Hockey Féminin Nouvelles

Tout au long de la saison 2017-18, U SPORTS rencontre un athlète, un entraîneur et un membre du personnel de chaque programme sportif U SPORTS dans notre nouvelle chronique «Faisons connaissance...»

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Nom :
Howie Draper

École : Université de l’Alberta

Sport : hockey féminin

Position : entraîneur-chef

Ancienneté : commence sa 21e année

Ville natale : Edmonton, Alberta

 

1. Comment en êtes-vous venu à entraîner pour la première fois ? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d’entraîneur-chef à l’Université de l’Alberta ?

J’avais joué avec les Golden Bears de l’Université de l’Alberta, initialement, alors que j’étais inscrit au programme d’Éducation physique alors je savais que je voulais travailler dans ce milieu-là. À cette période, et pour quelque temps après avoir complété mon cours, j’étais très impliqué dans les camps de hockey de l’U de A, ce qui m’a aidé à « faire mes dents » au niveau de l’aspect enseignement du jeu. Peu de temps après avoir reçu mon diplôme, j’ai passé un certain temps à aider les équipes bantam et midget et j’ai fini par accepter le poste de joueur-entraîneur avec les MacQuarie Bears à Sydney, en Australie.

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Lors de mon retour d’Australie, je me suis éloigné quelque peu du coaching pendant quelques années, mais je continuais malgré tout comme instructeur dans les écoles de hockey de l’U de A de même que dans mon propre camp de hockey. Tout ce temps-là, mon travail régulier ne m’apportait vraiment pas la satisfaction que je recherchais alors je me suis décidé à communiquer avec mon alma mater au cas où je pourrais contribuer de quelque façon que ce soit au service des sports. J’avais appris à bien connaître le directeur des sports de l’époque, Ian Reade, grâce à mon travail avec l’équipe de hockey des anciens Golden Bears. Il a créé un poste pour moi et je lui en suis reconnaissant à ce jour. En l’espace d’un an, j’ai commencé à entendre des rumeurs à l’U de A, voulant que le hockey féminin était sur le point de devenir un sport universitaire à l’intérieur de U SPORTS. Ian m’a approché pour me demander si je voulais me charger du programme et devenir l’entraîneur-chef. J’ai accepté d’emblée et je ne l’ai jamais regretté.

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu’entraîneur ?   

J’ai eu la chance d’avoir plusieurs entraîneurs, au cours de ma carrière de hockey, qui m’ont influencé. Je dois cependant avouer que les deux qui m’ont le plus marqué ont été Clare Drake (membre du Temple de la renommée du hockey) et Bill Moores. Ce sont des entraîneurs exceptionnels pour qui j’ai eu l’honneur de jouer à l’U de A. La formation de bons êtres humains les préoccupait davantage que le développement de grands athlètes et cette philosophie m’est toujours restée.

3. Comment décririez-vous votre style de coaching ?

J’essaie, autant que possible, d’inclure tout le monde (joueurs et personnel) de notre équipe et de les impliquer dans la plupart des décisions. Je dirais que le style en est un de collaboration. Je suis de l’avis que plus tu confies de responsabilités aux gens de ton entourage et plus tu leur donnes un sens d’appartenance et de propriété, plus ils donneront d’eux-mêmes. J’essaie également d’être plus axé sur l’aspect social que sur l’aspect réalisation, mais étant moi-même de nature introvertie, je trouve ça difficile à certains moments.

4. Quel entraineur admirez-vous le plus et pourquoi ?

Encore une fois, probablement Clare Drake et Bill Moores. Les connaissances du jeu qu’ils avaient, l’innovation qu’ils y apportaient, leur ouverture et leur générosité à partager leurs idées et leurs connaissances et leur énorme humilité comme entraîneurs m’ont toujours énormément inspiré.

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5. Quelle est la chose la plus non conventionnelle que vous ayez faite comme entraîneur ? 

Comme ancien joueur de rugby, j’appréciais vraiment la façon dont le concept de soutien fonctionne dans ce sport. J’ai aussi eu la chance, lorsque j’étais en Australie, de travailler avec des joueurs de rugby en fauteuil roulant et j’étais fasciné par leur façon de jouer en utilisant des indices verbaux plutôt qu’un ballon. Ils se transféraient la possession d’un « ballon » imaginaire en verbalisant un numéro qui correspondait à un joueur situé sur la ligne. 

À ma deuxième année avec les Pandas, j’étais aux prises avec un problème de protection autour de la rondelle et de communication entre les joueuses sur la glace. J’ai donc essayé de les faire jouer un match de rugby sur la glace, sans rondelle ni ballon (elles devaient utiliser leurs voix pour changer de possession). Je ne me souviens plus si cela avait eu quelque effet que ce soit ; en réalité, ça n’a probablement créé que le chaos, mais je m’en souviendrai toujours. Je suis certain qu’elles me croyaient tout à fait cinglé.

6. Quel est votre plus grand moment, votre plus belle réussite en tant qu’entraîneur ? 

Mon meilleur sentiment d’avoir réussi quelque chose survient lorsque je croise d’anciennes athlètes de mon équipe, un certain temps après qu’elles aient terminé leurs carrières et qu’elles me remercient ou, peut-être, qu’elles mentionnent avoir appris quelque chose de moi ou de notre programme, que ce soit au niveau de la vie en général ou du sport. Ça arrive rarement, mais à ces moments-là, j’ai le sentiment d’avoir eu un impact positif sur la vie d’une athlète et que j’ai peut-être laissé une marque telle que l’entraîneur Drake et Bill Moores ont tous deux laissée sur moi.  

7. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents ?

Aux athlètes, je dirais : soyez ouverts à l’apprentissage, à essayer de nouvelles choses et à quitter votre zone de confort. La croissance n’est possible que si un athlète est prêt à prendre des risques et qu’il comprend que l’échec est toujours possible dans de pareilles situations, mais qu’il n’est probablement pas une destination finale. Aux parents : permettez à vos enfants d’échouer (aussi difficile que cela puisse sembler) et aidez-les à apprendre à perdurer dans ces moments-là et à utiliser ces échecs comme outils d’apprentissage, au lieu de les éviter ou de se frustrer.

8. Comment avez-vous changé en tant qu’entraîneur au fil du temps ? Quels principes, quelles valeurs avez-vous conservés ?

J’ai appris que chaque joueur sur une équipe est un individu à part entière et unique. Il est trop facile de les placer tous dans une seule catégorie et de les traiter tous de la même façon. Je ne crois vraiment pas qu’on puisse traiter tous nos joueurs de la même manière. Chacun a besoin de quelque chose de différent ; chacun a ses propres besoins. Comme entraîneur, il m’appartient de trouver ce dont chacun a le plus besoin et de faire tout ce que je peux pour le lui donner, toujours dans le cadre de l’équipe. C’est, à mon humble avis, la chose la plus difficile à réaliser comme entraîneur.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en train de coacher ? 

Je suis certain que, comme la plupart des entraîneurs, j’aime décrocher. Ça, je réussis à le faire le plus souvent lorsque je passe du temps avec ma famille et que mon téléphone est éteint. J’aime aussi lire un bon livre, regarder un bon film et jouer de la guitare.