Basketball Féminin Nouvelles

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karla karch
Cougars de Mount Royal
Directrice, Sports et Loisirs
Calgary, Alta. 

 

1. Comment avez-vous obtenu votre poste actuel et qu’est-ce que vous appréciez le plus à propos de votre travail?

 Après avoir pris ma retraite de l’équipe nationale et tourné la page sur ma vie d’athlète professionnelle, j’étais incertaine face à ce que j’allais faire. Une amie m’a suggéré de poser ma candidature pour un poste aux Jeux d’été de l’Alberta que j’ai finalement obtenu. Cela m’a mené à travailler pour les Jeux mondiaux des maîtres à Edmonton et à découvrir ma passion pour l’administration du sport. Une occasion s’est ensuite présentée à Mount Royal, juste après que mes fonctions aux Jeux ont pris fin. C’est à ce moment que j’ai dû prendre une décision : devenir une accro des Jeux ou occuper le poste de gestionnaire pour les Cougars. Treize ans plus tard, je n’ai toujours aucun regret.

Au cours de cette dernière année, avec la fusion des volets sports et loisirs, mon rôle devenu celui de directrice, Sports et Loisirs pour les Cougars.

Deux aspects me font particulièrement apprécier ce poste. D’une part, la passion qui se vit dans les deux sphères (sports et loisir) à tous les niveaux est remarquable. Ces deux branches de l’Université Mount Royal sont axées sur les étudiants et elles ont pour but d’en faire de bons citoyens lorsqu’ils quittent l’établissement. La façon dont ils arrivent à cette fin et le périple dans lequel ils s’engagent sont fascinants, tout comme le fait de savoir qu’on y a contribué. D’autre part, je suis heureuse d’avoir la chance d’être à la tête d’une équipe de gens passionnés, investis et profondément attentionnés envers leur travail pour les volets sports et loisirs des Cougars.

2. Qui a eu le plus d’influence sur votre carrière?

 Ma mère et mon père. Par ses mots et ses actions, ma mère m’a appris à être une joueuse d’équipe tout en faisant preuve d’indépendance. Mon père m’a enseigné son éthique de travail solide. C’est une des choses dont je suis fière en repensant à mes années comme joueuse de basketball, particulièrement plus tard dans ma carrière. Nous n’avons aucun contrôle sur notre temps de jeu, mais nous pouvons contrôler combien nous travaillons fort pour avoir la possibilité de jouer.

3. Quel est votre plus grand moment sportif ou votre plus belle réussite?

 Représenter le Canada aux Championnats du monde, aux Jeux de la FISU et aux Jeux olympiques (1996 et 2000). Porter la feuille d’érable, c’est un grand honneur que je chéris jusqu’à présent, car je sais tout le travail, toute la détermination et toute la chance nécessaires pour concourir sur la scène internationale.

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4. Comment définiriez-vous un étudiant-athlète à l’Université Mount Royal?

 Pour définir un étudiant-athlète des Cougars, il faut considérer trois volets. Premièrement, je crois au travail exceptionnel accompli par nos entraîneurs afin de recruter les bonnes personnes pour l’Université Mount Royal. Nous avons un petit établissement avec un enseignement personnalisé, dans une grande ville.

Deuxièmement, le volet académique. Offrons-nous ce qu’ils veulent étudier? Sinon, je me demanderais pourquoi ils viennent dans notre établissement. Un jour, quelle que soit la carrière sportive qu’a connue un étudiant-athlète, il recevra son diplôme. Si nous ne pouvons lui offrir ce qu’il veut étudier, ce n’est pas l’université qui lui convient.

Et troisièmement, leurs capacités sportives. Nos entraîneurs travaillent inlassablement et savent ce dont ils ont besoin en ce qui a trait au talent. Trouver la bonne personne qui trouvera sa place dans le puzzle complexe que constitue chacun des huit programmes n’est pas une tâche facile.

5. À quoi ressemble le succès pour le programme sportif de l’Université Mount Royal?

Le succès a plusieurs facettes. Quand nos étudiants-athlètes quittent le programme en étant de meilleures personnes que lorsqu’ils l’ont intégré, il s’agit de succès. Cela veut dire qu’à sa graduation, l’étudiant connaît l’importance du bénévolat, de la sensibilisation, de la contribution de son statut d’étudiant-athlète à sa croissance et de son lien avec l’université en tant qu’ancien.

Pour nos programmes, le succès se traduit par la place que nous occupons au sein de Canada Ouest et de U SPORTS. En me basant sur les fiches de nos équipes, sur les compétitions d’après saison et sur les nombreux prix reçus par nos étudiants-athlètes pour leurs exploits académiques et sportifs, je suis convaincue que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre nos objectifs.

6. Quel est le plus grand défi que vous rencontrez dans le monde sportif d’aujourd’hui?

 Les changements constants et les défis auxquels font face les étudiants-athlètes, particulièrement en ce qui concerne la santé mentale. Nos entraîneurs font, dans bien des cas, office de ligne de front pour nos étudiants-athlètes. Il est très important d’offrir un environnement qui soutienne les entraîneurs et leur donne les outils nécessaires pour aider les athlètes.

7. A quelle place souhaitez-vous voir le sport universitaire canadien dans 3 à 5 ans?

Je crois que le paysage sportif est en train de changer au Canada, et nous sommes actuellement en train d’observer cela au niveau des conférences et de l’organisme national. Nous devons continuer à poser des questions (et à obtenir des réponses) par rapport à ces changements, mais cela ne doit pas nous effrayer. Mes expériences m’ont appris que le changement est une bonne chose, c’est la manière dont nous gérons le changement qui aura des effets durables.

 Le monde des médias sociaux nous a offert des occasions dont nous n’avions même pas idée il y a quelques années. Nous devons continuer à tirer profit de ce qui est positif (webdiffusion etc.) tout en étant conscients répercussions négatives et en nous tenant prêts à y faire face.

8. Si vous pouviez vous asseoir pour dîner avec une personne du monde sportif (athlète, entraîneur ou gestionnaire), qui serait-ce? Pourquoi? De quoi parleriez-vous?

 C’est une question difficile, car j’aimerais m’asseoir avec différentes personnes pour différentes raisons. Al Bohonus, en raison du rôle important qu’il a joué dans la mise sur pied des Cougars dans les années 1990 et de sa vision pour les programmes universitaires. Teresa Edwards, pour ce qu’elle a accompli comme athlète et sur la manière dont elle s’est comportée sur le terrain de jeu et en dehors de celui-ci. Et en dernier lieu, Mike Krzyzewski avec qui j’aimerais parler de son amour et de sa passion (pour un sport) après plus de 37 ans.

9. Que diriez-vous à un fan de sport qui n’a jamais regardé ou assisté à un match ou une compétition U SPORTS?

Vous ne saurez jamais à quel point un sport est intéressant et à quel point les étudiants-athlètes sont talentueux sans avoir regardé une compétition. Et l’engagement des personnes impliquées est remarquable, qu’il s’agisse des étudiants-athlètes, du personnel entraîneur et des personnes qui travaillent en coulisse, témoigne du pouvoir du sport amateur au Canada. 

10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas au travail?

Passer du temps avec ma famille, jouer au golf, voyager.