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U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre série d’entrevues « Faites connaissance avec… 

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  • Nom: Brenda Laliberte
  • École: Université de Sherbrooke
  • Poste actuel : Coordonnatrice du Programme Vert & Or
  • Expérience :12 années comme coordonnatrice; 27 années à l’emploi de l’U de S
  • Ecole / Poste précédent: Technicienne aux événements et massothérapeute.
  • Ville natale: Manchester New-Hampshire

1. Comment avez-vous obtenu votre poste actuel et qu'est-ce que vous appréciez le plus à propos de votre travail?

Pendant que j’assumais le rôle de technicienne aux événements, il m’a été offert d’assumer le rôle de coordonnatrice de façon intérimaire. La première fois en 2001 suite au départ de Jean-Guy Ouellette et, une 2e fois suite au départ de Dany Rousseau vers le CEGEP de Sherbrooke. J’ai donc eu deux occasions de me faire valoir plusieurs mois à la coordination du programme Vert & Or. Après deux intérims, on a décidé que j’étais prête ! Une bonne journée de juin 2006, je recevais un appel de Jean-Pierre Boucher (directeur général actuel) qui m’invitait pour un déjeuner avec Christian Gagnon (DG à cette période) où ils m’annonçaient que j’étais l’heureuse élue pour le poste de coordonnatrice du programme. Comme la vie nous réserve parfois des surprises, la même journée, j’apprenais que j’étais enceinte après plus de 18 mois d’essais infructueux. Les planètes étaient alignées.

Le travail d’équipe, l’appui de la direction du service du sport et de l’UDES ainsi que les échanges avec les collègues dans le plaisir et le respect pour faire avancer la cause sportive.

2. Qui a eu le plus d'influence sur votre carrière?

Ma mère!  C’est drôle à dire mais ma mère, qui est née avec la poliomyélite fait en sorte qu’elle a un handicap important à la jambe, s’est fait dire qu’elle ne pourra jamais avoir d’enfant. On lui a dit que c’était très dangereux compte tenu de sa condition !!  Elle n’a fait qu’écouter son instinct et son cœur !!  Elle a eu 4 filles dont des jumelles, et je suis l’une d’entre elles. Plusieurs années plus tard, au début de la retraite, elle a lutté contre un cancer du sein qui l’a mené à de pénibles chirurgies. Mais elle a gardé espoir et n’a jamais baissé les bras. Récemment, soit 16 années après ce premier cancer, une récidive intense l’a ramené à la case départ et elle a dû de nouveau faire face à la chimio et à la radiothérapie.  Aujourd’hui, elle va mieux et elle a retrouvé la forme. Cette femme a une capacité de résilience incroyable.  C’est une femme qui parle peu mais qui a une sagesse intérieure assez profonde, c’est une battante et une femme inspirante.  Donc l’influence qu’elle a eue sur ma carrière est dans ma façon de me surpasser, de me relever, d’être créative, de me contenter de peu mais de prendre soin des autres et de moi.  Avant d’accepter le poste, mon instinct me disait que je devais accepter mais j’avais à la fois peur de ne pas être à la hauteur. J’ai hésité quelques jours et puis j’ai décidé de foncer, d’aller au-delà de mes peurs, de croire en moi et de rester qui je suis même si j’avais des doutes. On voit souvent des postes comme ceux-là comme étant hors normes et pas nécessairement accessibles

3. Quel est votre plus grand moment sportif ou votre plus belle réussite?

Mes différentes contributions à des événements sportifs nationaux et internationaux (Championnats canadiens universitaires, championnats mondiaux jeunesse de l’IAAF, ceux du NACAC) en athlétisme.

4. Comment définiriez-vous un étudiant-athlète à l’université de Sherbrooke?

Nos étudiants athlètes sont inspirants, elles et ils se dépassent, sont résilients et vivent pleinement leur expérience en s’engageant dans leurs études, leur sport et même envers des causes humanitaires.

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5. À quoi ressemble le succès pour le programme sportif de l’université de Sherbrooke?

Le programme sportif de l’UDES atteint ses objectifs lorsque nous sommes des adversaires respectueux et respectés, un programme qui offre une opposition, qui cause des surprises, qui place des étudiants athlètes sur les équipes d’étoiles, qui reçoit des prix majeurs et qui participe à des championnats canadiens régulièrement tout en maintenant d’excellents ratios de diplômés.  Également, lorsque nous atteignons 25% en termes d’étoiles académiques, soit des athlètes qui se démarquent aussi dans leurs études.

6. Quel est le plus grand défi que vous rencontrez dans le monde sportif d'aujourd'hui?

Le manque de ressources financières et humaines ainsi que les exigences de la technologie. Le monde du sport a énormément changé et il continue de changer rapidement. C’est difficile à suivre par moment, mais c’est à nous de trouver la solution pour atteindre nos objectifs. Ce sont de très grands défis.

7. A quelle place souhaitez-vous voir le sport universitaire canadien dans 3 à 5 ans?

J’aimerais que le sport universitaire canadien soit plus éclaté et plus accessible. J’aimerais voir plus d’université canadienne participer aux compétitions sportives de haut niveau. Ça permettrait de changer le calendrier des matchs ce qui donnerait la possibilité aux étudiants et étudiantes de visiter autre chose que le Québec et de se mesurer à d’autres athlètes de partout au pays. Également, nous devons être reconnu tout juste après les ligues professionnelles canadiennes.

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8. Si vous pouviez vous asseoir pour dîner avec une personne du monde sportif (athlète, entraîneur ou gestionnaire), qui serait-ce? Pourquoi? De quoi parleriez-vous?

Clara Hughes.  Après avoir lu sa bibliographie « Cœur ouvert, esprit ouvert » j’aurais une tonne de sujets à échanger avec elle !!!  Son cheminement intérieur, son engagement envers les causes humanitaires, « Right to play », « Bell Cause pour la cause » Elle utilise sa propre expérience afin de mettre fin à la stigmatisation entourant la maladie mentale. C’est une femme extrêmement généreuse, fragile, forte et inspirante.

9. Que diriez-vous à un fan de sport qui n'a jamais regardé ou assisté à un match ou une compétition U SPORTS?

Je crois que pour un amateur de sport, aller voir le niveau universitaire, c’est une expérience assez unique avec un bon calibre.  Notre premier souci, c’est de faire vivre des expériences inédites de dépassement de soi. Ce sont des étudiantes et étudiants athlète et non pas des athlètes professionnels !!! Dans cette perspective, c’est impressionnant de les voir évoluer.

10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas au travail?

Je médite, je fais du yoga, des voyages, de la cuisine, je chante dans une chorale et je fais des randonnées et évidemment, je prends soin de ma famille.