Lutte Féminine Nouvelles

Gracelynn Doogan n’a pas toujours été une lutteuse. Au cours de sa croissance, l’étoile des Gryphons de Guelph a concouru dans plusieurs autres activités, y compris le ballet, la gymnastique acrobatique, et le patinage artistique. Mais lorsqu’est venu le temps, il y a 15 ans, de choisir une orientation spécifique, Doogan a opté pour le tapis de lutte, consciente que — pour elle — c’était le meilleur environnement pour la carrière qu’elle visait. Elle s’est jointe au Club de lutte des Gladiators du lac Elliot dans sa ville native et leur donne tout le mérite de lui avoir appris ce que ce sport représente réellement.

« Ce fut la meilleure chose qui me soit arrivée, » dit Doogan. « J’arrivais justement du patinage artistique et les entraîneurs de lutte avaient beaucoup de sympathie pour les gens qui venaient de milieux différents. Ils avaient beaucoup d’amour à me donner. Ils m’ont beaucoup choyée, m’ont donné beaucoup d’attention personnelle, et me gardaient parfois au-delà des heures d’entraînement pour s’assurer que je comprenais vraiment tout. »

Très tôt dans son enfance, Doogan était plus costaude que la plupart des autres. Déjà à 5’ 3’’, en troisième année, elle avait un gros avantage, devenant rapidement une force dominante dans son milieu. Cela a permis à l’étudiante en zoologie de remporter des matchs assez rapidement et aisément. Le problème était qu’elle comptait beaucoup trop sur ses forces physiques plutôt que sur l’aspect technique de sa discipline.

« Il fallait que je prenne le temps de comprendre les enjeux, » dit Doogan. « Lorsque j’ai commencé à concourir à l’échelle internationale, je suis allée aux championnats mondiaux ; j’avais 17 ans et j’ai terminé en septième place. C’était déjà énorme que j’aie pu remporter des matchs à ce niveau, mais je savais que je pouvais faire beaucoup mieux. »

J’avais 17 ans et j’ai terminé en septième place. C’était déjà énorme que j’aie pu remporter des matchs à ce niveau, mais je savais que je pouvais faire beaucoup mieux. 

Doogan

Doogan a réalisé ses attentes et s’est mise à progresser au fil des ans. L’an dernier, elle a connu sa meilleure prestation internationale à ce jour. Au championnat mondial, en route vers la finale, elle a triomphé de la femme qui lui avait servi la première défaite internationale de sa carrière aux mondiaux, niveau cadet. De constater les progrès qu’elle avait faits, grâce à son travail acharné, a mis le sourire aux lèvres de Doogan.

« Autant je peux devenir frustrée par la lenteur de mes progrès techniques, autant j’ai été gratifiée de réaliser — à ce moment-là — le chemin que j’avais parcouru. Ça m’a vraiment fait le plus grand bien, » dit Doogan. « Autant tu es fière de l’argent, autant ça te fait penser que l’or n’est, après tout, peut-être pas si loin que ça. »   

Doogan a voyagé à travers le monde pour des compétitions, y compris l’Amérique du Sud, l’Europe, et bien d’autres endroits au cours de sa jeune carrière de lutteuse. L’été dernier, elle visitait l’Afrique pour la première fois ; elle y a remporté une médaille de bronze lors des Jeux mondiaux de la francophonie à Abidjan, sur la Côte d’Ivoire.

« Ce fut tellement merveilleux de représenter le Canada, » dit-elle. « L’Afrique m’a agréablement surprise ; je trouve que la lutte n’attire pas tellement d’attention, mais là-bas, nous avons rempli un aréna ; on faisait la file pour y accéder. Lorsque nous avons fait notre entrée pour la cérémonie d’ouverture, la foule aurait facilement rempli un terrain de football.

 

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Credit: Karyn Stepien

Aux jeux de la francophonie, Doogan et une de ses coéquipières ont été littéralement assaillies par des fans après leurs derniers matchs. Ayant terminé en troisième place, elles ne s’attendaient certainement pas à être accueillies comme si elles étaient les championnes, mais ce fut une agréable surprise.

« La communauté entière était très excitée... Je ne savais pas que le français était la langue prédominante là-bas, » dit Doogan, qui a étudié dans une école secondaire francophone. « C’était agréable de pouvoir leur parler en français. »

Doogan se dirige vers ce championnat de lutte U SPORTS à l’Université Algoma à Sault Sainte-Marie, ce weekend, en quête d’une nouvelle médaille d’or après avoir fini en tête de la division 72 kg il y a un an. Cette fois-ci, elle cherchera à devenir la championne U SPORTS dans le 82 kg. 

« J’aime l’idée de démontrer que je me suis entraînée vraiment à fond, » dit-elle, « et que j’ai fait des progrès depuis la dernière fois qu’on m’a vue en action. »


Ronny_Musiketele.png (591 KB)Ronny Musikitele est un étudiant en communication et en médias à l'Université Carleton. Sa carrière l’a amené à rédiger pour BasketballBuzz Magazine, Canada Basketball, la Nike Crown League et plus encore. Ronny croit que le basketball peut changer le monde. Il espère utiliser ses articles pour inspirer les autres et mettre les feux sur le basketball U SPORTS.

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