Hockey Féminin Nouvelles

U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre série d’entrevues « Faites connaissance avec…»

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  • Nom : Sarah Hilworth
  • École : Université du Nouveau-Brunswick
  • Sport: Hockey féminin
  • Poste: Entraîneure-chef
  • Ancienneté : Deuxième saison
  • École / poste précédent: Entraîneure-chef, Collège Olds
  • Ville natale : Vancouver, C-B

1. Comment en êtes vous venu à entraîner pour la première fois? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d'entraîneure-chef des Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick?

Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours été passionnée par le sport, et je me suis toujours investie dans le développement des jeunes à travers le sport. Mon premier souvenir d'entraîneure remonte à la deuxième année d’école primaire, durant laquelle j'ai organisé des camps de soccer et de basketball pour mes camarades de classe pour les aider à apprendre les principes fondamentaux de ces deux sports. En réalité, je voulais jouer à différents sports avec plus de monde pendant les pauses déjeuner et les récréations. Je m’étais dit que si je pouvais leur apprendre à jouer, alors, j'aurais plus de personnes avec qui pratiquer !

À l’école secondaire, j'ai commencé à aider à entraîner notre équipe de hockey féminin, et à aider avec l’entraînement d'autres camps aux alentours de la ville. Une fois arrivée à l'université, je savais qu’entraîner était un domaine que je souhaitais poursuivre un jour, donc j’ai aidé à entraîner l'équipe de hockey en salle pour les Jeux olympiques spéciaux d'Edmonton, et d'autres camps organisés par l'université.

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À la fin de mes cinq années passées à l’Université de l’Alberta, Howie Draper, l’entraîneur-chef, m’a approchée pour me demander si je serais éventuellement intéressée par l’idée de continuer à aider l’équipe. Je pense qu'il pouvait voir ma passion pour le sport et pour le développement de nos étudiants-athlètes. J'ai immédiatement sauté sur l'opportunité de pouvoir travailler avec Howie. Après deux années au sein de l’Université de l’Alberta, je suis passée par l’autoroute 2 pour aller lancer un programme de hockey féminin au Collège Olds. Passer d’entraîneure adjoint à entraîneure-chef a certainement contribué à faire évoluer ma philosophie de l’entraînement, et a enrichi ma passion pour le jeu.Après deux ans au Collège Olds, j'ai postulé au poste d'entraîneure-chef à l'Université du Nouveau-Brunswick et, après un long processus d'entretiens, j'ai décroché et accepté ce poste. J’ai bouclé mes valises, et je me suis dirigée vers l’est du pays, où je suis maintenant installée, ravie de faire revenir le hockey féminin à l’UNB.

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu'entraîneur?

Howie Draper est certainement la personne qui a eu la plus grande influence sur moi en tant qu'entraîneur. Lorsque j’étais joueuse, Howie et moi avons développé une relation de confiance forte qui m'a aidée à relever des défis. Cela a continué lorsque je suis devenue entraîneure ; il a continué à me pousser pour me faire progresser, à mon poste, et aussi en tant que personne. Les leçons que j'ai apprises grâce à Howie: l’importance du travail acharné, le sens du détail, l’humilité et le dévouement envers le développement de la personne d’un point de vue holistique… ce sont autant d'attributs que j'ai essayé d'intégrer à ma propre philosophie d’entraînement. Je n’occuperais pas le poste que j’ai aujourd'hui si Howie ne m’avait pas offert ces opportunités, d’abord en tant que joueuse, puis en tant qu'entraîneure. Je lui serai toujours reconnaissante pour ses conseils et son amitié. 

3. Comment décririez-vous votre style de coaching?

Je me vois comme une entraîneure démocratique, qui s'appuie sur une ligne de communication bidirectionnelle positive. Nous travaillons énormément sur la définition des objectifs, et nous voulons aider nos athlètes à continuer à évoluer pour devenir les meilleures versions d'eux-mêmes. J’encourage une communication ouverte et honnête, non seulement avec nos athlètes, mais aussi avec nous-mêmes sur le plan individuel. J'aime penser que je suis une entraîneure qui exige continuellement l'excellence, et qui demande que nos athlètes prennent le contrôle de leur propre développement. 

4. Quel entraineur admirez-vous le plus et pourquoi?

En plus d’Howie Draper, j’admire plusieurs entraîneurs différents. Cette année, j’ai eu le temps de lire énormément, et d’explorer de quelle manière je souhaite continuer à faire progresser ma philosophie et mon développement. 

L’un des livres que j’ai commencé à lire et qu’il m’a été impossible de reposer par la suite a été “Reach for the Summit », de Pat Summit. J'adore la philosophie et les croyances de l’entraîneure Summit, et cette année, j'ai commencé à utiliser sa philosophie pour définir la manière de s’entraîner de notre équipe. L’une des choses les plus intéressantes que j’ai apprises au sujet du temps que l’entraîneure Summit a passé au sein de l’Université du Tennessee, est que 100% de ses joueuses admissibles ont obtenu leur diplôme. Elle était non seulement une entraîneure inspirante, mais elle a également montré à quel point elle se souciait de ses joueuses en leur donnant les clés de leur réussite future. Je pense que l’entraîneure Summit est un exemple positif de leader féminin auquel j’aspire à ressembler. Elle a donné du pouvoir à ses joueuses, a inculqué le sens de la discipline et des responsabilités au sein de son équipe, et elle se souciait de ses joueuses. L’une de mes citations préférées d'elle est : « Ce que vous savez leur importe peu, sauf quand ils savent à quel point vous vous en souciez. » Ce sont des leçons que j’ai tirées d’elle – elle était une entraîneure exigeante, mais ses joueuses savaient qu’elle se souciait d’elles.

5. Quelle est la chose la plus inconventionnelle que vous ayez faite en tant qu'entraîneure?

Je ne sais pas si j’ai fait quoi que ce soit d’inconventionnel, mais j’ai tendance à prendre des risques, de temps en temps, à différents moments du match, en faisant sortir la gardienne lorsque l’équipe est en train de perdre avec un ou deux buts de retard. J'ai également forcé l’attaque et la défense à échanger leurs places pendant un match, mais c'était lors d’une occasion spéciale !

6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneure?

Je pense qu’avoir l’opportunité de travailler à l’UNB est ma plus grande réalisation en tant qu’entraîneure. Je suis ravie d'avoir été choisie pour faire revenir l'UNB à U SPORTS. Je sais à quel point ce programme est spécial pour Fredericton et pour la communauté du hockey. Je sais que c’est quelque chose de spécial, et je serai éternellement reconnaissante pour cette opportunité qui m’a été offerte ici à l’UNB.

 L'un de mes plus grands moments d'entraîneure a été ma victoire au championnat de conférence Canada West en 2015 avec l'Université de l’Alberta. L'équipe était très spéciale cette année-là, et cela a été formidable de regarder et d'entraîner certaines de mes anciennes coéquipières. J'ai vraiment apprécié l'opportunité de partager ce moment avec elles, et les relations que nous avons construites me tiennent à cœur encore aujourd'hui.

7. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents?

Le meilleur conseil que je pourrais donner aux futurs étudiants-athlètes est d’effectuer leurs recherches sur les écoles qui les intéressent, d’un point de vue académique. Une fois les recherches terminées, il est important de visiter les écoles visées, et d’aller rencontrer l’entraîneur. C’est l’une des choses qui a fait toute la différence lorsque j’ai été recrutée. Je suis tombée amoureuse de l’école, et je voulais travailler dur pour mon entraîneur, donc prendre ma décision a été facile. Lorsqu'un (ou une) athlète a l’occasion de se rendre dans une école et d’y rencontrer l’entraîneur, cela devient alors plus facile pour elles et pour eux de savoir s'ils peuvent s’imaginer y évoluer .

8. Comment avez-vous changé en tant qu'entraîneure au fil du temps. Quels principes / Quelles valeurs sont restées identiques?

Je pense que j’ai réalisé à quel point la culture est importante. La culture est essentielle, et on ne l’acquiert pas en un jour. C’est une chose sur laquelle, en tant qu’équipe, nous devons constamment travailler et que nous devons faire évoluer. Dès le premier jour, nous voulons nous assurer que notre culture est positive, et que nous sommes en mesure de proposer un espace où les futurs Reds auront envie de jouer. Je me suis rendue compte que la culture n’est pas quelque chose d’automatique et qu’elle ne peut pas être tenue pour acquise.

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 L’une des choses qu’Howie m'a apprises, c’est comment travailler dur. C'est quelque chose qui est toujours resté identique dans mon style d’entraînement. Notre équipe est formée pour travailler plus dur que celle de nos adversaires et pour les battre durant les compétitions. C’est quelque chose qui m’a été inculqué lorsque j’étais joueuse, et j’applique cette philosophie avec nos athlètes: travailler dur est difficile, et concourir est un privilège.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n'êtes pas en train de coacher?

En hiver, nous regardons des tonnes de hockey. Ma famille adore le hockey, et nous avons la télé allumée sur le hockey presque tous les soirs, même quand je ne suis pas en mode entraîneur. Nous sommes des grands supporters des Oilers d’Edmonton, et maintenant que je suis installée à l’est du pays, je commence à regarder de plus en plus de match des Leafs (secrètement !) Durant les quelques étés que j’ai passés ici, j'ai exploré la côte est. Nous aimons vivre ici ; et, sitôt l'été terminé, les Maritimes deviennent si spéciales. C’est définitivement un lieu que les gens devraient garder à l’esprit pour leurs prochaines vacances.

10. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée en tant qu’entraineure?

Mes joueuses me disent que mes analogies sont excellentes, mais mon personnel sportif les trouve embarrassantes. J'ai aussi tendance à faire de nombreuses chutes – je tombe des bancs, je tombe sur la glace, je tombe des collines, etc. Je suis sûre qu’il y aura encore de nombreuses chutes au cours de la saison.