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C’est bien connu, retourner à l’université suite à une réorientation professionnelle est un défi des plus intimidants. Pour certains, l’amour du sport les amène à un autre niveau dans leur cheminement : celui de renouer avec la compétition au niveau universitaire à un certain âge, après des années de pause.

C’est le cas  d’Alexandra Boulanger, attaquante des Carabins de Montréal, qui explique son retour à la compétition par un concours de circonstances :

Le but premier était vraiment de retourner à l’école pour effectuer le changement de carrière qui m’intéressait.

Boulanger

« Une fois que cette décision a été prise, il est venu le temps de choisir l’Université où je voulais étudier. Le programme de kinésiologie de l’Université de Montréal était très bien coté et je voulais faire mes études en français. »

Boulanger, qui avait auparavant réalisé un BAC en commerce affirme que c’est après avoir choisi l’Université de Montréal qu’elle a envisagé un retour au hockey universitaire, notamment parce qu’elles connaissaient quelques filles qui ont jouées ou qui jouent avec l’équipe présentement.

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Un défi de taille

Pour l’ancienne joueuse de l’Université de St.Mary’s, il est clair que le retour à l’école et à la compétition représente un défi imposant.

 « Ça va bien, mais c’est un gros défi. Ce n’est pas facile de trouver du temps pour autre chose. C’est une adaptation » affirme celle pour qui, selon ses dires, tout cela aurait été beaucoup plus difficile sans le support de ses parents.

Boulanger a aussi eu à composer avec un constat que l’on ne peut passer sous silence : son âge. À 29 ans, elle fait partie des hockeyeurs et hockeyeuses les plus âgés du réseau universitaire canadien. C’est notamment en se réinventant que celle qui arbore le numéro 4 avec les Carabins a pu connaitre du succès à son retour au jeu. « C’est une année d’adaptation pour moi puisque je suis sur un 4e trio avec un rôle très défensif, tandis qu’à ma première saison universitaire à St.Mary’s, j’étais davantage une joueuse offensive qui allait chercher des buts. »

De plus si l’on se fie à Boulanger, le hockey qu’elle a expérimenté lors de ses premiers coups de patin universitaires a beaucoup changé par rapport au hockey d’aujourd’hui. Selon elle, la qualité du jeu et des joueuses a nettement augmenté. 

La vitesse du jeu et la rapidité d’exécution ont nettement évolué.

Boulanger

Tirer profit de l’expérience

Contrairement à ce que l’on pourrait être tenté de croire, Boulanger soutient ne pas avoir éprouvé de stress avant le premier match de son retour au jeu, notamment en raison de la qualité du camp d’entrainement de son équipe :

« J’avais vraiment hâte de me retrouver dans un vrai environnement de match afin de voir où je me situais! »

Selon l’étudiante en kinésiologie, son expérience de vie lui octroie même un certain avantage par rapport aux autres joueuses.

« Je ne suis pas gêné d’aller poser des questions aux entraineurs contrairement peut-être à une fille plus jeune et à sa première année universitaire, qui serait intimidée par tout ce que cela représente. Je pense que ça facilite la communication. »

N’allez cependant croire qu’Boulanger occupe un rôle de grande sœur au sein de son équipe, au contraire même assure-t-elle : « Je suis vraiment juste one of the girls et je suis probablement celle qui déconne le plus dans l’équipe et qui fait le plus de blagues! »

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Pas la seule dans cette situation

Bien que la situation d’Boulanger soit particulière, elle n’est pas la seule dans sa situation. Chris Corbeil des Mustangs de l’Université Western en Ontario se retrouve dans des circonstances similaires. C’est dans le cadre d’une maitrise en administration des affaires que Corbeil a décidé de faire un 2e tour de piste avec les Mustangs cette saison, 5 ans après la conclusion de son premier passage universitaire. Dans son cas, comme si ce n’était pas suffisant, il est également capitaine de l’équipe de crosse, le Rush de la Saskatchewan, dans la National Lacrosse League.

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Mettre ses peurs de côté

Lorsqu’interrogée sur le conseil qu’elle donnerait à d’autres joueurs et joueuses dans sa situation, Boulanger affirme que l’important est de ne pas se laisser intimider par l’ampleur du défi.

« Souvent des personnes vont penser à le faire, mais ne le ferons jamais. Parfois juste de s’essayer et de mettre de côté le regard des autres peut nous amener à vivre des expériences incroyables. C’est mon cas présentement et je ne regrette aucunement mon choix! »


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Mathieu est étudiant de dernière année en Communication à l’Université de Sherbrooke, il a par le passé écrit pour son journal universitaire en plus d’effectuer un stage chez Hockey Québec. C’est la passion de Mathieu pour les sports et son aisance avec les mots qui l’ont motivé à travailler dans le monde des communications sportives.

Suivez Mathieu sur Twitter @MathRousseau 

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