Rugby Féminin Nouvelles

Tout au long de la saison 2017-2018, U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre nouvelle série d’entrevues « Faites connaissance avec… ». WRugby_Peter_Hercus_(2).png (64 KB)

  • Nom : Peter Hercus
  • École : Université Trent
  • Sport : Rugby féminin
  • Poste : Entraîneur-chef
  • Ancienneté : Une année
  • École/poste précédent : Entraîneur-chef – École secondaire Quinte, Bulldogs de Belleville, Blues de l’Ontario -20 ans femmes
  • Ville natale : Christchurch, Nouvelle-Zélande, maintenant résident de Belleville, Ont.

1. Comment en êtes-vous venu à entraîner pour la première fois ? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d’entraîneur-chef avec le Trent Excalibur ?  

J’ai amorcé ma carrière d’entraîneur en arrivant au Canada dans les années 1990. Toutes les écoles secondaires où j’ai enseigné cherchaient des gens qui comprenaient le rugby ; comme je venais de la Nouvelle-Zélande où le rugby est le sport national, ce fut un automatique pour moi. Une merveilleuse façon de contribuer à la communauté scolaire et de travailler avec des étudiants motivés en dehors des salles de cours. Au fil des ans, le club de rugby et le rugby provincial se sont succédé et, éventuellement, cette occasion d’être entraîneur à Trent est devenue pour moi une nouvelle expérience, un nouveau défi à relever.

2.  Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu’entraîneur ?

J’ai travaillé avec tellement de personnes de rugby au cours des années qu’il serait trop long de les énumérer. En général, les gens de rugby sont fascinants à côtoyer. Ils sont déterminés et intransigeants, mais extrêmement passionnés pour leur sport ; l’humour et la jovialité réussissent toujours à faire leur chemin à travers le travail acharné ! Le respect de ton adversaire que prône le rugby est l’une des meilleures leçons de vie à en tirer.   Je dirais donc que les gens de rugby en général ont eu la plus grande influence sur moi.

 3. Comment décririez-vous votre style de coaching ?

Je vise toujours à être un entraîneur centré sur le joueur ; je cherche autant que possible à ce que les joueurs eux-mêmes soient ceux qui prennent les décisions sur le terrain. Ça prend un certain temps avant de développer des systèmes et des mises en situation dans le cadre des entraînements qui finissent par refaire surface dans les matchs. C’est un processus qui ne s’arrête jamais.   Lorsque les joueurs commencent à penser au jeu par eux-mêmes et à s’approprier leur succès comme équipe, le but du rugby centré sur le joueur a été atteint.

4. Quel entraîneur admirez-vous le plus et pourquoi ?

Encore là, j’ai travaillé avec tellement d’entraîneurs formidables au cours des années que j’ai tiré un peu d’information de chacun que j’ai ensuite ajoutée à mon propre arsenal d’entraîneur. Ce que Brian Meindl de l’école secondaire de Trenton a réalisé au cours des 12 dernières années est phénoménal : sept titres provinciaux pour l’Ontario chez les filles et quatre titres provinciaux pour l’Ontario chez les garçons au cours de cette période. Il a fait en sorte que les autres d’entre nous qui entraînons des équipes du secondaire de la région de la baie de Quinte doivent emboîter le pas, ne serait-ce que pour affronter ses équipes.

 5. Quelle est la chose la moins conventionnelle que vous ayez faite en tant qu’entraîneur ?

J’aime vraiment faire des expériences avec mes joueuses sur le terrain, c.-à-d. que j’aime les faire jouer à diverses positions. Souvent, une joueuse va arriver au camp d’essai en disant : « je suis une demie d’ouverture » ou « je suis une arrière ». Et, la plupart du temps, elles sont assez bonnes à ces positions. Mais lorsque tu les fais jouer, par exemple, comme deuxième ligne ou comme troisième ligne, elles excellent immédiatement et deviennent très vite des « espoirs ». C’est très gratifiant pour tous les concernés.

6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneur ?

Bien que d’avoir remporté les titres provinciaux et nationaux dans divers groupes d’âge, et avec des athlètes réellement motivés ait été extraordinaire, je crois qu’à titre d’entraîneur, ce dont je suis le plus fier c’est le moment où nous, un groupe de pères de famille évoluant au rugby local, avons mis sur pied la ligue de touch rugby des Bulldogs de Belleville en 2003. Nous voulions tous que nos enfants puissent jouer avant d’arriver au secondaire, alors nous avons décidé d’inaugurer une ligue pour les 5-8e années pour que les jeunes puissent faire l’expérience du rugby, sans que le contact n’entre en ligne de jeu.  

D’avoir vu autant de jeunes vivre cette expérience de terrain a été exceptionnel et ce programme a réellement contribué à bâtir les programmes de rugby au secondaire et au sein de clubs dans notre région. Jusqu’ici, cinq joueurs ont été couronnés au niveau sénior et une quarantaine environ ont joué au rugby pour leur groupe d’âge provincial à partir de ce seul programme que nous avons créé.

7. Quel est le meilleur conseil que vous puissiez donner à un athlète ou à ses parents ?

Essayez ! N’ayez pas peur de faire une erreur. Soyez toujours positif, même lorsque ça va moins bien. Écoutez et apprenez des autres. Persistez et contrôlez ce que vous êtes en mesure de contrôler. La forme physique et la saine nutrition font bonne route ensemble. Et si tu veux plus de temps de jeu, mérite-le en donnant ton tout.

Parents : Soutenez vos enfants, indépendamment du niveau qu’ils atteindront. Aidez-les à passer au travers des moments difficiles. Et n’oubliez pas, non plus, que le respect pour les coéquipiers, les entraîneurs, officiels et adversaires, est primordial dans ce sport et doit toujours être maintenu, surtout lorsque les résultats ne sont pas ceux que vous visiez.  

8. Comment avez-vous changé en tant qu’entraîneur au fil du temps ? Quels principes, quelles valeurs sont restés identiques ?

D’avoir eu mes propres enfants, Jess et Kaelan, d’avoir été impliqué dans leurs activités au présecondaire, au secondaire, dans les clubs sportifs, l’université et les programmes provinciaux m’a donné une vaste perspective de ce qui est requis pour qu’un athlète se développe et atteigne son plein potentiel. Je crois que la journée que je cesserai d’apprendre d’autres entraîneurs sera la journée où je me retirerai du coaching.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en train de coacher ?

Constater le succès de mes enfants alors qu’ils ont progressé vers leurs vies d’adultes est la première chose. Déguster une bonne froide ou deux sur un balcon ou sur un quai, tout en observant mes enfants de loin, n’est pas loin derrière !

10. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée en tant qu’entraîneur ?

Ce qui se passe en tournée reste en tournée ! Rien de majeur, à ce jour, mais il ne faut jamais dire « jamais ». Mon moment se produira sans doute. Les dieux du rugby ont parfois une drôle de façon de remettre les pendules à l’heure.