Cross-Country Masculin Nouvelles

Tout au long de la saison 2017-2018, U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre nouvelle série d’entrevues « Faites connaissance avec… ».

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Nom :                                       John Machuga
École:                                      UCB Okanagan
Sport:                                      Cross-country
Poste :                                     Entraîneur-chef
Ancienneté :                           Première année
École/poste précédent :        Secondaire — W.L. Seaton
Ville natale :                            Kelowna, C.B.


  1. Comment en êtes-vous venu à entraîner pour la première fois ? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d’entraîneur-chef à UCB Okanagan ?

Je suis devenu entraîneur tout à fait par hasard. Lorsque j’étais au secondaire, le club dans lequel j’étais impliqué avait un entraîneur dont le boulot devenait de plus en plus exigeant. Au début, il me confiait un entraînement par-ci par-là. Petit à petit, cela est devenu une semaine d’entraînements puis un mois. Finalement vers le milieu de ma 11e année scolaire, l’entraîneur a cessé de se présenter. J’ai donc dû dès lors commencer à préparer mes propres entraînements.

J’ai continué à rédiger et à livrer le programme pour mon club pendant environ deux ans. Ensuite, et pendant les 18 années qui ont suivi, j’ai entraîné dans trois écoles secondaires différentes, dirigé un programme multiétablissements afin d’aider neuf écoles secondaires additionnelles à bâtir leurs programmes d’athlétisme et de cross-country, en plus d’agir comme entraîneur dans deux clubs sportifs de la C.B.

  1. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu’entraîneur ?

Mon premier entraîneur en endurance, Don Bertoia, a eu la plus grande influence sur moi. Il croyait en un programme d’entraînement sans blessure et c’est un principe que je conserve à ce jour. J’ai aussi eu la chance, comme athlète, d’être entraîné par Mike Van Tighem, Mark Bomba, et Richard Lee. Même si j’ai été avec chacun d’entre eux pour une courte période de temps, leur approche calme m’a grandement impressionné. Et, enfin, comme entraîneur, j’ai eu Ian Cameron comme mentor et ça m’a beaucoup aidé à transposer ce que j’avais appris comme athlète au coaching.

  1. Comment décririez-vous votre style de coaching ?

Mon style d’entraînement est d’essayer de rejoindre les athlètes au point où ils sont rendus et d’emboîter leur pas vers leurs objectifs personnels et vers leurs objectifs d’équipe. Cette approche me vient de mon expérience comme gérant, alors que je me rendais au travail en me disant de n’essayer de contrôler que ce que j’étais vraiment en mesure de contrôler. Comme entraîneur, je me considère la variable que je suis en mesure de transformer le plus rapidement dans la relation entraîneur-athlète. L’athlète me suivra de son propre chef.

  1. Quel entraîneur admirez-vous le plus, et pourquoi ?

J’admire vraiment Mark Bomba en raison, surtout, du calme avec lequel il approche le développement d’athlètes.

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  1. Quelle est la chose la moins conventionnelle que vous ayez faite en tant qu’entraîneur ?

J’ai eu un groupe d’athlètes qui ne prenait pas leur entraînement très au sérieux. Alors je me suis présenté à un entraînement en complet, cravate et chapeau. Je ne suis pas un habitué du « complet-cravate » ; je me suis peut-être habillé de la sorte quatre autres fois dans ma vie. 

Je voulais secouer les choses avec humour pour leur passer le message que je voulais qu’ils prennent les choses plus au sérieux. Je n’ai rien eu à ajouter. Ils ont bien ri puis ils se sont mis au travail sérieux pour le reste de la saison.

  1. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneur ?

J’ai eu la chance d’entraîner un athlète de sa 8e à sa 12e année scolaire. Lorsqu’il a commencé, il courait le 400 m en deux minutes et 19 secondes. C’était un athlète très déterminé. Grâce à sa constance et à son travail acharné, il s’est amélioré progressivement. Il n’y a pas eu de percée majeure, simplement des améliorations graduelles.

Dans sa dernière saison sur la piste, il a couru le 800 m en deux minutes et 6 secondes et n’était qu’à un dixième de seconde du championnat de la zone. Il est le seul athlète que j’aie entraîné qui aurait pu se doubler lui-même au 800 m si on compare cette prestation à son point de départ. J’adore voir des athlètes qui mettent au défi ma perspective de ce qui est possible.

  1. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents ?

Savourez le processus aussi loin qu’il puisse vous mener.

  1. Comment avez-vous changé en tant qu’entraîneur au fil du temps ? Quels principes/Quelles valeurs sont restés identiques ?

Les données statistiques me font de moins en moins vibrer avec les années. Je me concentre beaucoup plus sur le processus et sur le développement général des athlètes comme personnes. La santé demeure ma grande priorité en ce qui concerne les athlètes que j’entraîne.

  1. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en train de coacher ?

J’adore faire de longues randonnées dans les montagnes de l’Okanagan. J’ai l’habitude de calculer des nombres aléatoires dans ma tête, simplement parce qu’ils m’attirent. 

  1. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous est arrivée en tant qu’entraîneur ?

C’était au tout début lorsque j’essayais toujours de balancer mon rôle d’entraîneur avec celui d’athlète. Je ne portais pas tellement attention à mon propre échauffement parce que j’étais plus préoccupé à aider les athlètes que j’entraînais à se préparer à la course en question. J’ai été pris par surprise lorsque mon épreuve a été appelée pour le départ. J’ai donc enlevé mon survêtement à la hâte pour me rendre compte que je ne portais que mon sous-vêtement. J’ai dû courir vers l’officiel et demander de différer la course de deux minutes, le temps que j’enfile mon short.