Cross-Country Féminin Nouvelles

Les rues de Kingston, en Ontario, n’ont pas fini de voir Branna MacDougall. 

En fait, il vaudrait mieux qu’elles se préparent à la voir beaucoup plus souvent. La coureuse d’exception, diplômée de l’école secondaire Regiopolis Notre Dame-Kingston rejoindra cet automne les rangs de l’équipe numéro 1, les Gaels de Queens, qui essaieront de changer la médaille d’argent remportée l’année dernière aux Championnats de cross-country de U SPORTS en médaille d’or. 

Être une Gael est déjà quelque chose de naturel pour cette athlète de 19 ans, qui a remporté le titre individuel au 6 km à la compétition invitation de Western avec un chrono de 20:45, samedi.

 

Depuis l’école secondaire, son nom est synonyme d’excellence au sein de la communauté de la course de fond de Kingston, tant et si bien que l’entraîneur-chef des Gaels, Steve Boyd, a rapidement identifié MacDougall comme une recrue potentielle lorsqu’elle s’entraînait avec Physi-kult, le groupe de course de haute performance basé à Kinsgton et entraîné par Boyd. Elle s’est démarquée pour la première fois lors d’une course de 3000 m, qu’elle a disputée en neuf minutes trente secondes, alors qu’elle était en 10e année.

J’avais commencé à prendre le sport plus au sérieux à cette époque. Après cette course, Steve s’est rendu compte qu’il avait un talent spécial en main.

Branna MacDougall

Et il avait raison.

Un titre provincial de la FASSO en cross-country a suivi en 11e année. Ensuite, elle s’est classée au troisième rang dans la division junior de la Coupe panaméricaine de cross-country de 2015 et s’est taillé une place au sein d’Équipe Canada pour le Championnat du monde de cette année-là — une compétition dans laquelle elle a été la meilleure Canadienne junior. Poursuivre son entraînement sous la direction de Boyd en courant pour les Gaels semblait être la prochaine étape logique pour cette athlète exceptionnelle du secondaire jusqu’à ce que la NCAA vienne frapper à sa porte, ce qui l’a poussée à remettre en question ses plans postsecondaires. 

Branna_MacDougall_1_-_credit_Kingston_Whig_standard.jpg (38 KB)

Après avoir obtenu la cinquième place à sa dernière course de cross-country de la FASSO à l’automne 2015, la course qu’elle avait remportée l’année précédente, elle a commencé à explorer davantage la possibilité de se rendre au sud de la frontière canadienne.

Je m’étais mise dans la tête que pour devenir une meilleure coureuse, il fallait rentrer dans le système de la NCAA », admet-elle.  Je pense que je me suis laissé éblouir par son côté glamour.

Branna MacDougall

Pour la première fois, MacDougall serait entraînée par une personne autre que Boyd.

Susciter l’intérêt des universités était le cadet de ses soucis. Elle a terminé l’école secondaire avec des records personnels de 4:32.87 au 1500 mètres, 9:16.63 au 3000 mètres et 15:48.80 au 5000 mètres – le chrono le plus rapide inscrit par n’importe quelle athlète féminine ayant concouru pour U SPORTS. En dernier lieu, c’est l’université Iowa State qui a remporté les faveurs de MacDougall, et d’ici septembre 2016, elle avait déménagé à Ames, en Iowa. 

Toutefois, une fois sur le campus, l’expérience n’a pas été à la hauteur de ses espérances, et les choses ne se sont pas passées exactement comme elle les avait planifiées.

Branna_MacDougall_2_-_credit_Iowa_Athletics.jpg (117 KB)

 Je faisais face à beaucoup de pression après l’été de ma 12e année. Je sentais que je devais performer dans des circonstances différentes.  L’entraînement était différent. Je devais parcourir de longues distances, la plupart du temps à haute intensité. J’ai fini par développer une réaction de stress au fémur… D’ici la fin de la saison de cross-country, j’étais blessée et malheureuse. La maison me manquait beaucoup. 

MacDougall

Un an plus tard, elle a pris la décision de revenir à la maison afin de courir et d’étudier le génie civil à l’Université Queen’s, ce qui lui permettrait de retrouver le seul entraîneur qu’elle ait jamais connu et de courir sous sa direction.

« Depuis l’école secondaire, je fais confiance à Steve et à son programme d’entraînement », dit-elle. « Je voulais y revenir — et il n’y avait pas de problème. »

Boyd se rappelle avoir ressenti des sentiments mitigés à propos du retour de MacDougall à Kingston. 

« J’étais bouleversé que ça n’ait pas marché pour elle (dans la NCAA) », raconte-t-il. « Nous nous sommes séparés à l’automne pensant qu’elle s’améliorerait. Nous nous étions mis d’accord sur le fait que c’était une étape logique dans sa carrière de coureuse. Nous devions toujours nous entraîner ensemble en été, mais qu’elle passerait les hivers aux États-Unis. » 

« Cependant, lorsque son retour a été confirmé, j’étais aussi très heureux. Elle peut atteindre ses objectifs ici. Nous avons les ressources nécessaires à Kingston. »

Le duo a déjà le regard fixé sur l’avenir. 

Elle a des aspirations postuniversitaires. Nous avons établi un plan d’entraînement qui s’étend sur quatre ans durant lesquels elle devra se concentrer sur le cross-country. C’est formidable. Elle est dans une forme optimale en ce moment. 

Boyd - L'entraîneur cross-country de Queen's

Entre-temps, MacDougall est heureuse d’arborer le tricolore à nouveau, particulièrement cette saison, où les Gaels les mieux classées se préparent pour quelque chose de spécial. 

« Les filles paraissent vraiment très bien. J’espère que Claire (Sumner) et moi pourrons travailler ensemble pour la plupart des entraînements », explique-t-elle en faisant référence à sa coéquipière des Gaels qui a remporté la compétition invitation de Queen’s la semaine dernière et qui avait été nommée pour un prix BLG la saison dernière en tant qu’athlète de l’année de U SPORTS. « Nous avons (aussi) un deuxième groupe de filles qui font leurs marques en ce moment. De plus, tout le monde est sympathique; c’est un environnement formidable. Il n’est pas extrêmement compétitif et nous nous entendons toutes très bien. » 

Elle souligne également la présence de la vétérane Julie-Anne Staehli – ancienne étoile canadienne de U SPORTS diplômée la saison dernière – en tant que mentore lors des entraînements.

MacDougall a choisi de ne pas participer à la compétition invitation de Queen’s pour se concentrer le les Championnats canadiens de course sur route sur 5 km, où son temps de 16:22.4 lui a valu la cinquième place à cette épreuve qui avait vu la participation d’un grand nombre d’olympiens et de membres de l’équipe nationale.  

Son objectif pour cette saison, où elle s’entraîne de nouveau sous la direction de Boyd est simple. 

« Sur le plan individuel, je veux seulement réaliser le score le plus bas possible, quel qu’il soit ce jour-là. »