Prix Nouvelles

En novembre dernier, le gouverneur général a décerné sa mention d’honneur pour l’excellence sportive et académique aux huit étoiles académiques canadiennes U SPORTS pour l'année universitaire 2015-2016.

Pour mériter l'honneur d’étoile académique, un étudiant-athlète doit conserver une moyenne d'au moins 80 pour cent, tout en concourant pour une ou plusieurs équipes interuniversitaires de leur école. L’honneur du top-8 est décerné à un étudiant-athlète masculin et féminin de chaque association régionale U SPORTS.

Puisque les huit meilleurs étudiants-athlètes de la campagne 2016-17 seront honorés vendredi, nous ne pouvions imaginer un meilleur moment pour faire un retour auprès de certains des lauréats de l'année dernière. Jusqu'à présent, le prix s'est non seulement avéré être lié aux prouesses sportives, mais il semble également être un indicateur constant de réussite future autant dans le monde académique que sur le marché du travail.

En tant qu'étudiante de premier cycle, l'école était plus facile, mais je devais concilier ça avec le sport. De plus, en tant qu'étudiante-athlète, j'avais le désir de bien faire et j'étais très axée sur les objectifs. Maintenant, je peux utiliser cet état d'esprit et concentrer mes efforts sur l'école.

Rebecca Terejko

Rebecca Terejko, originaire de Brantford, en Ontario, connaît bien la compétition et comment se démarquer. Peu de temps après avoir été nommée au top-8, elle était en quête d’une place au sein de l’équipe olympique.

« 2016 a marqué mes troisièmes essais olympiques. Je me suis rendue à l’épreuve de consolation, mais j’ai raté la finale. Tout se résume à la façon dont vous performez le jour même », se souvient Terejko, alors capitaine de l'équipe de natation dynastique de UBC, qui avait déjà remporté quatre championnats U SPORTS consécutifs lors de ses derniers essais olympiques pour tenter d’obtenir son laissez-passer pour Rio.

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Terejko n'a pas réussi à obtenir une place au sein de l'équipe canadienne. Sa spécialité, le 50 mètres brasse, est une discipline règlementée par U SPORTS, mais pas une épreuve olympique. Au lieu de cela, elle s’est mesurée aux meilleurs professionnels du Canada. Terejko nage encore pour son loisir, mais investit maintenant la majeure partie de son temps dans le programme de soins infirmiers accélérés de l'Université de Toronto, reconnu comme le meilleur programme du genre au Canada.

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« C'est un programme difficile, mais j'étais prête », affirme Terejko. « En tant qu'étudiante de premier cycle, l'école était plus facile, mais je devais concilier ça avec le sport. De plus, en tant qu'étudiante-athlète, j'avais le désir de bien faire et j'étais très axée sur les objectifs. Maintenant, je peux utiliser cet état d'esprit et concentrer mes efforts sur l'école. »

L’étudiante en science de l’activité physique admet avoir toujours été attirée par les soins de santé.

 

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« Je pense que ce qui me plaît, c'est le désir d'aider les autres. J'apprécie vraiment l’approche holistique des soins infirmiers », explique Terejko, qui espère poursuivre une carrière en pédiatrie. « Je peux appliquer à la fois des compétences médicales et des compétences sociales pour répondre aux besoins des individus. Étant à Toronto, j'aimerais travailler dans ce domaine à l'hôpital SickKids de Toronto. »

J'étais très flattée et touchée. Le simple fait d'être nommée par notre directeur des sports était incroyable pour moi. Quand j'ai entendu que j'avais gagné, ce fut un moment cathartique. Ce prix est génial, car je n'allais jamais obtenir un prix pour être la meilleure joueuse de soccer - les gens ont non seulement remarqué mon travail sur le terrain, mais aussi mes efforts hors du terrain. Pour eux de reconnaître l'ensemble de mes efforts a vraiment été une validation pour moi.

Elenor Henry

Terejko n'est pas la seule des huit étoiles académiques canadiennes de 2016 à s’être promenée dans les couloirs de la plus grande université du Canada. Elenor Henry est retournée dans sa ville natale de Toronto pour étudier la médecine après avoir obtenu un diplôme en biochimie à l'Université Mount Allison. Elle occupait le poste de centre de l’équipe de soccer des Mounties.

Henry parle avec affection de son expérience en tant qu'étudiante-athlète.

«Nous étions une petite école, mais nous avons trouvé le moyen de rivaliser avec les meilleurs», explique Henry. «Nous avons égalé l'Université du Cap-Breton 1-1 quand elles figuraient au classement national. J'ai adoré mon passage à Mount Allison. Le fait d'être dans une petite communauté (de Sackville, N.-B.) donnait l'impression de faire partie d’une grande famille - cela m'a instantanément donné un sentiment d'appartenance. En fait, la semaine dernière, j'ai vu quatre de mes anciennes coéquipières parce qu'elles étaient à Toronto. Nous sommes restées très proches. »

En tant que Mountie, l'éthique du travail de Henry s'est démarquée. Quand elle a appris qu'elle faisait partie du top-8, elle était très excitée.

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« J'étais très flattée et touchée. Le simple fait d'être nommée par notre directeur des sports était incroyable pour moi. Quand j'ai entendu que j'avais gagné, ce fut un moment cathartique », explique Henry. « Ce prix est génial, car je n'allais jamais obtenir un prix pour être la meilleure joueuse de soccer - les gens ont non seulement remarqué mon travail sur le terrain, mais aussi mes efforts hors du terrain. Pour eux de reconnaître l'ensemble de mes efforts a vraiment été une validation pour moi. »  

Finalement, cet ensemble a permis à Henry d’être acceptée à l'école de médecine. Depuis, elle a mis l'accent sur ses études pour suivre son calendrier scolaire rigoureux.

«Vous apprenez la discipline en tant qu'étudiante-athlète», dit-elle. « Vous apprenez à être une gestionnaire de temps efficace, et vous apprenez à communiquer de manière efficace et à collaborer avec les autres. Beaucoup de ces qualités et compétences font partie des principes de la médecine. »

Henry est encore indécise quant à son avenir en médecine.

« Je me vois dans une médecine interne plus générale, peut-être à l’urgence », dit-elle. « Mais, je n'ai pas encore exclu la chirurgie. »

Pour l'instant, je profite de l'atmosphère de ma maîtrise, alors je pourrais envisager de poursuivre un doctorat à l'avenir. Peut-être encore en psychologie de l'exercice.

François Jarry

Alors que Henry et Terejko sont diplômées du sport d'élite, François Jarry ne peut pas en dire autant. Le représentant masculin du RSEQ du top-8 de l'année dernière fait encore des vagues sur le parcours de cross-country, la piste et les routes. L’étudiant de McGill originaire de Lachine, au Québec, et détenteur d'un baccalauréat en éducation physique, a remporté l'Omnium de cross-country 2017 de l'Université McGill et a terminé tout juste derrière le champion national U SPORTS, Yves Sikubwabo, au championnat de l’association du RSEQ - tout cela en travaillant à l’obtention d’une maîtrise en psychologie de l'exercice, à McGill.

Jarry ne se voit pas ralentir dans un avenir rapproché.

Francois_Jarry.jpg (63 KB)«J'étais plutôt satisfait de ma saison de cross-country, mais maintenant, l'accent est mis sur la saison en salle», dit-il, au sujet de ce qui sera sa dernière année d'admissibilité pour McGill. « Une fois la saison intérieure terminée, je prévois passer au demi-marathon au printemps, et j'espère réussir le marathon dans le futur. »

Jarry détient déjà un record personnel d'une heure, sept minutes et 23 secondes au demi-marathon. Alors que d'autres récents diplômés trouvent que l'adaptation à leur nouvelle charge de travail est rigoureuse, Jarry trouve que le changement d'horaire est bénéfique pour lui.

« En ce moment, je prends deux cours par session. Le reste de mon temps à l'école est consacré à ma thèse. De cette façon, je peux faire mon propre emploi du temps », dit-il, notant qu'il trouve plus de flexibilité à son horaire qu’il n’en avait en tant qu’étudiant de premier cycle. « Il est beaucoup plus facile de me libérer si je veux partir pour une compétition. Mon superviseur et moi nous entendons très bien, et cela aide. Je trouve que cet environnement est optimal pour un étudiant-athlète. »

Jarry ne se ferme aucune porte de carrière.

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«Je ne suis pas certain de l'objectif de carrière actuel», admet le vétéran de McGill, qui a développé une passion pour l'enseignement lors de son dernier diplôme. « Pour l'instant, je profite de l'atmosphère de ma maîtrise, alors je pourrais envisager de poursuivre un doctorat à l'avenir. Peut-être encore en psychologie de l'exercice.»

Pour moi, le rugby prend encore beaucoup de place. J'ai déchiré mon ligament croisé antérieur, qui a pris une année de récupération et de réadaptation. En 2017, j'avais l'intention de revenir pour la Coupe du monde de rugby. Au début du printemps de cette année, je suis allé en Colombie-Britannique et j'ai joué à quelques matchs de club, et j'ai réalisé que j'étais prête. Dans l’espace d’un instant je me suis dit : c'était ce qui manquait à ma vie.

Cindy Nelles

Tandis que Jarry considère rester dans le domaine académique, le contraire ne pourrait être plus vrai pour Cindy Nelles. L'ancienne des Marauders de McMaster et représentante du SUO au top-8 des étoiles académiques en 2015-2016 a reçu son baccalauréat et s’est rapidement décroché un emploi chez Aecon Construction Group, une entreprise de construction basée à Toronto. Elle travaille actuellement près de sa ville natale de Belleville, en Ontario, à titre de coordonnatrice de projet pour le ministère des transports.

«Je suis le premier point de contact entre le surintendant du projet et les ouvriers, les entrepreneurs et les contremaîtres. Je travaille également aux côtés du surintendant afin que le projet se poursuive sans encombre », explique Nelles. « Le poste vient avec son lot de responsabilités. Je dois m'assurer que les bons matériaux sont commandés, que nous ne dépassons pas les budgets de nos projets et je dois traiter avec les clients en faisant des estimations du coût des matériaux. J’ai la chance d’aller sur les chantiers pour prendre ces décisions. »

La diplômée en ingénierie apprécie l'aspect de camaraderie qui vient avec le titre de son emploi.

«Ma partie préférée est simplement d'être sur place et de travailler avec les gars», dit-elle. « J'aime ce rôle, car cela me permet d'établir une relation avec eux. »

Nelles a toujours priorisé le travail d'équipe. L’ancienne des Marauders a représenté le Canada à plusieurs occasions, y compris récemment à la Coupe du monde de rugby en Irlande et en Irlande du Nord. Malgré son horaire de travail chargé, Nelles se garde du temps pour sa passion.

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« Pour moi, le rugby prend encore beaucoup de place », dit-elle, après s'être remise d'une blessure, et réaffirmant sa passion pour le jeu. « J'ai déchiré mon ligament croisé antérieur, qui a pris une année de récupération et de réadaptation. Je n'ai pas pu jouer du tout en 2016. Mais, j'ai été patiente, fait le travail, et je suis allée en réadaptation. En 2017, j'avais l'intention de revenir pour la Coupe du monde de rugby. Au début du printemps de cette année, je suis allé en Colombie-Britannique et j'ai joué à quelques matchs de club, et j'ai réalisé que j'étais prête. Dans l’espace d’un instant je me suis dit : c'était ce qui manquait à ma vie. »

Nelles est reconnaissant d’avoir cette chance.

«Même si (la réadaptation et l'attente) étaient laborieuses parfois, cela en valait la peine», explique Nelles, qui prévoit de continuer à jouer à un niveau élevé, concilié avec un travail à temps plein. « J'adore ce que je fais en ce moment. »

Les huit étoiles académiques universitaires canadiennes U SPORTS pour l'année scolaire 2016-2017 ont été annoncés en novembre et seront honorés vendredi par Son Excellence la très honorable Julie Payette, la nouvelle gouverneure générale du Canada.

  • Margaret Casault, volleyball, Université de l’Alberta
  • Geoff Gray, football, Université du Manitoba
  • Katherine Bearne, soccer, Université d’Ottawa
  • Osvald Nitski, natation, Université de Toronto
  • Fabiola Forteza, rugby, Université Laval
  • Louis-Mathieu Normandin, football, Université de Montréal
  • Anna Dunn-Suen, volleyball, Université Dalhousie
  • Eric Locke, hockey, Université St. Francis Xavier

Alex_Cyr.jpg (413 KB)Alex est un étudiant en première année de maîtrise à l'Université de Windsor, étudiant la psychologie du sport. Il a complété son baccalauréat à l'Université St. Francis Xavier, où il a commencé sa carrière sportive universitaire en tant que athlète de cross-country et d’athlétisme pour les X-Men de StFX. Alex est rédacteur par intérim pour Athlétisme Nouveau-Brunswick et écrit un blog sur le site Web canadien de  course à pied, Trackie.com.