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Ce jeudi, les Canadiens participeront à la sensibilisation du pays sur le thème de la santé mentale, dans le cadre de la dixième campagne annuelle Bell Cause pour la cause, une initiative qui a pris de plus en plus d’importance au cours de ces dernières années, spécialement pour les étudiants-athlètes.

Bell versera cinq cents à des programmes canadiens de santé mentale pour chaque texte écrit par les clients de Bell, ainsi que pour chaque publication sur les réseaux sociaux qui utiliseront les mots-clic et les filtres de Bell Cause pour la cause. L’année dernière, près de 7,7 millions de dollars ont été versés à divers projets en faveur de la santé mentale. 

Pour la cinqième année consécutive, les institutions membres de U SPORTS s’associent à Bell pour faire connaître les programmes de santé mentale disponibles dans le pays, et pour déstigmatiser les maladies mentales. Et, même si des campagnes telles que Bell Cause pour la cause permettent d’approfondir le dialogue autour des maladies mentales, les troubles mentaux restent encore très présents chez les étudiants universitaires. En 2016, 32% des étudiants ont reçu un diagnostic ou un traitement pour cause d'anxiété ou de dépression s’étant manifestée au cours de l'année précédente, selon la plus récente enquête nationale d'évaluation de la santé réalisée par la NCHA.

 

Je pense que cette tendance est très positive, et avec Bell Cause pour la cause, nous avons changé les attitudes et les perceptions autour du bien-être mental, de la santé mentale et du bien-être en général.

Peter Soberlak et la Dre Carla Edwards sont deux anciens athlètes de haut niveau qui travaillent à présent avec les étudiants-athlètes de U SPORTS afin de les aider à gérer leurs problèmes de santé mentale.

Soberlak était l’un des meilleurs joueurs de la ligue de hockey de l’Ouest à la fin des années 80. Il a été repêché par les Oilers d'Edmonton en 1987, et a joué pour les Oilers du Cap-Breton de la ligue américaine de hockey pendant trois saisons. Il est maintenant conseiller en performance sportive à l’Université Thompson Rivers, où il aide les athlètes à gérer les exigeances mentales liées à leur mode de vie.

"C’est un travail très, très difficile que d’être un étudiant-athlète - cela prend beaucoup de temps”, a expliqué Soberlak. "Leurs emplois du temps sont très, très chargés, et ils reçoivent beaucoup de pression afin d’être performants à la fois en classe et dans le domaine sportif."

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Soberlak explique qu'il traite souvent des étudiants qui souffrent de troubles de l’anxiété, et que la dépression n’est pas non plus quelque chose de rare parmi les athlètes avec lesquels il travaille.

Edwards est une psychiatre du sport, et elle est la représentante en santé mentale au sein du comité de médecine et de la recherche scientifique de U SPORTS. Elle est également membre du Temple de la renommée sportive de Terre-Neuve-et-Labrador, et a joué pour l’équipe féminine de volleyball de l’Université Mount Allison dans les années 90.

Les athlètes viennent la voir afin qu’elle les aide à gérer tout un large éventail de problèmes : cela va des athlètes qui souffrent d’anxiété pendant les matchs à d’autres qui souffrent de conséquences liées à des maladies mentales plus graves.

Soberlak pense qu'il est important que les étudiants-athlètes aient accès à des professionnels qui soient disponibles pour s’entretenir avec eux des difficultés auxquelles les étudiants-athlètes doivent faire face en raison de leur mode de vie. "C’est une opportunité pour eux de pouvoir s'asseoir et de parler, de pouvoir partager leurs émotions et de comprendre que, eh, tout cela fait partie de (la vie des étudiants-athlètes), et que c’est normal de se sentir submergé et stressé ", explique Soberlak. “(Et cela) nous permet de trouver des outils et des compétences pour les aider à gérer le tout, et à travailler dessus pour aller de l’avant.” 

Je me suis souvent sentie en quelque sorte comme la personne qui les aide un peu dans l'ombre, parce qu'ils ne veulent pas que leurs parents sachent qu'ils me consultent, ou parce qu'ils ne veulent pas que leurs coéquipiers, ou leurs colocataires ou leurs amis sachent qu'ils consultent une psychiatre, parce qu'il y a encore une stigmatisation qui est associée à cela.

Mais, comme le note Edwards, ce n’est pas toujours une tâche facile pour les athlètes d’aller à la recherche du genre de services qu’elle ou Soberlak fournissent. 

"Je pense que la tendance la plus redondante que j'ai observée (parmi les étudiants-athlètes) est la peur que les gens découvrent ce qui leur arrive", a déclaré Edwards. "Je me suis souvent sentie en quelque sorte comme la personne qui les aide un peu dans l'ombre, parce qu'ils ne veulent pas que leurs parents sachent qu'ils me consultent, ou parce qu'ils ne veulent pas que leurs coéquipiers, ou leurs colocataires ou leurs amis sachent qu'ils consultent une psychiatre, parce qu'il y a encore une stigmatisation qui est associée à cela. "

Malgré tout, Edwards est d’avis que les attitudes des dirigeants des universités canadiennes à l'égard des maladies mentales sont en train d’évoluer plutôt en mieux. Comme elle le souligne, l'Université de Guelph a mis au point un certain nombre de services de soutien en santé mentale. D’autres écoles, notamment l’Université de Calgary, l’Université Carleton, et l’Université d’Ottawa, ont toutes intégré des spécialistes en santé mentale dans leurs départements des sports, afin de contribuer à soutenir la santé mentale des étudiants-athlètes.

Soberlak est d’accord pour penser que les systèmes de soutien en santé mentale envers les étudiants-athlètes se dirigent vers la bonne direction.

"Quand j'étais amateur, puis athlète professionnel, nous ne parlions pas de ces problèmes. C’était un signe de faiblesse que d’aller voir un entraîneur ou un membre d’une organisation, et de lui dire que vous vous sentiez anxieux ou dépassé, ou d’avouer que vous étiez déprimés", explique-t-il. "Je pense que cette tendance est très positive, et avec Bell Cause pour la cause, nous avons changé les attitudes et les perceptions autour du bien-être mental, de la santé mentale et du bien-être en général."

Cette année, les 56 écoles membres de U SPORTS sont toutes officiellement partenaires de la campagne Bell Cause pour la cause.

“Je pense que l’initiative Bell Cause pour la cause est en train d’ouvrir de nombreuses portes aux personnes qui souhaitent vivre de manière plus positive, et vivre une expérience plus heureuse et plus positive en tant qu’étudiants-athlètes”, a déclaré Soberlak. "Et c'est là notre objectif."

10 Conseils pour prendre soin de votre santé mentale

1. Créez des liens avec les gens

Passez du temps avec des gens qui vous inspirent. Restez en contact avec votre famille et vos amis. Connectez-vous régulièrement avec eux.

2. Rigolez

Le rire déclenche des mécanismes biologiques qui améliorent votre santé physique et mentale. Si vous vous sentez courageux, essayez le yoga du rire

3. N’oubliez pas de respirer

Prendre quelques minutes pour prendre des respirations calmes et profondes peut aider à détendre les muscles, apaiser l'esprit, faire disparaître le stress et inverser une dynamique mentale négative. Un concept simple, mais souvent oublié lorsque nous sommes stressés.

4. Prenez un instant attentif

Assurez-vous que vous prenez soin de vous et prenez le temps de comprendre comment et pourquoi la pression vous affecte. Lorsque le stress augmente, prenez le temps de faire appel à vos sens pour vous enraciner dans votre environnement. Cela vous aidera à vous concentrer, rester dans le présent et à organiser vos pensées.

5. Soyez présents

Vivez dans le moment et essayez de ne pas vous fixer sur le passé ou de regarder trop loin dans le futur. En tant qu'étudiant-athlète, il est facile de se sentir dépassé, alors prenez-le au jour le jour et concentrez-vous sur une progression quotidienne et constante.

6. Ayez un dialogue interne positif

Rester positif est la clé de la réussite scolaire et sportive ! Cette petite voix dans votre tête devrait vous construire, pas vous assommer ! Soyez bon avec vous-même.

7. Reposez votre tête et votre corps

Ne négligez pas votre santé physique. Mangez correctement et dormez suffisamment. Prendre le temps de dormir et de se détendre pour permettre à votre corps de récupérer ! 

8. Recentrez votre pensée

Stimuler vos sens lorsque vous vous sentez en détresse peut modifier les parties de votre cerveau qui s’activent, entraînant une diminution de la détresse et un meilleur contrôle des émotions. Par exemple, tenir quelque chose de rugueux (ou lisse) entre vos mains, colorier, etc.

9. Recherchez l’émerveillement

Se sentir inspiré peut augmenter votre satisfaction personnelle ou professionnelle

10 Déconnectez

Faites l'effort délibéré de déconnecter et mettre la technologie de côté

Lire la suite: 

La Norme nationale du Canada sur la santé mentale et le bien-être des étudiants du postsecondaire