U SPORTS Nouvelles

U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre nouvelle série d’entrevues « Faites connaissance avec… ».  

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  • Nom : Lisa Robertson
  • Établissement : Université de Regina
  • Poste : Directrice, Sport, Engagement communautaire et Développement des athlètes
  • Ancienneté : Un an
  • Établissement / Poste précédent : Directrice adjointe de l’Anneau de Calgary
  • Ville natale : Calgary, Alberta

 1. Comment avez-vous obtenu votre poste actuel et qu’est-ce que vous appréciez le plus à propos de votre travail?

J’ai été une étudiante-athlète en basketball pendant cinq ans à l’Université de Calgary. Après ma graduation, je suis allée au SAIT pour obtenir un diplôme en journalisme de radiotélévision. Alors que je terminais mon programme au SAIT, Bob Corran, le directeur sportif des Dinos, m’a contactée pour m’offrir le poste de coordonnatrice de collecte de fonds nouvellement créé. J’ai comparé le salaire de 27 000 $ par an qu’on me proposait à ce que les journalistes débutants gagnaient, et BOOM, j’ai pris la décision d’entamer une carrière dans le sport universitaire!

Je suis passionnée de sport et de tout ce que le sport fait pour préparer les jeunes adultes pour la vie après l’université. Le dynamisme de l’administration du sport me maintient motivée et stimulée durant les saisons et il nourrit ma personnalité de type A. Mes précédents rôles auprès des Dinos et à l’Anneau olympique ne me donnaient pas la possibilité d’interagir régulièrement avec les athlètes, et maintenant que je suis la directrice à Regina, j’adore les interactions que j’ai régulièrement avec nos athlètes.

2. Qui a eu le plus d’influence sur votre carrière?

Wow – j’ai rencontré beaucoup de mentors au cours de ma carrière.

Je commencerai par Bob Corran, qui m’a donné la chance de faire carrière dans le sport, alors je lui serai éternellement reconnaissante.

Ensuite, il y a eu Gary Durbeniuk, ancien vice-président du développement de l’Université de Calgary, qui m’a forcée à réfléchir et à résoudre des problèmes par mes propres moyens, mais qui m’a toujours appuyée lorsque j’échouais; il m’a mise au défi d’établir des objectifs ambitieux et a insufflé en moi une philosophie axée sur « la priorité des relations ».

Il y a également eu Ron Wuotila, qui m’a offert de faire partie de son équipe de dirigeants sportifs, ce qui m’a permis de déployer mes ailes au-delà de la collecte de fonds.

Kristine Williamson, une ancienne collègue qui est également une amie, m’a inspirée à développer mes habiletés de leader, et encore aujourd’hui, elle est ma mentore.

En dernier lieu, je dois mentionner Yves Hamelin, directeur de l’Anneau olympique. Il m’a donné la liberté et le courage d’être une leader audacieuse lors de mon passage à l’Anneau; il m’a permis de mettre sur pied un programme à partir d’une idée visionnaire et d’une approche sans compromis. Lorsque je lui ai dit, les larmes aux yeux (les miens pas les siens), que je quittais mon emploi à l’Anneau pour l’Université de Regina, il a été très triste de me laisser, alors je lui ai reproché de m’avoir préparée à devenir une directrice des sports – je ne suis pas sûre qu’il s’est senti mieux.

3. Quel est votre plus grand moment sportif ou votre plus belle réussite?

Avoir été la présidente d’un comité d’organisation composée de 15 personnes pour la Coupe du monde de courte de piste de l’ISU. L’Anneau n’avait pas organisé de coupe du monde de courte piste depuis 10 ans (ils organisent une coupe du monde de longue piste chaque année), alors nous devions commencer de zéro, y compris la construction de gradins autour de la patinoire de courte piste. J’ai commencé à l’Anneau 18 mois avant l’événement, alors j’ai dû me familiariser rapidement avec le sport et avec l’ISU. Je suis fière de dire que l’événement a connu un succès RETENTISSANT. Nous avons repoussé les limites des normes de l’ISU en en faisant un événement pour les spectateurs (travailler avec les fédérations internationales comporte son lot de défis, mais lorsqu’on veut s’écarter de leur manière de faire les choses, c’est encore plus difficile). L’Anneau était plein à craquer les trois soirs, et l’événement a été rentable. Lors des réunions-bilans avec les officiels de l’ISU, nous avons reçu beaucoup de compliments. Le membre canadien de l’ISU a dit que cela arrivait très rarement!

4. Comment définiriez-vous un étudiant-athlète de l’Université de Regina?

C’est une personne motivée par l’amour de son sport et les promesses de l’avenir.

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5. À quoi ressemble le succès pour le programme sportif de l’Université de Regina?

Notre nouvelle vision est « Alimenter les rêves et le potentiel grâce au pouvoir du sport », et je pense qu’elle reflète ma propre vision du succès. Si nous pouvons offrir à nos étudiants-athlètes des équipes compétitives, au sein desquelles ils peuvent avoir de bonnes chances de gagner des championnats de conférence et des championnats nationaux et que nous pouvons soutenir un parcours académique significatif pour préparer leur vie après le sport d’élite, alors je pense que nous sommes sur la voie de la réussite.

6. Quel est le plus grand défi que vous rencontrez dans le monde sportif d’aujourd’hui?

Je pense qu’aujourd’hui, le plus grand défi du monde du sport est d’assurer la pertinence du sport dans le système d’éducation publique. Je considère le modèle de sport d’élite dès le jeune âge par le système des clubs et des écoles spécialisées comme un défi pour le développement de la nouvelle génération d’adultes pratiquant le sport pendant toute leur vie et de partisans ou consommateurs de sport à long terme. Je comprends que le modèle de développement du sport d’élite pour les enfants qui ont un futur potentiel, mais le système commence à s’éroder, de même que la qualité des opportunités scolaires. 

Je dois dire que les choses sont différentes en Saskatchewan; les écoles y sont beaucoup plus investies dans le sport scolaire que partout ailleurs.

7. À quelle place souhaitez-vous voir le sport universitaire canadien dans trois à cinq ans?

J’aimerais qu’il se développe et qu’il prospère jusqu’à devenir une marque unique de sport d’élite. J’aimerais que des sports comme le volleyball et le basketball soient promus comme les meilleures ligues au pays. Ils sont dans une position unique, sans compétition nationale de ligues professionnelles.

8. Si vous pouviez vous asseoir pour dîner avec une personne du monde sportif (athlète, entraîneur ou gestionnaire), qui serait-ce? Pourquoi? De quoi parleriez-vous?

Pour moi, ce serait John Wooden. Sa philosophie, qui consiste d’abord à développer de bonnes personnes et ensuite des joueurs de basketball m’interpelle. En ce qui a trait à la discussion, j’aimerais seulement écouter ses récits, notamment comment il travaillait avec les gens et comment il a fait face aux défis qui se sont présentés à lui. Il semble qu’il était une personne merveilleuse qui a remporté du succès, non pas aux dépens des autres, mais en s’investissant auprès des autres.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas au travail?

J’ai une passion pour les chevaux et le saut d’obstacles. Comme je suis la mère d’une fille qui concourt dans ce sport, je n’ai pas assez de temps ou d’argent pour le pratiquer moi-même, mais dès qu’elle commencera à travailler, je serai de retour en selle à plein temps. Dans mes temps libres, j’aime ne rien faire et je réussis de mieux en mieux. Je souhaite continuer ainsi chaque fois que mon emploi du temps me le permettra!