Championnats Soccer Féminin

U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre série d’entrevues « Faites connaissance avec… »

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  • Nom: Marisa Colzie
  • École: Université Saint Mary’s
  • Sport: Soccer féminin
  • Poste: Entraîneure-chef
  • Ancienneté: 3esaison
  • École/poste précédent: Entraîneure-chef, Thunderbirds de l’UCB
  • Ville natale: Windsor, Ont.

1. Comment en êtes-vous venue à entraîner pour la première fois? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d’entraîneure-chef à l’Université Saint Mary’s?

J'ai obtenu mon diplôme de l'Université Coastal Carolina en 2004, et je suis devenue entraîneure depuis cette époque. J'ai passé deux ans dans la ligue de soccer féminin en tant que joueuse, et, après ces années passées à jouer, j'ai réalisé que je voulais poursuivre une carrière d’entraîneure. J'ai été professeure adjointe diplômée de l'Université de Géorgie occidentale (UWG) tout en passant ma maîtrise en éducation physique. Après avoir été entraîneure adjointe pendant la saison inaugurale 2004-2006, j'ai pris en charge le programme en tant qu'entraîneure-chef jusqu'en 2012.

Lorsque l'opportunité s'est présentée de ramener ma carrière au Canada, j'ai sauté sur l'occasion. En 2013 et 2014, j'ai été entraîneure adjointe de l'équipe de soccer masculin de l'Université Simon Fraser et, en 2015, j'ai été nommée entraîneure-chef des Thunderbirds de l'UCB. En 2017, j’ai pris la direction de l’Université Saint Mary’s en tant qu’entraîneure-chef, et j’y suis depuis.

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencée en tant qu’entraîneure?

Ma famille et mes mentors ont eu une influence considérable sur moi. Mon entraîneure à l’Université, Karrie Miller, a eu un rôle déterminant et m’a ouvert les yeux sur le fait que devenir entraîneure était un choix de carrière possible. Gareth O’Sullivan m’a donné ma première chance à l'Université de Géorgie occidentale. Alan Koch est également un mentor et une personne auprès de laquelle j'ai beaucoup appris pendant mon mandat à l’Université Simon Fraser. Mon mari et mon fils me motivent tous les jours et influencent tout ce que je fais sur et en dehors du terrain.

La personne qui m'a faite m’impliquer dans le soccer a été mon Nagypapa (grand-père). Il a immigré de Hongrie avec mon père, et m’a transmis très tôt la passion du soccer.

3. Comment décririez-vous votre style d’entraînement?

Je m'efforce de trouver l’équilibre, autant dans la vie qu’au niveau de l'entraînement. J'espère que mes joueuses disent que je les mets au défi et que je place la barre haut, mais aussi, que je suis attentive à leurs difficultés et à leurs besoins. Je veux être une motivatrice et une entraîneure tournée vers les joueuses, ainsi qu’une entraîneure qui pratique la politique de la porte ouverte. Bien que je souhaite former d'excellentes joueuses de soccer, ma principale priorité est d'aider à développer des êtres humains formidables.

4. Quel entraîneur admirez-vous le plus et pourquoi?

J'admire Tracy David, de l'Université de Victoria. Elle est entraîneure depuis plus de 30 ans et elle a eu un succès incroyable. Lorsque j'ai commencé à entraîner au sein de Canada Ouest, elle a immédiatement pris contact avec moi, et m'a accueillie. En tant qu'entraîneure féminine de retour au Canada, j'ai beaucoup apprécié son soutien. Même si, sur le terrain, nous étions en train de combattre, en dehors des terrains, elle a toujours été une personne auprès de laquelle je me suis tournée pour sa sagesse et ses conseils. Les femmes qui ont du pouvoir peuvent permettre à d’autres femmes d’obtenir du pouvoir, et c’est ce que Tracy David a fait pour moi.

5. Quelle est la chose la plus inconventionnelle que vous ayez faite en tant qu’entraîneure?

Il y a eu une saison au cours de laquelle nous avons connu une série de défaites. J'ai tout essayé pour nous sortir du pétrin, mais rien ne semblait vouloir fonctionner.

Un jour, j'ai acheté une truelle pour chacune de mes joueuses, et je leur ai donné un petit morceau de papier. Nous avons eu une réunion sur le terrain, et nous avons examiné toutes les choses qui nous empêchaient de réaliser notre plein potentiel - les choses que nous pouvions contrôler tout comme les choses que nous ne pouvions pas contrôler. Je leur ai ensuite demandé d’écrire sur le bout de papier les choses que nous ne pouvions pas contrôler, puis de creuser un trou et d’y enterrer le papier. Nous n'avions aucun contrôle sur ces choses et, pour aller de l'avant, je voulais que nous nous concentrions sur les choses que nous pouvions contrôler. Cela nous a définitivement aidées, et nous avons obtenu une victoire fort nécessaire peu de temps après. Au final, il s’agissait de se concentrer sur les «choses qu’on était capables de contrôler» pour le reste de la saison.

6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneure?

Gagner les championnats nationaux 2015 à l’UCB alors que j'étais enceinte de sept mois.

7. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents?

Avoir une superbe expérience à l’université depend beaucoup des gens, alors, trouvez une école où vous pourrez communiquer et avoir de bonnes relations avec les gens, les entraîneurs, les joueurs, les professeurs, etc. C’est à ce niveau que la magie opère : avec les gens.

8. Comment avez-vous changé en tant qu’entraîneure au fil du temps. Quels principes /Quelles valeurs sont restés identiques?

Je dirais qu’au début de ma carrière d’entraîneure, j’étais plutôt une entraîneure axée sur les règles et les règlements – une adepte de la discipline. Je suis passée, peu à peu, à une approche davantage axée sur les joueuses, mais j'ai toujours un niveau d’exigeances très élevé pour mes joueuses. J'essaie de donner de l'autonomie à mon équipe, et j’espère que les joueuses adhèrent aux objectifs de l'équipe et aux valeurs fondamentales que nous avons définies. Avant, j’étais du genre à diriger et gouverner mes équipes, mais à présent, j’accorde davantage d'importance à la coopération et à la collaboration.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en train d’entraîner?

J'aime passer du temps avec mon mari et mon fils de 3 ans, Maxson. Je joue encore au soccer, et cela constitue toujours une partie agréable de mon temps libre.

10. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée en tant qu’entraîneure?

J'étais assez jeune quand j'ai été embauchée comme entraîneure-chef à l'Université de Géorgie occidentale, et, systématiquement, chaque fois que nous nous arrêtions dans un restaurant ou dans un hôtel, toutes les personnes supposaient toujours que j'étais une joueuse, et que le chauffeur de bus était l'entraîneur-chef. Je ne sais pas si c’est plus embarrassant pour moi ou pour notre société, et pour ce à quoi la société pense qu’un «entraîneur-chef» devrait ressembler !