Football Masculin Nouvelles

Les matchs de football des Ravens de Carleton ont été beaucoup plus tranquilles au cours des deux dernières saisons. Brillant par son absence du paysage aux matchs des Ravens est Andrew McGreer, père de Nolan McGreer, bloqueur offensif de Carleton, dont le décès inattendu a secoué le fils, mais quia également démontré ce que signifie le mot famille pour les Ravens.   

« C’était une personnalité très forte. Un gars qui se faisait vraiment entendre, » d’expliquer Nolan qui, à 6’4’’ 280 livres ne tient certainement pas du voisin. « Je pense que les arbitres le connaissaient de nom. »  

Pour la carrière de football de Nolan, son père c’était tout.

IMG_4748.JPG (256 KB)

Nolan a été initié à ce sport par son père lorsqu’il n’était qu’en 4e année. Nolan pratiquait d’autres sports communautaires, tel que le soccer, mais son père voulait le voir participer à un sport plus physique. Lorsqu’il a choisi le football de préférence au hockey, le premier choix de son père qui, il ne fait aucun doute selon Nolan, était « vraiment un gars de sports », le paternel lui a spontanément donné son soutien indéfectible.

Vers la période de ses dernières années au secondaire, le simple lancement de ballon du duo, avant chaque séance d’entraînement, est devenu une balade à travers la province pour participer aux divers camps d’essais d’Équipe Ontario. Leurs connaissances du sport se sont accrues à deux, jusqu’à ce que Nolan se joigne aux Ravens en 2014.  

Nolan dit qu’il ne peut pas se souvenir que son père ait manqué un seul de ses matchs comme Raven, malgré son boulot exigeant et un horaire qui voulait souvent dire qu’il était « en devoir », comme conducteur de CN Rail. « Il trouvait toujours moyen d’être là », dit son fils. 

27_-_VW_0184.jpg (439 KB)

Déjà dans sa deuxième année, Nolan était devenu un partant, en rotation, sur la ligne offensive des Ravens.

Mais, après la saison morte — fin février — Andrew a contracté une vilaine grippe qui l’a précipité aux soins intensifs de l’hôpital de Kingston, Ont. Nolan a fait une pause de ses études et s’est éloigné de l’université et de son équipe pour être au chevet de son père. 

C’était une personnalité très forte. Un gars qui se faisait vraiment entendre.  Je pense que les arbitres le connaissaient de nom. 

Nolan McGreer

Une infection du sang allait aggraver son état de santé, jusqu’à lui réclamer sa vie le 10 mars 2016. « C’est tombé des nuages », de dire Nolan, décrivant cette perte comme dévastatrice et traumatique. « C’est arrivé juste comme ça. Je ne parlais pas vraiment à qui que ce soit. »  

Nolan a raté les séances d’entraînement volontaires à ce moment-là, quelque chose de vraiment exceptionnel pour cet athlète de deuxième année. 

Le soutien et la sympathie dont il a été entouré pendant cette triste période ont été tout à fait incroyables, dit-il. Au beau milieu des heures de visite pour son père, il a levé les yeux pour voir environ 40 membres de l’équipe de football des Ravens passer les portes du Salon funéraire Hannah à Napanee, Ont., à près de deux heures et demie de voiture de l’Université Carleton. Tous étaient venus en soutien à Nolan et à sa famille.

Le fait qu’ils aient pris une journée pour faire ça veut dire beaucoup pour moi.

Nolan McGreer

Nolan raconte qu’il a vu sa grand-mère complètement bouleversée par le soutien reçu de la part de ses entraîneurs et de ses coéquipiers.   

Pour Nolan, ça n’a fait que confirmer ce qu’il savait déjà — que ses coéquipiers des Ravens sont tissés aussi serrés que la famille.

« Le football ne représente que trois ou quatre mois. Mais t’es une équipe 24/7, 365 jours par année. Tu te tiens ensemble — ce sont tes meilleurs amis, en fait. Tu es dans le gymnase avec eux tous les jours », dit Nolan. « C’est ta famille adoptive. Ça m’a fait chaud au cœur de voir tous ces gars-là arriver. C’étaient des gars que je ne connaissais que depuis deux ans à peu près et ils faisaient déjà partie de ma famille. » 

La date du décès de son père, ainsi que ses initiales, 10 - 03 – 16 – A.M., ont depuis été encrées sur l’avant-bras gauche de Nolan. Il rejoint leur nom de famille qui, depuis longtemps déjà, a été tatoué le long des triceps de son bras droit.

113_-_VW_0254.jpg (718 KB)

Le football ne représente que trois ou quatre mois. Mais t’es une équipe 24/7, 365 jours par année. Tu te tiens ensemble — ce sont tes meilleurs amis, en fait. Tu es dans le gymnase avec eux tous les jours. C’est ta famille adoptive. Ça m’a fait chaud au cœur de voir tous ces gars-là arriver. C’étaient des gars que je ne connaissais que depuis deux ans à peu près et ils faisaient déjà partie de ma famille.

Dans le vestiaire de football des Ravens, un autre rappel de son père, sous forme d’une plaque commémorative, existe côte à côte avec le nom de Nolan sur sa case.

Il dit que ça lui rappelle une autre leçon que lui a apprise son père.

Ne laisse jamais entrevoir une faiblesse, sois dur ! 

Nolan aurait bien aimé que son père puisse être témoin des succès des Ravens, la saison dernière — y compris leur victoire contre les Mustangs de Western et une autre dans le cadre des éliminatoires du SUO contre leurs proches rivaux, les Gee-Gees d’Ottawa — et qu’il puisse partager son succès personnel après avoir concouru au championnat Est-Ouest Valero de U SPORTS et d’avoir suscité l’intérêt au niveau de la LCF. 

« Je sais que si mon père était ici, il dirait : “Wow, c’est fantastique, mais peux-tu essayer d’être encore meilleur que ça ?” dit Nolan.

0E1A1798.jpg (263 KB)

Nolan et les Ravens (1-3) cherchent à demeurer dans la course pour les finales contre les Gee-Gees (4-1) dans le match Panda samedi à 13 h (HE), qui sera présenté en direct sur CHCH

Les Ravens l’ont remporté à trois reprises consécutives au Stade Place TD, incluant la victoire de l’an dernier de 43-23 à guichets fermés devant 23 329 partisans — la plus grosse foule en 20 ans pour un match de la saison régulière de U SPORTS.