Soccer Féminin Nouvelles

U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre nouvelle série d’entrevues « Faites connaissance avec… ».

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Nom : Steven Johnson

Université : Université d’Ottawa

Sport : Soccer féminin

Poste : Entraineur-chef

Ancienneté : 24 ans

Université et poste précédents : Entraineur-chef, Université Mount Allison

Ville natale : Wolfville, N.-É.


1. Comment en êtes-vous venu à devenir entraineur? Quel chemin vous a mené au poste d’entraineur à Mount Allison?

Mes parents étaient actifs dans la communauté et quand j’étais plus jeune, je les aidais à entrainer les équipes de t-ball, de ringuette et de hockey. À l’école secondaire, j’ai été entraineur de notre équipe de soccer masculin senior. Lors de ma première année à l’Université Mount Allison, je me suis blessé au camp d’entrainement du programme masculin et je suis devenu co-entraineur du club de soccer féminin. Je suis resté entraineur à Mount Allison jusqu’à ce que le soccer y devienne un sport interuniversitaire. Par la suite, en 1994, j’ai créé le programme de soccer féminin des Gee-Gees à l’Université d’Ottawa.

2. Qui vous a le plus influencé en tant qu’entraineur?

Je dirais que ce sont mes entraineurs adjoints qui ont le plus influencé l’entraineur que je suis devenu. J’ai eu la chance de travailler avec des gens compétents et expérimentés tout au long de ma carrière. Mon colocataire à Mount Allison, Graham Chandler, était entraineur de l’équipe masculine. Il a eu une grande influence sur moi : nous étions tous les deux très jeunes et nous dirigions des équipes universitaires alors que nous étions encore étudiants. J’ai beaucoup aimé travailler avec les équipes de la FISU (en 2001, 2005, 2007 et 2013) et découvrir les idées ainsi que les styles des entraineurs des U SPORTS avec lesquels j’ai voyagé. 

 3. Comment décririez-vous votre style d’entrainement ?

Je suis compétitif et j’aime gagner, mais je sais que ce qui compte avant tout, c’est l’athlète-étudiant. Je veux prendre les bonnes décisions afin d’aider les joueuses à grandir à la fois en tant qu’athlète et en tant que personne. Mes entraineurs adjoints m’aident à équilibrer mon style quand je penche trop dans l’une ou l’autre direction.

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4. Quel entraineur admirez-vous le plus? Pourquoi?

J’admire la longévité et le succès. Je suis un partisan de l’Arsenal et j’admire ce que Sir Alex Ferguson et Arsene Wenger ont accompli dans la Premier League. Je ne crois pas que d’autres entraineurs réussiront à égaler leur performance. Par ailleurs, Tracy David (Victoria), Dave McDowell (Queen’s) et Barry McLean (Laurier) ont eu de longues carrières couronnées de succès dans l’USIC, le SIC et les U SPORTS. Nous sommes tous là depuis les débuts du soccer féminin interuniversitaire au Canada.

5. Quelle est la chose que vous avez faite qui sortait le plus des sentiers battus?

Nous avons changé notre style de jeu du tout au tout lors d’un championnat provincial afin de nous préparer à affronter nos premiers adversaires au championnat national. Cela a fonctionné. Nous avons remporté à la fois le championnat provincial et le premier match du championnat national. Nous n’étions pas les favoris, loin de là, mais notre stratégie a été gagnante. C’était un risque à prendre et c’était la bonne décision.

6. Quel est votre plus beau moment ou votre plus belle réalisation en tant qu’entraineur?

Nous avons remporté le championnat national en 1996. J’en étais à ma troisième année à l’Université d’Ottawa, après avoir créé le programme en 1994. C’était une année magique que je n’oublierai jamais.

Soccer Féminin Gee-Gee 1996

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 7. Quel conseil donneriez-vous à un athlète ou à ses parents?

Prenez votre décision en vous fondant sur plusieurs facteurs, pas seulement le programme sportif. Une blessure n’est que l’un des écueils qui peuvent menacer la carrière d’un athlète-étudiant. Si vous aimez le domaine dans lequel vous étudiez et la ville où vous vivez, vous êtes au bon endroit. Soyez optimiste, faites-vous des amis et profitez de l’expérience. Les véritables amitiés se poursuivront bien après l’université.  

8. L’entraineur que vous êtes a-t-il changé au fil des ans? Quels principes et valeurs sont restés les mêmes ?

Je suis entraineur de soccer interuniversitaire depuis 1980. Le sport a beaucoup changé depuis ses tout débuts et est devenu presque méconnaissable. Avant, les vieux uniformes et équipements étaient la norme. Maintenant, nous rattrapons les autres sports interuniversitaires, mais il a fallu près de 40 ans pour y arriver. Même s’il y a de plus en plus de partisans, c’est encore très difficile pour les femmes de gagner leur vie en jouant au soccer. Selon moi, ce qui compte avant tout dans la carrière des athlètes-étudiantes, c’est leur diplôme ainsi que les amitiés et les expériences qui les ont aidées à devenir qui elles sont. J’aime encore gagner, tout autant qu’à mes débuts (nous n’avons pas gagné de match en 1980), mais j’ai toujours su que les joueuses et l’équipe passaient en premier.

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9. Qu’aimez-vous faire quand vous n’êtes pas sur le terrain?

Mon épouse et moi avons acheté un chalet l’été dernier. J’aime beaucoup pouvoir me déconnecter : nous n’avons pas de télé et de service internet. C’est vraiment formidable.

 10. Quel a été le moment le plus embarrassant de votre carrière d’entraineur? 

Je suis certain que mes anciennes joueuses et mes anciens entraineurs adjoints pourraient vous raconter bien des anecdotes. La plupart de mes gaffes ont été petites et ont été réparées avant de causer trop de dommages. Ou peut-être que je les ai enfouies si loin dans mon esprit que je n’arrive plus à m’en souvenir.