Basketball Masculin Nouvelles

Tout au long de la saison 2017-2018, U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre nouvelle série d’entrevues « Faites connaissance avec… ».

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  • Nom : Rastko Popovic
  • Université : Concordia
  • Sport : Basketball masculin
  • Poste : Entraîneur-chef
  • Ancienneté : Trois ans
  • Ville natale : Sarajevo, Bosnie

1. Comment en êtes-vous venu à entraîner pour la première fois ? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d’entraîneur-chef des Stingers ?  

Au cours de ma carrière à Concordia, comme joueur, j’ai commencé à entraîner des garçons de niveau midget et des filles de niveau juvénile à l’école secondaire de Saint-Laurent en 2005, puis — ce même été — j’ai entraîné les équipes AA de Sun Youth au cours de leurs voyages de compétition.

Lorsque ma carrière de joueur à Concordia s’est terminée, en 2006, je me suis joint au personnel entraîneur de l’équipe de baskeball féminin des Stingers et suis également devenu, pendant plusieurs années, l’entraîneur-chef de l’équipe midget des filles à l’école secondaire de Saint-Laurent. En 2013, je suis devenu membre du personnel entraîneur de l’équipe de basketball masculin à Concordia avant d’en devenir I’entraîneur-chef lorsque l’ancien entraîneur de longue date, John Dore, a pris sa retraite.  

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu’entraîneur ?

Je dirais que ce sont plusieurs personnes. Mon entraîneur au Cégep de Sherbrooke, Mike Paradis, est quelqu’un avec qui j’ai commencé à avoir des discussions sérieuses, au sujet de la stratégie au basketball, et que j’ai beaucoup questionné au sujet du coaching. Ayant joué pour John Dore et ayant, par la suite, entraîné à ses côtés, il est certain que j’ai pu apprendre à gérer diverses situations sur et à l’extérieur du terrain. John Dore est sans doute un mentor, et quelqu’un qui a toujours été très réceptif à mes suggestions. Puis, comme jeune adjoint au niveau universitaire, je dois dire que l’entraîneur Keith Pruden a aussi beaucoup contribué à ma formation, me donnant toute liberté d’essayer et d’adapter de nouvelles choses sur une base journalière, alors que j’étais moi-même toujours en apprentissage à ce niveau,

3. Comment décririez-vous votre style de coaching ?

Je crois que je suis un mélange de la vieille école et de la nouvelle lorsqu’il s’agit de mon style de coaching. Je comprends certainement que nous sommes dans une génération différente et que certains aspects ont changé, mais je crois résumer assez bien lorsque je dis que tu auras toujours à te défendre et à concourir. J’essaie de donner toute liberté à nos joueurs à l’offensive. Je veux qu’ils soient en mesure de visualiser le match globalement. Mais j’aurai toujours le verbe « concourir » dans le sang ; ça fait partie de qui je suis, qu’il s’agisse de basketball ou de la vie de tous les jours.   

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4. Quel entraîneur admirez-vous le plus et pourquoi ?

Je suis un grand partisan de Gregg Popovich des Spurs de San Antonio et cela n’a rien à voir avec la similarité de nos noms de famille. Sa manière de s’assurer que chaque membre de son équipe soit imputable, de même que l’importance qu’il accorde à la culture d’équipe, sont deux facteurs que je valorise énormément. Lorsqu’il s’agit des X et des O, c.-à-d. des stratégies de jeu, Brad Stevens des Celtics de Boston est définitivement l’un de mes préférés.

5. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneur ? 

Il est difficile de cibler un moment précis. Chaque saison est spéciale à sa manière. Avoir aidé à mettre en œuvre le programme de basketball féminin à l’école secondaire de Saint-Laurent, et d’en avoir fait l’un des meilleurs au pays, aura toujours une place privilégiée dans mon cœur puisque c’est là que j’ai entamé ma carrière d’entraîneur en 2005. Mais en général, le plus important moment chaque année est celui où on sent qu’on aide nos étudiants-athlètes à devenir non seulement les meilleurs athlètes sur le plancher, mais aussi les meilleures personnes qu’ils puissent être, indépendamment du sport, et espérer qu’ils garderont les meilleurs souvenirs de leur expérience comme joueurs.

6. Quel est le meilleur conseil que vous puissiez donner à un athlète et/ou à ses parents ?

Chaque athlète est particulier et je crois qu’il est important qu’à titre d’entraîneurs, nous le reconnaissions. Le meilleur conseil que je puisse leur donner est de demeurer eux-mêmes et de toujours s’appliquer à donner leur 100 pour cent. Les résultats varieront, il y aura des victoires et des défaites, mais il est important de savoir que vous avez donné le meilleur de vous-même chaque fois que vous mettez le pied sur le jeu, que ce soit pour un entraînement ou pour un match. Aucun regret.

Quant aux parents, je crois qu’il est important de ne mettre aucune pression sur les athlètes. Je comprends que chacun s’attend au meilleur de la part de ses enfants, mais je crois fermement qu’il nous faut les laisser choisir qui ils veulent être et essayer de les guider au cours de ce processus. Évidemment, à notre niveau, nous avons affaire avec des adultes qui, pour la plupart, sont en mesure de prendre leurs propres décisions. 

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7. Comment avez-vous changé en tant qu’entraîneur au fil du temps ? Quels principes/Quelles valeurs sont restés identiques ?

Je ne dirais pas nécessairement que j’ai « changé », mais plutôt « évolué ». À titre d’entraîneurs, nous apprenons chaque année ; je le répète à nos joueurs tous les jours. Il n’existe pas de façon parfaite de faire les choses et nous devons constamment apprendre et nous adapter ; c’est ce qui rend le coaching aussi complexe et stimulant. Si vous n’êtes pas constamment en train d’apprendre et de vous adapter, les autres autour de vous vous surpasseront et, encore une fois, je ne parle pas nécessairement de victoires et de défaites. Comme je l’ai mentionné plus tôt, concourir, être respectueux et dédiés à tout ce que vous faites au jour le jour sont les principes, les valeurs de base que je prône le plus. Je suis très fort sur « nous » et « notre » et non sur « je » et « mon » ; c’est pourquoi je dis toujours « nos joueurs » et « notre équipe » au lieu de « mes joueurs » ou « mon équipe ».

8. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en train de coacher ?

J’adore passer du temps avec ma famille. Mes deux jeunes filles me posent divers défis de coaching chaque jour et j’ai du plaisir à les voir grandir même si le temps passe tellement vite que, compte tenu de nos horaires, je ne peux pas être là aussi souvent que j’aimerais. J’adore aussi passer du temps sur la plage, au bord de la mer, et simplement relaxer ou faire du rattrapage dans mes émissions de télé préférées ou, encore, lire un nouveau livre. Et manger du chocolat fait, sans aucun doute, partie de l’énumération !

9. Quelle est la chose la plus gênante qui vous soit arrivée en tant qu’entraîneur ?

D’avoir été expulsé d’un match sur une simple faute technique et d’avoir eu à traverser le gymnase entier devant tout le monde, la porte étant à l’autre extrémité. Bien que j’étais convaincu que l’arbitre avait « exagéré », la première chose que j’ai faite a été de m’excuser auprès de nos joueurs, ayant la certitude que je les avais laissés tomber. Ce fut une occasion d’apprentissage.