Lutte Masculine Nouvelles

Stephen Kreyenbuhl a trouvé sa vocation dès l’âge de 12 ans.

Le natif de Chicago se souvient du jour où il est tombé amoureux de la lutte et à quel point cette réalisation a changé sa vie.

« Je me souviens de la toute première fois que je me suis essayé à la lutte, et combien j’ai adoré mon expérience, » dit-il. « Au fil des années, je suis devenu de plus en plus sérieux et ma passion pour ce sport ne cesse de croître. »  

À travers tous les changements majeurs dans la vie de Kreyenbuhl, la seule et unique constante — partout où il va — demeure la lutte. Kreyenbuhl et sa famille ont déménagé de Chicago à la Georgie alors qu’il avait 15 ans. Le début de son secondaire s’est avéré un changement culturel majeur.

« Je me souviens que le Final Four (basketball masculin de la NCAA) avait lieu en Georgie l’année de notre déménagement, » dit Kreyenbuhl. « La ville était envahie par les partisans de basketball. La lutte n’était pas tellement populaire à cet endroit, mais cela ne m’a pas empêché de poursuivre le sport que j’adore. Il me fallait simplement trouver les quelques personnes qui s’intéressaient à mon sport. »

Après avoir amorcé une nouvelle carrière de lutte en Georgie, Kreyenbuhl s’est aussi intéressé au football. Pratiquer les deux sports était tout un défi, mais il a quand même réussi à se distinguer dans les deux. Un receveur éloigné, Kreyenbuhl s’est vu offrir plusieurs bourses par la NCAA, mais les a toutes refusées en faveur d’une Bourse d’étude sportive (BÉS) au Canada, à l’Université Algoma de Sault Sainte-Marie, en Ontario.

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Aux États-Unis, Kreyenbuhl était habitué à la lutte de style folk. Ici au Canada, par contre, les combats sont plutôt de style libre — il est permis de lier ses mains sous l’adversaire et, également, de se relever après 10 secondes au tapis. Chez nos voisins du Sud, il est permis de clouer son adversaire au tapis aussi longtemps que voulu, accumulant ainsi un plus grand nombre de points pour l’avoir maîtrisé plus longtemps.

« Il ne fait aucun doute que c’est différent, » dit Kreyenbuhl, lorsqu’on lui parle du changement de culture auquel il a été confronté en arrivant des États-Unis. « Le Canada est beaucoup plus diversifié que je ne l’aurais cru. À mon université, il y a de nombreux étudiants internationaux, alors je ne me sens pas étranger ou marginal. J’adore mon programme, mes professeurs, mes entraîneurs et, il va sans dire, mes coéquipiers. »

« Le niveau collégial est toujours bien différent du secondaire, » ajoute-t-il. « C’est beaucoup plus rapide ici et tous les participants à ce niveau ont des antécédents en lutte. Il faut toujours être à son meilleur. Mais l’une des différences les plus marquantes est que la NCAA n’a pas de lutte féminine. Ici, les hommes et les femmes s’entraînent ensemble alors qu’on ne voit pas ça d’où je viens. Chez-moi, si on voit une fille pratiquer la lutte, c’est presque une anomalie. Le Canada a détruit ce mythe et je trouve ça fantastique. »

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Kreyenbuhl aime l’accent que ses entraîneurs mettent sur l’éducation. Il est conscient que plusieurs universités à travers les É.U. ont tendance à prioriser le sport, alors qu’à Algoma, ce sont les études d’abord. Le vétéran de quatrième année a pris ce défi à cœur et a reçu la plus haute mention d’Excellence académique à la lutte masculine d’Algoma. Malgré une coupe de 4-5 kilos, la mentalité du lutteur de 100 kg demeure la même — que ce soit dans la salle de musculation ou à l’entraînement sur le tapis. La saison dernière, il a terminé en septième place aux championnats du SUO, mais il est bien déterminé à faire encore mieux cette saison.

« Stephen apporte une intensité sans égal à son entraînement. Il est un excellent coéquipier qui soutient le rythme et s’assure que tous nos étudiants-athlètes donnent leur meilleur, » dit Trevor Manchester, entraîneur-chef d’Algoma. « En faisant la transition au 120 kg cette année, Stephen s’est engagé à aider au développement de notre programme. Comme poids lourd de taille inférieure, il est souvent désavantagé par 20 – 25 kg en faveur de son adversaire, mais il compense au moyen de sa ténacité. »   

Une personne pour qui Kreyenbuhl est particulièrement reconnaissant est son coéquipier, meilleur ami et colocataire, Bryce Davis — le deuxième lutteur le plus décoré à Algoma. Davis, qui a terminé en quatrième place au tournoi du SUO, et sixième aux Championnats U SPORTS dans la catégorie des 72 kg, est actuellement classé No 1, alors que l’équipe masculine des Thunderbirds se retrouve en huitième place au classement U SPORTS.

« Je considère Bryce comme un frère, » dit-il. « Sa famille a fait beaucoup pour moi depuis que je suis ici. Je l’admire beaucoup. Il est également originaire des États-Unis alors il m’a énormément aidé, autant sur le tapis qu’à l’extérieur. »  

La relation entre les deux est tellement profonde que Kreyenbuhl a suivi un cours en ligne pour être ordonné ministre pour le mariage de Davis l’été dernier.

Kreyenbuhl sait déjà où il se dirigera après l’université. Après avoir donné quelques cliniques d’entraîneurs avec des écoles du MMA, il espère devenir enseignant et entraîneur à la lutte lorsque la compétition sera derrière lui. Il souhaite entraîner des jeunes du secondaire dans le but d’inspirer la prochaine génération et de contribuer à façonner le caractère et à éduquer par le biais de la lutte.


Ronny_Musiketele.png (591 KB)Ronny est un diplômé en administration des affaires sportives du Collège Humber. Il a obtenu son baccalauréat en études de communication de l'Université Carleton. Sa carrière inclut le fait d’avoir écrit des articles pour Basketballbuzz Magazine, Canada Basketball, la Nike Crown League et bien d’autres encore. Il espère inspirer les étudiants-athlètes et leur donner plus de pouvoir à travers ses récits.