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Après avoir été, à trois reprises, remerciée de l’équipe du Québec, Arielle Roy-Petitclerc avait des doutes quant à sa carrière de soccer.  

Mais comme dans la plupart des épreuves de la vie, les athlètes apprennent à se relever et à poursuivre leur combat. Ce fut le cas pour Roy-Petitclerc. .

Ayant tout juste terminé sa quatrième année avec le Rouge et Or de Laval, où elle a remporté un deuxième titre national en trois saisons, la joueuse d’expérience explique que son travail acharné, combiné à la confiance qu’elle a développée à la suite du moment dévastateur, a contribué au succès qu’elle connaît à ce jour.  

« Je ne voulais plus jouer », d’affirmer Roy-Petitclerc. « Mais, je suis toujours ici et je crois que ne m’en trouve que plus forte pour autant. » »

Elle n’allait pas regretter sa décision.

À l’âge de quatre ans, la native de Saint-Nicolas, au Québec, décide de suivre les traces de sa sœur et de jouer au soccer. Aujourd’hui, à la veille de ses 20 ans, elle perdure ; le soccer fait partie intégrale de sa vie.

Le succès de Roy-Petitclerc n’a fait que s’accroître, près de deux décennies d’expérience plus tard, et après avoir été couronnée lauréate du prix BLG 2017 à titre d’athlète de l’année U SPORTS. Elle a terminé sa saison avec 18 points en 14 matchs, troisième ex aequo au pays et se méritant les honneurs de Joueuse de soccer de l’année.

Roy-Petitclerc admet avoir été la première surprise de capturer le prix BLG le 1er mai à Calgary.  

« Jamais ne me serais-je attendue à cela », dit-elle. « Ce fut toute une surprise pour moi ; c’est ce que j’ai gagné de plus gros dans ma vie alors c’était la folie furieuse. Ce fut aussi très agréable après tout l’effort que j’y avais mis cette année. »

Helder Duarte, entraîneur-chef à Laval, dit que les clés du succès de Roy-Petitclerc sont son attitude, sa discipline et son grand leadership

« Elle a cette capacité de manier le ballon dans des espaces restreints rapidement et efficacement. Je n’ai jamais entraîné une athlète qui fait ça aussi bien qu’elle le fait », de dire Duarte de sa capitaine. « Qui plus est, elle a une vision du jeu supérieure à la moyenne qui lui permet de faire des passes décisives

 

« Elle est une leader incroyable qui prêche par l’exemple. Elle est toujours là dans les moments importants et c’est ce qui m’impressionne particulièrement. »

Roy-Petitclerc évolue actuellement pour les Foothills (FC) de Calgary, une équipe qui fait partie du soccer féminin united (UWS), une ligue de deuxième division semi-pro du système de soccer féminin nord-américain. Il s’agit de sa deuxième saison dans la UWS, après avoir remporté le championnat de la ligue en 2016 avec le Blue Heat de Santa Clarita.  

En plus de son succès à Laval et au niveau professionnel, Roy-Petitclerc a représenté le Canada sur la scène internationale en Corée du Sud lors de l’Universiade d’été 2015 alors que l’équipe a remporté une quatrième place — le meilleur résultat à vie de l’équipe.

Peyvand Mossavat, entraîneur-chef d’Équipe Canada aux Jeux de la FISU 2015, déléguera Roy-Petitclerc en milieu de terrain encore cet été, alors que le tandem reviendra pour sa deuxième Universiade d’été consécutive à Taipei en Chine. 

« Elle est tellement passionnée du soccer, elle veut saisir l’occasion de jouer à ce haut niveau ; elle est très ambitieuse dans ses objectifs de soccer », d’expliquer Mossavat. « Jouer pour Équipe Canada aux Jeux de la FISU est quelque chose qu’elle a pris très au sérieux et elle voulait y faire de son mieux pour l’équipe alors elle s’est totalement dévouée à ce but. »

Mossavat a vanté l’éthique de travail de Roy-Petitclerc lors du tournoi de 2015 après que l’étoile de Laval, surmontant une blessure, soit parvenue — grâce à sa détermination et à son engagement — à retourner sur le terrain.

Joëlle Gosselin, coéquipière de Roy-Petitclerc à Laval, de même que sur l’équipe canadienne cet été, dit que sa détermination à l’endroit du sport est l’un de ses meilleurs atouts.

« C’est une leader juste à sa manière de jouer sur le terrain et de la façon dont elle prend au sérieux tout ce qui concerne le soccer », d’expliquer Gosselin qui a également participé à l’Universiade 2015 aux côtés de Roy-Petitclerc, et qui est l’une de six joueuses du Rouge et Or qui représenteront le Canada en août. « Elle te donne envie de la suivre. »

Gosselin ajoute qu’une année seulement après son arrivée à Laval, elle était déjà une leader et que Roy-Petitclerc l’a aidée à grandir comme joueuse.  

« Nous travaillons vraiment étroitement alors nous avons ce rapport spécial, mais celui-ci va au-delà du jeu, du terrain, parce qu’elle me transmet sa passion », affirme Gosselin. « Elle travaille toujours et elle fait toujours tout à la perfection. »

Roy Petitclerc cherchera à rapporter la toute première médaille de soccer de l’Universiade d’été lorsque le tournoi s’amorcera le 20 août.