Rugby Féminin Nouvelles

Bien que, chaque année, un grand nombre d’étudiantes se déplacent pour étudier dans diverses universités, rares sont celles qui ont la chance de le faire aux côtés de leur sœur à l’étranger — surtout si elles s’avèrent être jumelles.

Après avoir parcouru au-delà de 5 000 kilomètres, de Williams Lake, C.B. à Wolfville, N.É., Emma et Laura Pfleiderer, des avants de troisième année, ont amorcé leurs carrières postsecondaires à l’Université Acadia. 

Leur aventure a démarré en 2016, alors que l’entraîneur-chef d’Acadia Matthew Durant a entamé le dialogue avec Emma et Laura dans l’espoir de les inciter à jouer au rugby à Acadia. Au départ, il avait approché Emma, mais son entraîneur adjoint, se retrouvant peu de temps après en Colombie-Britannique, a tôt fait de découvrir qu’Emma avait une jumelle.

Ce ne fut pas long que les deux filles se retrouvaient en route vers Wolfville pour y amorcer leurs carrières de rugby postsecondaires.

« Il n’y a pas de doute que ce fut un moment angoissant que celui de déménager à l’autre extrémité du pays. C’était aussi vraiment enivrant et, jusqu’ici, cette expérience s’est avérée très positive. »

Emma Pleiderer

Emma dit n’avoir aucun regret et ajoute que ce ne fut pas long avant qu’elle se fasse des amis pour la vie et qu’elle se sente réellement à sa place à Acadia. Laura partage ce sentiment et dit qu’à date, elle vit une expérience formidable.

Elles ont, quand même, la grande chance de pouvoir retourner au bercail à quelques reprises au cours des pauses entre les semestres. Leur mère, Kelly Pfleiderer, depuis toujours leur plus grande admiratrice, voit à ce que l’avion lui ramène régulièrement ses athlètes préférées. Kelly a toujours joué un rôle de premier plan dans leurs vies sportives et voyage régulièrement à travers le Canada pour applaudir les prouesses d’Emma et de Laura et pour constater leurs progrès.

« Le soir de leur remise de diplôme, » se rappelle Kelly, « Laura voulait se présenter à un camp d’essai qui avait lieu le lendemain, à Victoria. J’ai donc donné un coup de main à la soirée suivant la remise des diplômes, jusqu’à 11-12 heures et, le soir même, j’ai conduit jusqu’au traversier sur lequel nous avons passé la nuit dans notre voiture, jusqu’à l’île où nous sommes arrivées juste à temps pour le camp. »        

Ce n’est qu’un des nombreux moments de pure folie qu’elle a vécus impliquant ses filles et leur amour du rugby. La manière dont elle perçoit la vie, lorsque tu aimes quelque chose, tu le fais ; c’est la mentalité qu’elle essaie d’inculquer à ses filles.

Lorsqu’est venu le moment de partir, pour Emma et Laura, les sentiments de Kelly — qui était tellement habituée à ce que ses filles soient toujours à proximité — étaient mélangés.

« J’étais heureuse pour elles : c’était le rêve d’une vie que celui de vivre une telle expérience, » dit Kelly. « Mais c’était également vraiment triste que ce soit à l’autre bout du pays. C’était donc un moment aigre-doux ; c’est certain que j’étais réellement contente qu’elles fassent ça. Elles adorent être là, elles excellent et s’amusent en même temps. Mais c’est vraiment très loin de la maison ! »

Laura explique que, quel que soit l’événement de rugby, elle savait que sa mère serait là pour les encourager, elle et sa sœur. Cela veut dire quitter sa province d’origine, la C.-B., pour se rendre là où ses filles jouent à travers le pays.

Comme si ce changement n’était pas encore assez, Laura est récemment passée d’arrière à ailier — se rapprochant de sa sœur qui, elle, est un pilier. Durant explique qu’elle jouait comme demie de mêlée et demie d’ouverture, mais a décidé que ses talents particuliers seraient plus bénéfiques à l’avant. 

« Elle joue réellement sans se préoccuper de sa sécurité personnelle, » dit Durant en riant. « Elle pratique un jeu incroyablement intransigeant, agressif et physique qui sert réellement bien nos avants. Notre rythme de jeu est vraiment effréné, notre attaque réellement rapide. »

Laura maîtrise à merveille les habiletés requises pour jouer à l’offensive, où elle est exceptionnellement intense et agressive. Par conséquent, la décision de la laisser jouer à cette position n’a pas été difficile à prendre. 

Matthew Durant

Emma et Laura n’ont jamais été réellement séparées. Elles ont grandi côte à côte, ont fréquenté la même école secondaire, joué au sein des mêmes équipes de rugby et vivent maintenant ensemble à l’autre extrémité du pays. Laura croit fermement que, lorsqu’elles sont sur le terrain en même temps, son jeu est rehaussé.

« C’est presque magique, » dit-elle. « J’amorce une mêlée à côté d’elle et me joins au groupe. Elle ne fait que me tapoter discrètement la tête ou me fait un autre signe quelconque. Je ne crois vraiment pas que ce serait la même chose avec une autre, ça change totalement ma façon de jouer. »

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Même à un très jeune âge, les deux sœurs savaient qu’elles voulaient jouer au rugby ; on leur a même permis de s’entraîner avec une équipe du secondaire lorsqu’elles étaient en 7e et 8e années. Laura l’a réalisé plus tôt qu’Emma, grâce à sa sœur aînée qui évoluait au rugby provincial. Emma n’a découvert sa passion qu’en 9e année. C’est arrivé lorsqu’avec quelques amies d’enfance, elle a commencé à jouer pour s’amuser et a vite réalisé qu’elle avait le talent nécessaire pour y participer sérieusement.

Elle adore jouer au rugby parce que ça lui donne confiance en elle, lui permet de rayonner comme nulle part ailleurs.  

« Je ne suis peut-être pas confiante dans les salles de cours, mais lorsque je mets le pied sur un terrain de rugby, je sais ce que j’ai à faire, » dit Emma. « Je suis capable. Je ne suis pas la plus vocale sur le terrain, mais c’est l’endroit où je peux donner l’exemple. Je sais qu’il y a des gens qui me regardent aller et qui comptent sur moi ; c’est un tout autre type de confiance, je ne suis peut-être pas la plus loquace des leaders, mais je suis néanmoins une leader et je trouve ça très gratifiant. »

À compter de jeudi, les Axewomen accueilleront le championnat de rugby féminin U SPORTS 2018 et les talents de leadership d’Emma seront au premier plan. Et bien que Kelly ne puisse pas assister au tournoi, leur père, Richard, est en route pour Wolfville pour voir Emma et Laura diriger les Axewomen vers ce qu’elles espèrent s’avèrera un championnat national devant leur public local.

« Nous y pensons constamment, » dit Laura. « Nous entendons ça partout où nous allons. »


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En tant que fournisseur officiel de ballons de rugby pour U SPORTS, Gilbert Rugby Canada fournira les ballons de match et autres prix pour le Championnat U SPORTS de Rugby féminin 2018, organisé du 1er au 4 novembre par l'Université Acadia au Raymond Field de Wolfville, N-E.