Rugby Féminin Nouvelles

Suite au décès de l'entraîneur-chef Ric « Sluggo »Suggitt l'été dernier, l'équipe de rugby féminin de l'Université de Lethbridge a décidé de lui dédier la saison 2017

« Il était tellement investi en nous en tant que personne hors du terrain », déclare la demi d’ouverture de cinquième année et étudiante en soins infirmiers Sarah Gordon. « Il m'a aidé à renouer avec l’amour du jeu. » 

Ce n'est pas un secret que la perte de Suggitt a consterné la communauté de Lethbridge, en Alberta, et la communauté internationale du rugby. S’étant joint au programme des Pronghorns en 2015, il avait une façon de rendre le jeu spécial, quelque chose que Gordon pourrait aimer à nouveau.

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Il était tellement investi en nous en tant que personne hors du terrain.

« Le rugby a toujours fait partie de ma vie », dit Gordon en réfléchissant à sa carrière. «Quand j'étais plus jeune, j'étais tellement investie dans le sport et la culture et j'ai mis beaucoup de valeur personnelle et mon estime de moi en tant que joueuse. Je ne savais pas comment  retrouver ça quand je ne jouais pas. » 

Bien qu'un bras cassé la garde à l’écart, Gordon est parmi les quelques joueuses d’expérience qui cherchent à faire de la magie cette année, alors que les Pronghorns se préparent à accueillir le Championnat de rugby féminin U SPORTS 2017. En quête de leur quatrième Trophée Monilex, la 20e édition du tournoi sera un élément important des célébrations du 50e anniversaire de l'université.

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L'ancienne joueuse des Pronghorn et athlète olympique de Rio, Ashley Steacy, tentera de perpétuer l'héritage de Suggitt en revenant au programme où elle a été une étoile en tant qu'entraîneure-chef adjointe. Avec son expérience directe du programme des Horns et son pédigrée national, Steacy a beaucoup à offrir à l'équipe durant cette année difficile.

C'est amusant parce que je suis à l’aise avec ça. J'ai commencé ici et je suis tombé amoureuse des filles et du personnel. Je veux recréer l'expérience que j’ai eue. 

Ashley Steacy - L'ancienne joueuse des Pronghorn et athlète olympique de Rio

Steacy, qui a eu le plaisir de travailler avec Suggitt, a admiré son engagement et son impact sur le rugby canadien et les Pronghorns. 

« Il a été un pionnier pour faire progresser le programme national des femmes. De toute évidence, il a eu une incidence énorme aux États-Unis avec leur équipe à sept », ajoute Steacy. « Et il a pu rassembler les filles pour devenir un équipe élite quand il est venu à l’Université de Lethbridge en 2015. C'est quelque chose qui manquait depuis un moment. »
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L'ancien entraîneur des Pronghorns, Neil Langevin, qui a été derrière le banc pour les 12 premières saisons de l'équipe à partir de 2000, travaillera avec Steacy pour continuer le travail que Suggitt a laissé derrière lui. 

« Ça faisait 26 ans que je connaissais Ric », a déclaré Langevin, qui a remporté trois titres U SPORTS consécutifs de 2007 à 2009. « Sa passion pour le jeu était contagieuse. Vous savez, autrement que lorsqu'il était avec sa famille, il était le plus heureux quand il était sur le terrain de rugby. » 

Suggitt et Langevin ont tous deux eu leur juste part d’expérience internationale comme entraîneur avec le programme canadien. Ayant chacun eu l'opportunité d’être entraîneur à une Coupe du monde, Langevin réfléchit aux différences entre U SPORTS et le niveau national.

«Le calibre de l'équipe nationale est évidemment plus élevé, mais il y a un énorme avantage avec les joueurs universitaires », dit-il. « Vous êtes en mesure de voir les athlètes et de les aider à se développer tous les jours. » 

Il n'est pas surprenant qu’un bon nombre des femmes offrent de leur temps à diriger leurs anciennes écoles secondaires puisque la culture d'équipe est une priorité principale pour les Pronghorns. Gordon décrit l'expérience comme une occasion d’établir des liens et de faire progresser le sport. 

«Nous faisons vraiment progresser le rugby féminin dans ce domaine», dit-elle. « Il n'y a pas un seul programme d’école secondaire en ville qui n'a pas d’anciennes joueuses de l’U de L qui aident comme entraîneure.» 

Le programme de rugby reste l'équipe sportive de l’école qui a le plus de succès. Entre le respect de la communauté et l'implication des joueurs au niveau secondaire, il y a beaucoup de développement dans le rugby de Lethbridge. Fortes de leur victoire de 33-14 plus tôt ce mois-ci dans un match pré-saison contre l'Université de Central Washington (CWU), Gordon est ravie de jouer avec ses nouvelles coéquipières et a bien ressenti l'effort offert durant le match malgré que Suggitt n’était pas là pour les guider.  

Je suis tellement fière de toutes les filles qui étaient sur le terrain ce jour-là. Tout le monde s'amusait, l'effort était énorme et on pouvait ressentir l'énergie. CWU nous a battu trois ans de suite et leur équipe n'a pas trop changé par rapport à la nôtre, qui a beaucoup de jeunes joueuses cette année. C'était un spectacle de rugby amusant et merveilleux. 

Sarah Gordon

Avec une victoire en pré-saison à leur actif, les Horns chercheront à débuter la saison du bon pied lors de leur match d’ouverture à domicile jeudi soir contre leurs rivales de Canada-Ouest, les Dinos de Calgary - la première étape de leur long périple avant d’accueillir le championnat national. 

« Pour moi, en étant à ma dernière saison, chaque match est tellement important », explique Gordon. « Pour celles d'entre nous qui avons vécu l'histoire (de jouer contre Calgary), nous ne voulons pas imposer la pression aux plus jeunes. »

 

Nous avons juste besoin de faire de notre mieux à toutes les parties. Le but ultime est de gagner le championnat canadien à domicile. 

Ashley Steacy

Avec deux entraîneurs qui ont plusieurs années d'expérience internationale et des joueuses qui font partie de l'histoire des Pronghorns depuis quelques années, le programme a beaucoup à offrir cette saison. 

Même avec un bon début de saison, la perte de Suggitt mettra vraiment le caractère de cette équipe à l’épreuve. Un homme qui avait toujours un sourire au visage, Suggitt a apporté beaucoup plus au jeu que de simples compétences, quelque chose que Steacy espère imiter.

Ric voulait que tout le monde s’épanouisse. Quelque chose qu’il a toujours dit et qui a contribué à bâtir une culture d'équipe si dominante, est « faites briller vos coéquipières. » C'était sa nature. 

Ashley Steacy