Hockey Masculin Nouvelles

U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre nouvelle série d’entrevues « Faites connaissance avec… ».

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Nom : Brett Gibson

École : Université Queen’s

Sport : Hockey masculin

Poste : Entraîneur-chef

Ancienneté : 13 ans

École / poste précédent : Entraîneur adjoint, Frontenacs de Kingston

Ville natale : Gananoque, Ontario


1. Comment en êtes vous venu à entraîner pour la première fois? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d'entraîneur-chef à Queen’s?

J’ai cessé de jouer en 2004 ; mon père venait de recevoir un diagnostic de maladie incurable et je voulais être là pour ma famille puisqu’ils sont ce que je priorise dans ma vie. J’ai eu la chance que mon ancien entraîneur et mentor, qui se trouvait alors entraîneur-chef du Frontenac de Kingston dans la LHO (Jim Hulton), m’a demandé si le coaching m’intéressait ; naïvement, j’ai répondu dans l’affirmative et ce fut le coup de foudre instantané. Après la saison, Kirk Muller m’a approché concernant un rôle plus significatif à Queen’s, que j’ai accepté ne sachant pas qu’il allait, à son tour, accepter un poste avec les Canadiens de Montréal six mois plus tard et que, à l’âge de 25 ans, je deviendrais entraîneur-chef U SPORTS.

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu’entraîneur ?

Chacun des entraîneurs pour lesquels j’ai joué ou avec qui j’ai coaché m’a influencé d’une manière ou d’une autre. Évidemment, Jim Hulton est le premier qui me vient à l’esprit puisque non seulement ai-je évolué au sein de son équipe à deux occasions, il est également celui qui m’a donné ma première chance de devenir entraîneur. À ce jour, il est l’un des premiers à qui je fais appel lorsque j’ai besoin de conseils. La deuxième personne à qui je pense est mon ancien entraîneur adjoint, Tony Cimellaro ; il est un coach exceptionnel, qui m’a poussé dans le dos pendant sept ans, mais qui m’a toujours soutenu lorsque venait le temps de prendre des décisions difficiles. Et le dernier, mais non le moindre, est Kirk Muller. De pouvoir, quel que soit le moment, prendre le téléphone pour demander conseil à un entraîneur de la LNH est tout un privilège et Kirk est toujours prêt à me venir en aide.

3. Comment décririez-vous votre style de coaching ?

Il a beaucoup changé au fil des ans, à partir d’un style très axé sur l’entraîneur vers un    style centré sur le joueur. Il est important que les joueurs se sentent impliqués dans le plan dès le premier jour et qu’ils sachent qu’ils sont appréciés. Mon mandat le plus important est leur développement, à l’extérieur de la glace autant que sur le jeu, et je le prends très au sérieux.

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4. Quel entraîneur admirez-vous le plus et pourquoi ?

 D’un point de vue strictement axé sur le hockey, Mike Babcock. Le travail qu’il a accompli auprès de Hockey Canada est remarquable. L’équipe olympique de Sochi me semble, à ce jour, avoir systématiquement joué le meilleur hockey à vie et il a orchestra le tout, a trouvé les meilleurs joueurs au Canada pour réaliser cet objectif.

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 5. Quelle est la chose la moins conventionnelle que vous ayez faite en tant qu’entraîneur ?

Assez souvent, je permets à des gens, au hasard, d’entrer dans notre vestiaire et d’y annoncer l’alignement initial avant le début du match. Les gars ont été assez surpris, par exemple, lorsqu’une quelconque personne de Montréal a sélectionné l’alignement initial à McGill puis s’est pointée, la semaine suivante et sans préavis, à Kingston pour répéter la l’exercice parce que nous avions remporté le match!

6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneur ?

Avoir reconduit Queen’s au championnat national pour la première fois en plus de 30 ans fut un exploit exceptionnel et je n’oublierai jamais ce groupe et tout ce qu’ils ont traversé pour y arriver. Également, d’avoir dirigé notre équipe canadienne de hockey masculin à Kazakhstan lors des jeux de la FISU devant ma mère qui assistait à la remise des médailles et d’avoir pu lui mettre ma médaille de bronze au cou. Je serai éternellement reconnaissant à cette équipe de m’avoir permis de vivre ce moment avec ma mère.

7. Quel est le meilleur conseil que vous puissiez donner à un athlète ou à ses parents ?

Que les choses arrivent pour une raison et que nous n’avons pas tous le même parcours à suivre dans la vie. Par contre, si tu travailles fort, si tu valorises ton éducation, et que tu es avant tout une bonne personne, les gens le reconnaîtront. Lorsque j’étais plus jeune, je n’ai jamais visualisé être où j’en suis aujourd’hui, mais je ne changerais pas ma vie pour tout l’or au monde.

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8. Comment avez-vous changé en tant qu’entraîneur au fil du temps ? Quels principes/quelles valeurs demeurent identiques ?

 J’ai beaucoup changé et cette transformation s’est amorcée lorsque je suis devenu père pour la première fois. De pouvoir rentrer à la maison après les matchs, que nous ayons gagné ou perdu, et y retrouver tes enfants… il n’y a rien de mieux que ça. Je veux véritablement le meilleur pour mes joueurs et je les pousse chaque jour à devenir des personnes exceptionnelles et d’excellents joueurs de hockey.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en train de coacher ?

J’adore passer du temps avec ma famille sur un bateau sur le fleuve Saint-Laurent ; c’est là que vous me retrouverez l’été. Je saute sur toutes les chances qui se présentent de voyager avec ma conjointe et mes enfants parce que la saison de hockey est longue et je dois passer bien des nuits loin d’eux alors j’ai besoin de temps pour être exclusivement avec eux.

10. Quelle est la chose la plus gênante qui vous soit arrivée comme entraîneur ?

Je suis tombé en bas du banc à maintes reprises. Une fois tous les deux ans, environ, je me retrouve sur mon postérieur sur la glace et ça, mes joueurs ont bien du plaisir à me le rappeler!