Hockey Féminin Nouvelles

Il est bien connu que quand Carey Price était jeune, il a grandi à Anahim Lake en Colombie-Britannique et se rendait à ses pratiques de hockey en avion.  Toutefois, les voyages de Price n'ont rien à voir avec ceux de Gina Davis, membre de l'équipe de hockey féminin des Lancers de Windsor. 

Davis faisait 1h 45 minutes de route pour se rendre aux pratiques trois à quatre fois par semaine.  C’est un fait remarquable en soit, mais ce qui est encore plus intriguant est d’où vient Davis.  L'attaquante des Lancers vient d'une nation où le rugby règne et le nombre de moutons est 20 fois plus élevé que le nombre de personnes.  La saison dernière, Davis a joué dans l'Association de hockey sur glace d'Auckland (AIHA). En passant, c'est Auckland en Nouvelle-Zélande dont on parle.

C’est exact, Davis a fait le voyage de près de 18 heures (si vous ne manquez pas vos connexions de vol) entre sa ville natale de Waihi en Nouvelle-Zélande et l’Université de Windsor au mois d’août. 

Le Canada n’a pas à s’en faire, la Nouvelle-Zélande n’est pas sur le point de devenir la prochaine super puissance globale au hockey.  Même si elle dit que la croissance du sport dans son pays d'origine est une possibilité, Davis sort de l’ordinaire.  En fait, si quelqu'un mentionne le «hockey» en Nouvelle-Zélande, la glace n'est pas la première chose qui vient à l'esprit ... ou même la seconde d'ailleurs.

(Le hockey sur glace) est très petit; il n'est pas très populaire là-bas,» dit Davis, qui a revêtu l’uniforme de l'équipe nationale aux deux derniers Championnats du monde de division II féminine de la IIHF.  «Lorsque nous parlons de «hockey», nous parlons de hockey sur gazon.  Mais j’ai commencé le hockey sur glace grâce au roller-hockey. » 

Davis a mis les pieds sur la glace pour la première fois en 2014 et a su tout de suite qu’elle allait aimer ça.  

« J’ai essayé et je suis tombée en amour.  C’était un nouveau défi,» a dit la recrue qui a fait une apparition à 11 matchs cette saison. 

Le jeu sur roues alignées est très différent du hockey sur glace qui se joue sur les patinoires U SPORTS à travers le pays.  Pour cette raison, Davis admet qu’elle doit apprendre les systèmes de jeu associés au hockey nord-américain. 

« Elle joue depuis si peu de temps, le système est où elle tire un peu de l’arrière, » a dit Jim Hunter, entraîneur chef des Lancers.  « Je crois que c’est une joueuse à qui on pourra donner un nom différent à la deuxième moitié de la saison. Elle sera complètement différente. » 

Le premier point de la carrière de Davis a été enregistré à son sixième match lorsqu’elle a aidé à inscrire le but de la victoire (3-2) d’un match où elles tiraient de l’arrière contre les Warriors de Waterloo le 29 octobre dernier.  Elle était de retour sur la feuille de pointage du match deux semaines plus tard, ayant enregistré une passe contre les Lions de York dans une victoire de 4-2.  

Hunter, qui a vu Davis jouer pour la première fois lors du camp d’entraînement, a dit que la Néo-Zélandaise l’avait vraiment impressionné avec son désir de se rendre à Windsor.   

« C’est une fonceuse; elle sait comment faire les choses, » explique Hunter.  « Chaque fois que je l'ai regardée (pendant l'été), elle était rendue un peu plus loin dans le processus. Je savais qu’elle allait de l'avant, mais elle l'a fait toute seule.» 

Comme on peut l'imaginer, la communauté de hockey sur glace en Nouvelle-Zélande est très petite. Jusqu'à son arrivée au Canada, tout le hockey de Davis avait été joué avec des équipes mixtes dans des ligues non compétitives, à l'exception de ses participations aux Mondiaux.  Lorsqu'on lui demande ce qui l’a le plus surpris au sujet du hockey U SPORTS, sa réponse est probablement quelque chose que la plupart des joueurs nord-américains prennent pour acquis. 

« J'aime la façon dont toutes les filles s'entendent et la détermination qu'elles ont », affirme l’étudiante en sciences de l’activité physique, qui est la première joueuse de hockey universitaire de Nouvelle-Zélande dans l'histoire de l'Université de Windsor. 

De se retrouver dans un environnement entourée d'autres personnes aussi déterminées, il n’y a pas de doute que Davis va continuer à se développer sur la glace. Elle dit que c'est son but pour le moment; s'améliorer sur la patinoire et apprécier le temps passé avec ses coéquipières des Lancers. 

Davis a dû voyager 18 heures par avion pour arriver à un endroit où elle pourrait atteindre son objectif. Pour leur part, les Lancers n’auront peut-être pas à aller aussi loin.  Napanee en Ontario, site du Championnat de hockey féminin U SPORTS 2017, se trouve à seulement six heures de route de Windsor.