Hockey sur gazon Féminin Nouvelles

À Victoria, C.-B., se trouve une maison à demi-niveaux avec une cour arrière, nichée entre une clôture à mailles métalliques et une clôture de bois souvent utilisée pour jouer. Entourée d’un ensemble de balançoires en bois avec une glissade jaune, de plants de fraises et de quelques pommiers, c’est ici qu’une jeune femme a développé les aptitudes dont elle aurait besoin plus tard dans la vie.

Aujourd’hui, à 19 ans, Anna Mollenhauer trouve encore le temps de retourner à cet endroit qui a marqué son enfance afin de peaufiner le talent qu’elle a développé depuis plusieurs années au hockey sur gazon.

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À partir de l’âge de quatre ans, Anna a vécu dans le monde du hockey sur gazon, s’étant jointe à la même ligue du printemps que sa sœur, Arden.

Lorsqu’elles étaient petites, les deux sœurs s’amusaient à travers des parcours à obstacles installés par leurs parents, Nancy et Ian Mollenhauer.

« Lorsque j’étais plus jeune, nous installations des cônes et essayions de dribler à travers. C’est le genre de truc que nous faisions », raconte Anna. « Des fois, nous installions des chaudières un peu partout dans la cour et essayions de frapper les balles pour qu’elles tombent dedans ». 

Anna explique qu’elle ne réussit pas souvent à trouver le temps de retourner à la maison durant l’année scolaire en raison des exigences d’entraînement à l’Université de Victoria, mais qu’elle y retourne souvent l’été.

« J’ai maintenant un vrai tapis de gazon synthétique dans ma cour arrière », raconte Anna.

La nostalgie s’empare d’elle lorsqu’elle y retourne, car elle pense aux moments passés à jouer avec sa sœur.

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Toutes les deux étaient des athlètes multisports. À l’école secondaire, Arden a commencé à jouer au squash compétitif plus qu’au hockey sur gazon. Anna, en revanche, a suivi dans les traces de sa mère et a choisi d’arrêter de jouer au hockey sur glace afin de poursuivre le hockey sur gazon à l’UVic.

Leur mère, Nancy, est une double olympienne et une membre du Temple de la renommée de Hockey sur gazon Canada.

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Elle a joué pour les Vikes de 1980 à 1985 et a également été intronisée au Temple de la renommée du sport de l’Université de Victoria en 2003.

« C’est un vrai plaisir d’avoir notre plus jeune fille jouer ici et de la voir frayer son propre chemin avec les Vikes et au niveau national junior », explique Nancy.

« Elle a évolué au sein du programme provincial de la Colombie-Britannique de hockey sur gazon où elle a été très bien soutenue et coachée », explique-t-elle. « Elle a dû choisir entre aller à l’Université de la Colombie-Britannique, où est centralisé le programme national, où plutôt à l’UVic et de s’entraîner quand elle le pouvait avec le programme national ».

Grâce au fait qu’Anna a choisi de demeurer près de la maison, Nancy a eu le plaisir de la voir s’épanouir à la fois en tant qu’athlète et étudiante. Nancy explique qu’elle a dû, comme parent, prendre un pas de recul et laisser sa fille réussir et échouer toute seule, mais qu’elle sera toujours là pour ramasser les pots cassés au besoin.

« Je dirais que j’apprécie vraiment notre relation », dit Nancy. « Elle me demande des conseils et je tente de lui en donner du mieux que je peux. Et puisque je suis une mère, je souhaite vraiment qu’elle fasse son propre chemin. Elle est une joueuse très différente de celle que j’étais et le jeu a grandement évolué depuis mes années sur le terrain ».

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Anna voit sa mère comme un modèle et explique qu’elle est toujours là pour l’aider, peu importe la situation.

« Il y a beaucoup d’exemples, comme des commentaires positifs, de l’encouragement, de la motivation et du soutien », explique Anna. « Lorsque quelque chose ne va pas, ou que je suis vraiment découragée face à mon jeu, elle est géniale dans le soutien qu’elle m’offre et elle essaie de m’aider à passer à travers la situation ».

Bien que chacune ait un style de jeu différent, le dévouement au travail et la détermination qu’elles partagent ont permis à Anna d’accumuler ses propres distinctions. Elle a été nommée au programme national junior en 2014, a fait partie de l’équipe de la C.-B. qui a gagné la médaille d’or aux Championnats nationaux de hockey sur gazon 2016 et a gagné le prix de joueuse de l’année U18 de l’Association de hockey sur gazon féminin de l’île de Vancouver. Suivant une première saison universitaire explosive, elle a été nommée recrue de l’année de l’Association sportive de l’Ouest canadien et a été nominée pour le prix Joyce Slipp en tant que recrue de l’année USPORTS.

Lynne Beecroft, ex-coéquipière olympique de Nancy et l’entraîneuse-chef actuelle de l’équipe féminine de hockey sur gazon à l’UVic, a eu le plaisir de coacher à la fois mère et fille.

« Les deux travaillent très fort. Nancy était une athlète acharnée et Anna l’est certainement aussi », affirme Beecroft. « Nancy est beaucoup plus extravertie que sa fille, qui est un peu plus réservée. Anna a sans doute de meilleures aptitudes techniques que sa mère, car elle a joué la majorité de son hockey sur gazon plutôt que sur la glace ».

« Anna est géniale aux entraînements, elle travaille très fort. Même si elle n’est qu’une joueuse de deuxième année, elle agit en tant que mentore auprès des autres joueuses par rapport au fait de joueur au plus haut niveau », explique Beecroft. « Car elle joue au plus haut niveau tous les jours ».

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En ce qui a trait à son avenir, Anna espère jouer chacune de ses cinq années d’admissibilité et de continuer à jouer au hockey sur gazon après l’université. Elle espère un jour jouer au niveau national senior et éventuellement participer à une Coupe du monde ou aux Olympiques.

L’expérience la plus mémorable de sa jeune carrière de hockey sur gazon est le Tournoi des Six Nations auquel elle a participé avec l’équipe nationale féminine juniore canadienne l’été dernier. Jouer à un si haut niveau a été une leçon d’humilité pour Anna, puisque cela l’a aidé à développer davantage ses aptitudes et à renforcer sa philosophie par rapport au sport.

« Rien ne viendra facilement si tu ne travailles pas fort », explique Anna. « Quand tu travailles fort, cela finit toujours par payer. C’est ce que mes parents m’ont appris lorsque j’étais petite et c’est ainsi que je vis ma vie ».