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C’est à trois heures et demie au nord-est de Vancouver, à la croisée des rivières Thompson Nord et Sud, que se situe la ville de Kamloops. Ville réputée pour être un carrefour touristique et pour son Université Thompson Rivers, Kamloops possède également une école d’enseignement postsecondaire que certaines des étudiantes-athlètes les plus travailleuses et les plus actives de U SPORTS considèrent comme leur maison.

Cependant, ce qui distingue ces étudiantes-athlètes des autres, c’est que, tout en étant excellentes sur le terrain, elles connaissent également le succès dans l’un des programmes les plus intenses de l’école: celui des soins infirmiers.

Comme de nombreuses étudiantes-athlètes prometteuses, Michelle Bos, une garde de cinquième année, et l'une des huit élèves-infirmières du WolfPack cette année, a été courtisée par de nombreux programmes, mais sa volonté de poursuivre des études en soins infirmiers a rendu le processus de recrutement plus difficile.

“Dès que je mentionnais que j'allais suivre des études en soins infirmiers, de nombreuses écoles me répondaient que cela n’allait pas être possible, et que j’allais devoir choisir un autre diplôme”, a déclaré Bos. "Ou alors, elles m’expliquaient que c’était quelque chose qui n’avait jamais été fait auparavant, et qu’elles ne savaient pas si cela allait fonctionner."

Inspirée par les récits captivants de sa mère, elle-même infirmière aux urgences de l’hôpital général de Vancouver, dès son plus jeune âge, Bos a toujours su qu'elle voulait devenir infirmière, et rien n’allait pouvoir la faire changer d’avis. 

Fort heureusement, après une discussion avec l’entraîneur-chef vétéran Scott Reeves, l’Université Thompson Rivers s’est vite imposée comme étant le choix parfait.

“Ce que nous voulons, c’est former les jeunes, et les préparer pour le reste de leur vie. Il ne s’agit pas juste d’un seul match, ni de 10 ou encore de 20 », a déclaré Reeves, en détaillant ce qui avait le plus d’importance à ses yeux. "Si je rencontrais un bon joueur ou une bonne joueuse de basketball qui, selon moi, était réellement en mesure de contribuer à aider notre équipe à gagner des matchs, mais que nous n’étions pas en mesure de lui offrir un programme scolaire adéquat, je n’essaierai pas de le (ou de la) convaincre."

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Au cours des dernières années, l’Université Thompson Rivers, qui s’enorgueillit de permettre aux étudiants de pouvoir atteindre leurs objectifs, et qui est fière de créer des options d'apprentissage flexibles pour les étudiants, a vu ses programmes de soins infirmiers et de sport, et, plus particulièrement, ses clubs de basketball et de soccer, réaliser des partenariats afin de donner aux étudiantes-athlètes comme Bos la possibilité de poursuivre leurs deux passions.

Ces partenariats ont fleuri et ont fait de UTR un foyer d’étudiantes-athlètes infirmières, les deux départements (sports et soins infirmiers) étant à la recherche de personnes aux profils similaires, selon Reeves.

“Je lui ai demandé quelles qualités elle recherchait chez une infirmière”, a expliqué Reeves, en racontant une conversation qu'il avait eue en 2013 avec la Docteure Donna Murnaghan, doyenne des soins infirmiers. “Quand elle m'a expliqué qu'elles (les infirmières) devaient être des personnes dévouées, qui comprennent la gestion du temps, qui sont en bonne forme physique, qui peuvent travailler de longues heures, qui peuvent gérer un environnement d'équipe et être patientes, ce qu’elle me décrivait, c’était tout le portrait d’une étudiante-athlète."

Même si les deux départements font tout pour aider là où ils le peuvent, qu’il s’agisse du département des soins infirmiers qui veille à ce que les étudiantes effectuent leurs heures de pratique clinique à des horaires qui n’entrent pas directement en conflit avec les horaires de leurs voyages ou avec leurs horaires de matchs, ou bien qu’il s’agisse des entraîneurs qui organisent des séances de visionnage supplémentaires avec les joueuses, allier la pratique du sport et des études en soins infirmiers n’est certainement pas une chose que toutes les étudiantes savent gérer.

Comme l’explique Reeves, “être une étudiante-athlète requiert un certain type de personnalité, que ce soit pour étudier une discipline aussi rigoureuse que les soins infirmiers, ou juste pour obtenir un diplôme. Point à la ligne."

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Selon Kelsey Thorkelsson, joueuse défensive de soccer de troisième année, cela est particulièrement vrai pour les étudiantes en soins infirmiers, car la vie d’une étudiante-athlète en soins infirmiers est aussi chargée que bien remplie. Chaque semaine, Kelsey s’entraîne deux heures par jour, et elle a plus de 24 heures hebdomadaires de cours, y compris deux journées complètes de pratique clinique les mardis et les mercredis. De plus, ses fins de semaine sont généralement très chargées, car l’équipe de soccer féminin est habituellement en déplacement sur les routes durant les weekends.

“J'essaie de me concentrer sur une journée à la fois, car lorsqu’on essaie d’avoir une vue d’ensemble de la situation, on court le risque de se sentir dépassée.”

Kelsey Thorkelsson

Tout comme Thorkelsson, Bos explique qu’une bonne gestion de son calendrier passe par deux choses:

“Organisation et communication,” insiste Bos, qui a été nommée étoile académique canadienne quatre fois. “Lorsque je suis arrivée dans le programme de soins infirmiers, j’ai tout de suite pris l’habitude d’aller voir mon professeur dès le premier jour de classe. Je lui remets un morceau de papier sur lequel sont notées toutes les journées durant lesquelles je vais devoir m’absenter pendant le semestre, et nous discutons de la façon dont je vais pouvoir ratrapper les examens.”

“J’ai rédigé des examens dans des hôtels, dans des aéroports et même dans des restaurants.”

En plus du fait de communiquer avec ses professeurs, Bos, qui a totalisé le plus de points par match dans son équipe, et qui s’est classée seconde en termes de minutes de jeu passées sur le terrain durant la saison dernière, insiste elle aussi sur l’importance de la communication avec les entraîneurs. Lorsqu’elle sait qu’elle va devoir manquer une session d’entraînement, elle organise des sessions vidéo en tête-à-tête avec ses entraîneurs, ou bien elle se réserve des heures supplémentaires à la salle de sport pour pouvoir travailler un peu plus après l’entraînement.

Même s’il ne fait aucun doute que Bos a brillé aussi bien sur les terrains que dans les salles de classe la saison passée, les programmes dans lesquels elle a choisi de s’impliquer présentent tous deux des défis à relever sur le plan physique; pourtant, elle ne changerait cette situation pour rien au monde.

“Cest super épuisant,” explique-t-elle. “Mais j’adore le basketball, et j’adore les soins infirmiers, donc, ca ne me dérange pas. J’ai la chance de faire des choses qui me plaisent toute la journée.”

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Même si être une élève-infirmière comporte de nombreux défis, Robin Price, joueuse de soccer de troisième année du WolfPack, et partenaire d’études de Thorkelsson, explique que les compétences que les athlètes développent et apprennent au fil des années grâce au programme - telle que leur capacité à travailler en équipe - les aident à connaître le succès dans leur métier d’infirmière. C’est définitivement quelque chose qu’a pu remarquer Shari Caputo, chargée de cours à l’école en soins infirmiers, et qui a donné des cours à de nombreuses étudiantes-athlètes.

“(Les étudiantes-athlètes) ont définitivement plus d’aptitudes en ce qui concerne le travail d’équipe avec d’autres étudiantes en soins infirmiers, ou avec les patients et leurs familles, explique Caputo.

Il est évident que le partenariat entre les départements du sport et celui des soins infirmiers s’est développé, et que les étudiantes qui endossent à la fois une tenue d’athlète et une blouse d’infirmière sont déterminées et guidées par leurs deux passions. Après tout, Price, Bos et Thorkelsson ont toutes su allier leur passion du terrain et celle des vestiaires en répondant à des questions médicales. D’ailleurs, un peu plus tôt cette année, Thorkelsson a pu être aperçue du côté du banc de touche lors de l’entraînement de soccer féminin du WolfPack de UTR, une trousse médicale à la main, en train de prendre soin des blessures bénignes d’une de ses coéquipières.

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Crédit: Cary Mellon

“En tant qu’élève-infirmière, elles (mes coéquipières) comptent sur moi pour les aider,” a-t-elle expliqué. “Je suis toujours plus que ravie de le faire et j’y prends beaucoup de plaisir.”



Matt_Vocino2.png (215 KB)Matt
 est un étudiant de quatrième année du programme Arts de la radio et de la télévision : médias sportifs à l'Université Ryerson. Son expérience inclut le fait d’avoir écrit une grande variété de reportages sportifs pour The Eyeopener, le journal du campus de Ryerson, et le fait d’avoir écrit pour de nombreuses autres publications en ligne. Matt a été le stagiaire en communication de U SPORTS pendant l'été 2018.