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Alors que les joueurs seniors des Rams de Ryerson réfléchissaient à leur temps passé avec l’équipe lors de la soirée dédiée aux seniors, la commentatrice et ancienne joueuse Jaime Hills était elle aussi pensive. Le match de rivalité locale contre le Varsity Blues de l'Université de Toronto a donné le ton à l’hommage aux joueurs de basketball seniors des Rams de Ryerson. Alors que ces vétérans envisageaient leur conclusion avec les Rams, Hills avait déjà franchi cette étape importante.

La jeune femme, native de North Vancouver en Colombie-Britannique, aurait reçu en 2018 la même cérémonie d'adieu en tant que membre de l'équipe féminine de basketball. Au lieu de cela, elle regarde la cérémonie de la cabine de diffusion en tant qu'analyste pour Rams Live, l'équipe de diffusion de Ryerson. Voyant ses amies et ses anciennes coéquipières honorées sur le court l'a beaucoup touchée.

« J'étais vraiment émotive », a admis Hills après le match.  « Mais c'était plus un sentiment de bonheur et de fierté. Ce qui est nouveau pour moi, de ressentir une fierté pour mes amies. Mais je l'ai beaucoup ressenti dernièrement. »

Le cheminement de Hills jusqu'à ce point a commencé dans sa province natale de la Colombie-Britannique. En tant que fan incontestée des Thunderbirds de UBC, Hills s’est facilement engagée avec le programme de basketball en 2012.

« Dès que (l’entraîneure en chef) Deb (Huband) m'a parlé, j’ai dit : oui, je m'engage,» a expliqué Hills. «Je voulais y aller. Donc, je me suis engagée avant même d’avoir commencé ma 12e année. »

Avec son avenir au basketball U SPORTS assuré, Hills a commencé le programme de kinésiologie à UBC. Elle allait y rester pendant deux ans comme membre des Thunderbirds jusqu'à ce qu'une autre occasion se présente.

170222_Off_the_bench_and_into_the_booth_Body_1.png (27 KB)Quand le programme Média sportif a commencé à l'École des médias RTA à Ryerson, Hills a fait sa demande, ayant été intéressée par une carrière de journalisme de diffusion dans les sports avant même de s'engager à UBC. Après avoir été mise en attente pour le programme complet, elle avait une décision à prendre.

« J'ai décidé de prendre une année de congé, et ce fût la meilleure année que j'aie jamais eu,» a-t-elle dit à propos de son année de voyage, ayant quitté UBC en attendant sa place dans le programme Média sportif. «Je pense que lorsqu’on part en voyage, surtout par soi-même, comme je l'ai fait, on comprend des choses de nous-même. »

Entre autre, Hills a figuré qu’elle était certaine de vouloir travailler dans le domaine de la radiodiffusion des sports, que Ryerson était sa destination, et qu’elle allait faire partie des Rams.

Les Rams de Ryerson avaient effectué un remaniement sportif complet au cours des dernières années, et devenaient rapidement une constante puissance du SUO. Mais un titre du SUO était toujours manquant.  Hills a rejoint l'équipe pour la saison 2015-2016, une année de percée pour les programmes masculin et féminin de basketball des Rams. 

 «Je faisais partie de cette équipe qui était tout simplement déterminée à l'obtenir», a dit Hills de la volonté de l'équipe à obtenir le titre du SUO en mars dernier, le premier de l’histoire du programme de l'école.  « Je n'ai jamais vraiment vu un groupe de gens aussi nombreux engagés envers une seule chose. »

Gagner le titre à sa première année avec les Rams a eu un impact majeur sur la carrière de Hills, le plaçant au sommet de ses réalisations dans le basketball féminin U SPORTS.

Malgré le succès qu'elle a connu avec sa nouvelle équipe, Hills a senti le tiraillement entre le monde du sport et celui des médias sportifs.

« Il y a une sorte de contradiction dans le fait que je veuille parler de basketball, mais que je veuille également jouer au basketball», a expliqué Hills.  « Mais l'occasion de parler de basketball est le jeu auquel je joue. »

Après des discussions avec l'entraîneure-chef des Rams Carly Clarke, Hills a choisi de quitter l'équipe en décembre 2016, à mi-chemin de la saison. Pensant à son cheminement de carrière, ses entraîneurs et coéquipières l’ont soutenue dans sa décision d’occuper le poste de commentatrice pour l'équipe.  Malgré qu’elle ne participe plus aux entraînements et qu’elle ne se retrouve plus aux côtés de ses coéquipières sur le banc, elle a trouvé une nouvelle force dans les liens personnels qu'elle a crées avec l'équipe en tant qu'analyste pour les Rams.

Assis aux côtés de Hills dans la cabine de diffusion, est le commentateur Adam Jenkins, un autre étudiant du programme Média sportif de RTA.

« Avoir une commentatrice qui a joué pour l'équipe fait d’elle une commentatrice en connaissance de cause », a dit Jenkins au sujet des forces de Hills en tant qu’analyste.  « Elle est vraiment capable de progresser son exposé du court à la cabine de diffusion, ce qui a été un énorme point positif pour nous, et pour moi. J'apprends d'elle constamment. »

La chimie qui existe entre les deux lors des diffusions en direct se prête au projet journalistique de Jenkins, le Réseau des sports universitaires canadiens (Canadian University Sports Network -CUSN). La source indépendante de nouvelles et d'analyses sportives universitaires canadiennes bénéficie maintenant de l'expérience et de la passion de Hills pour raconter des histoires sportives.

« Je pense qu’il (Jenkins) était inquiet qu'il soit trop tôt pour me le demander, » a expliqué Hills en parlant de l’offre reçue de CUSN.  « Mais j’ai vraiment apprécié parce que c'était exactement pourquoi je m’étais éloignée: pour passer plus de temps à travailler sur ma carrière. »

Grâce à CUSN, Hills cherche à mettre en évidence les joueuses seniors comme celles honorées par Ryerson avant le match contre le Varsity Blues. Grâce à une nouvelle rubrique hebdomadaire du dimanche, Senior Spotlight Sunday, Hills explore les carrières sportives de ceux et celles qui sont sur le point de mettre leurs années U SPORTS derrière eux.

« Je pense que nous parlons souvent de gens qui jouent leurs cinq années et des grands leaders qu’ils sont, mais nous ne cherchons pas vraiment à mieux connaître ces leaders», explique Hills. «Lorsqu’on passe cinq ans avec une équipe, en général avec un entraîneur et plusieurs mêmes personnes pendant quatre ou cinq de ces années, ça devient une partie de qui on est.»

Grâce à son temps passé avec U SPORTS, à la fois sur le court et dans la cabine, Hills est certainement bien placée pour rendre justice aux histoires de ces athlètes dévoués.  

17022_Off_the_bench_and_into_the_booth_Body2.jpg (33 KB)Avec sa carrière de joueuse U SPORTS derrière elle, Hills se concentre maintenant sur le développement de sa carrière en tant que journaliste de diffusion et terminer ses études à Ryerson.  De s’éloigner d'une si forte dynamique d'équipe pour passer à un rôle en ondes peut être intimidant, mais grâce au soutien des Rams et à la nature de travail en équipe de Rams Live, ce changement s’est effectué en douceur.  Avec tant de changements importants dans sa vie, elle semble prête à composer avec tout ce que l'industrie des médias mettra sur son chemin.  Bien que prête pour ces changements et défis, Hills ne prend pas sa position actuelle pour acquis.

« J'ai grandi dans une culture sportive en fixant des objectifs et en essayant de les atteindre», dit-elle.  « Mais en ce moment, je profite de ce que j'ai, parce que c'est beaucoup. »