomplir de grandes choses toutes ensemble.

7. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents?

Pour les athlètes : seuls les athlètes qui se trouvent dans les un ou deux pourcent des meilleurs athlètes du secondaire se retrouvent à jouer au niveau universitaire et, une fois qu'ils en sont arrivés à ce stade, je pense qu’une grande partie de leur succès dépend du fait qu'ils arrivent ou non à sortir de leur zone de confort. Pour les jeunes athlètes : c’est important de vous donner des défis en jouant avec différents groupes d’athlètes, qui sont meilleurs, plus rapides et plus forts que vous. Relevez le défi, et soyez d'accord avec l’idée de sortir de votre zone de confort. Pour les parents d’athlètes, mon conseil serait : tenez vos enfants responsables de leur éthique de travail et de leur implication, mais ne vous concentrez pas que sur les résultats des matchs, car il y aura forcément des revers et des déceptions en cours de route. Soutenez simplement vos enfants et aimez-les, quels que soient les résultats sportifs.

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8. Comment avez-vous changé en tant qu’entraîneure au fil du temps? Quels principes / Quelles valeurs sont restés identiques?

Les valeurs du travail acharné et de la communication ont toujours été au centre de mes préoccupations, car je crois que nous pouvons contrôler les deux. J'apprécie également le travail d'équipe et la responsabilisation des personnes, et j'ai toujours veillé à ce que mes équipes attachent de l'importance à travailler ensemble pour atteindre nos objectifs. Au cours de ma carrière, je me suis améliorée au niveau de ma capacité à établir des priorités, à choisir mes batailles, et à ajuster mon niveau de concentration. En tant que perfectionniste, je me suis souvent trouvée ennuyée par beaucoup de choses, mais j’ai appris à me concentrer sur le processus et sur ce qui est vraiment important, et à ne pas me laisser distraire par les victoires et les défaites en cours de route.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en train d’entraîner?

Lorsque je ne suis pas en mode entraînement (ce qui semble être rare de nos jours!), j’aime passer du temps avec ma famille et mes amis, faire de la randonnée, voyager, faire du sport et aller faire du camping.

10. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée en tant qu’entraîneure?

J'entraînais l'équipe provinciale des moins de 17 ans de l’Alberta en Corée du Sud, et nous avions un traducteur qui voyageait partout avec l'équipe. Le moment embarrassant a étéle fait que je n’ai pas compris l'étiquette à utiliser pour communiquer avec les arbitres.

Mon «style de communication» était considéré comme agressif, d'autant plus que je devais faire appel à un traducteur, qui devait nerveusement essayer de traduire mes frustrations aux arbitres. C'était particulièrement frustrant quand il me demandait de répéter ce que j'essayais de dire, et je devenais exaspérée à force d'essayer de faire passer mon message rapidement. Les arbitres n’ont pas été très réceptifs à mes plaintes, ni en anglais, ni en coréen. J'ai appris par la suite que mon attitude avait été jugée inappropriée par les représentants du gouvernement coréen, qui étaient aussi présents. Inutile de préciser que j'ai été très embarrassée par le fait d’avoir presquepu causer un incident diplomatique international !