Athlétisme Féminin
Le Top 10 U SPORTS prend son élan mardi sous un nouveau format statistique
U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clé de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre série d’entrevues « Faites connaissance avec… ». 
- Nom : Paula Schnurr
- École : McMaster
- Sport : Cross country / athlétisme
- Poste : Entraîneuse-chef
- Ancienneté : 9e saison
- Ville natale : Kirkland Lake, Ontario
1. Comment en êtes-vous venu à entrainer pour la première fois? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d'entraîneuse-chef à McMaster?
Après l’université, je suis allée à un institut de formation des enseignants. La raison était simple : je voulais devenir entraîneuse et je me suis dit que ce serait possible par le biais d’un poste en enseignement. Un certain nombre d'entraîneurs dans ma vie avaient été des influences positives pour moi et je voulais faire la même chose à mon tour pour les jeunes.
J’ai finalement obtenu un poste à une école primaire, et j’ai toujours pensé que ce serait mieux d’être sur un terrain ou sur la piste que dans une salle de classe. J'ai enseigné et entraîné pendant 10 ans et j'avais aidé avant cela à McMaster en tant qu'entraîneuse à temps partiel avec le cross country. J'avais donc une porte d’entrée en tant qu'entraîneuse à Mac. Quand j'ai quitté l'enseignement, j'ai entrepris un autre cheminement de carrière qui m'a permis de revenir au coaching, et la possibilité de retourner à Mac semblait bien me correspondre, car c’est au sein de cette institution que j’ai été athlète.
J'étais au bon endroit au bon moment. Le fait d’être une femme et de pouvoir entraîner à ce niveau est également une bonne chose. Je me sens privilégiée d’être l’un des rares cas et d’être une voix pour les femmes. C’est cool d’être l’entraîneuse tant au niveau féminin que masculin, et tout le monde ici est traité de la même manière, que ce soit un homme ou une femme.
2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu'entraîneuse?
En tant qu'entraîneuse aujourd’hui, je m’inspire probablement des trois principaux entraîneurs que j'ai eus au cours de ma carrière en tant que coureuse. Un des entraîneurs que j’ai eu jusqu’à la 10e année m'inspire parfois encore aujourd’hui ; souvent, lorsque je prends des décisions, je me demande, «Est-ce ce que George Patterson ferait?» L’entraîneur que j’ai eu à Mac m’a certainement aidé à progresser vers un niveau plus élite, et il était beaucoup plus technique que ce que j’avais connu auparavant. Et mon dernier entraîneur, je m’inspire probablement de son style d’entraînement plus que tous les autres. C’est Peter Grinsberg qui m’a aidé à participer à deux Jeux olympiques et Jeux du Commonwealth. Il y a beaucoup de fois où je me demande ce que Pete ferait, comment changerait-il cette séance d'entraînement, ou comment m'a-t-il préparé pour une course? Je me sers beaucoup de ces expériences.
3. Comment décririez-vous votre style de coaching?
Chaque personne est différente. Ce serait une erreur de traiter chaque athlète de la même manière, car les gens réagissent différemment aux stimuli physiques, aux situations de pression, aux pressions psychologiques et académiques. Il est important d’être capable de s’adapter à tout cela et de s’adapter aux différents individus.
Je ne pense pas avoir un seul style de coaching. Mon approche consiste à être réceptive au progrès de l’athlète et à déterminer le type de programme d'entraînement qui fonctionne pour cette personne. Ensuite, je cherche comment l'améliorer pour aider l’athlète à être la meilleure version de soi-même, à gagner en efficacité et à atteindre ses objectifs.
4. Quel entraîneur admirez-vous le plus et pourquoi?
J’entraîne avec mon mari, Peter Self. J’ai appris beaucoup de lui, c’est bien d’être capable de discuter avec lui et de partager avec quelqu'un qui est passé par là. Nous sommes sur la même page, mais il y a des moments où nous pensons différemment et nous en parlons. Nous apprenons toujours, et l’autre élément intéressant de l’OUA est qu’il y a beaucoup d’autres amis avec lesquels nous avons participé à des compétitions ou que nous connaissions en tant qu’entraîneurs ou athlètes, et nous pouvons les aborder avec des questions. Tout le monde est prêt à discuter. Rien n'est un secret. Tous les entraîneurs sont confrontés aux mêmes problèmes, ce qui est réconfortant en tant que coach.
5. Quelle est la chose la plus inconventionnelle que vous ayez faite en tant qu'entraîneur?
Je n’ai rien d’inconventionnelle en tête, mais j’ai déjà fait une chose qui ne me ressemblait pas. J'ai eu une étudiante-athlète dont je me rappelle clairement qui doutait d’elle-même. Et je dis toujours aux athlètes: «Vous ne le faites pas pour les autres, vous le faites pour vous. Vous vous êtes entraînés fort, vous êtes en pleine forme. Maintenant, montrez-le à vous-même que vous êtes capables de bien courir. »
Mais cette athlète en question doutait d’elle-même avant même de partir pour la compétition, et pendant qu’elle s’échauffait, elle disait : «Je ne pense pas pouvoir y arriver.» Finalement, je l’ai regardée et j’ai dit « Voici le plan de course et je veux que tu le fasses pour moi. » Ce que je n'avais jamais dit auparavant. « Mais essaye de le faire pour le coach cette fois-ci. »
Elle a obtenu un bon résultat, et peu importe pour qui elle l’a fait, pour moi ou pour elle, elle a passé une bonne journée. Mais j’en suis seulement arrivée à dire cela parce que je n’en pouvais plus.
6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneuse?
La meilleure chose est de voir un étudiant-athlète grandir au fil des ans. Lorsqu’ils arrivent, ils sont si jeunes, naïfs, sous-entraînés et un peu perdus. Je pense à des athlètes comme Blair Morgan ou Taylor Forbes, ou Taylor Reid, qui ont été si concentrés et qui ont fait un plan, et qui ont éventuellement connu un super succès.
Même Jeff Tweedle. Il est incroyable de penser qu’à l’été dernier, il a terminé sixième aux championnats nationaux, et que maintenant sur la piste intérieure, il remporte des médailles U SPORTS. Son évolution restera parmi mes meilleurs moments de coaching.
7. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents?
Le meilleur conseil est de vous rappeler que vous le faites pour vous. Vous ne le faites pas pour vos amis, vos parents ou quiconque. Vous le faites parce que vous êtes passionnés. Si vous pouvez arriver mentalement à cette réflexion, le reste des décisions seront assez simples. Vous faites tous les entraînements et participez à des compétitions, et c’est super d’avoir ce formidable groupe avec vous pour vous soutenir, mais ces gens ne sont pas le centre de vos efforts. Si vous pouvez les rendre heureux avec vos résultats, super. Mais vous ne devriez pas faire tout cela pour quiconque autre que vous-même.
8. Comment avez-vous changé en tant qu'entraîneur au fil du temps. Quels principes et valeurs sont restés identiques?
Un principe auquel j’ai toujours adhéré est l’honnêteté, la franchise. Dans n'importe quel sport, ou n'importe quoi dans la vie, vous aurez un énorme succès si vous avez du talent. Il est possible d’avoir un athlète devant moi qui travaille avec tant de hargne, mais s’il n’a pas le talent, ses attentes pourraient être trop hautes. Il voit tout ce travail et se dit qu’il devrait gagner ou atteindre un certain niveau.
Il faut être honnête avec les gens, et moi je leur dis où ils en ont. Ce n’est pas une question de ce qu’ils sont capables de faire; car cela peut changer. C’est ce qu’ils font actuellement. Tu as obtenu ce temps dans cette course. Si tu penses que t’aurais dû courir plus vite, pourquoi ne l’as-tu pas fait?
9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n'êtes pas en train de coacher?
J'aime jardiner et me promener mon chien. Ce sont mes plus grands loisirs. La chienne vieillit, mais elle sera toujours aux entraînements avec moi cette année. Elle est l'animal de thérapie d’équipe.
10. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous est arrivée en tant qu’entraîneuse?
Me tromper dans le nombre de tours à compléter est probablement l’élément le plus embarrassant. Je suis connue pour le fait de me tromper sur le nombre de tours et certains de mes athlètes le savent. Alors maintenant je ne dis plus rien en ce qui concerne les tours.