Rugby Féminin Nouvelles

U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre série d’entrevues « Faites connaissance avec…» 

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  • Nom: Pat Thompson
  • École: Université Carleton
  • Sport: Rugby féminin
  • Poste: Entraîneur-chef
  • Ancienneté: 3 ans
  • École / poste précédent: Équipe masculine U16 de l’Est de l’Ontario
  • Ville natale: Ottawa, Ontario

1. Comment en êtes vous venu à entraîner pour la première fois? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d'entraîneur-chef à Carleton?

Je me suis d'abord impliqué en tant qu’entraîneur lorsque je suis devenu enseignant à l'école secondaire St. Peter, à Ottawa. Ils avaient besoin d’un entraîneur pour l’équipe féminine de rugby. Comme j’étais l'un des rares professeurs parmi le personnel qui avait une expérience du rugby, le choix a semblé judicieux. C'était il y a 13 ans.

Pendant que je travaillais à St. Pete, Denis Blondin, l’entraîneur-chef de Carleton à l'époque, m'a embauché pour rejoindre son équipe en tant qu'assistant. Quand il a démissionné, assumer le rôle d’entraîneur-chef m’a semblé être l’étape suivante logique. Entre mon premier rôle à titre d’entraîneur à St. Pete's et maintenant, j'ai eu la chance d'avoir vu des opportunités se présenter à moi, que ce soit pour entraîner l’équipe féminine senior des Irish d’Ottawa ou pour être assistant auprès de l’équipe féminine U20 du Canada en 2017. Toutes ces opportunités m'ont aidé à évoluer en tant qu'entraîneur, et ont, au bout du compte, joué un grand rôle dans la manière dont j’entraîne aujourd'hui.

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu'entraîneur?

Plusieurs personnes m'ont influencé en tant qu'entraîneur. Mon père et mon frère aîné ont tous deux exercé une grande influence à titre d’entraîneurs de hockey pour moi durant ma jeunesse. Ils étaient incroyablement dévoués et passionnés par le hockey et par les équipes qu'ils entraînaient. Leur passion pour l’entraînement m'a vraiment ouvert les yeux, et je savais que c'était un domaine que j’allais finir par rejoindre plus tard.

Aussi, mon entraîneur de rugby du lycée, Tom Mellor. Il m'a initié au rugby et sa manière d'entraîner a vraiment suscité mon intérêt pour le sport. Les valeurs que j'ai en tant qu'entraîneur ont été influencées en grande partie par la manière dont il entraînait.

Tout au long de mon parcours, il y a eu de nombreux entraîneurs qui tous ont influencé ma manière d’entraîner d’une manière ou d’une autre. Jen Boyd, Dan Valley, Duncan McNaughton, pour n'en nommer que quelques-uns.

3. Comment décririez-vous votre style d’entraînement?

Je pense qu’il est difficile de définir un style d’entraînement spécifique. La manière dont j'entraîne est guidée par ce que je juge nécessaire sur le moment et avec un groupe particulier d'athlètes. Je pense qu'en tant qu'entraîneur, nous devons être capables de nous adapter aux personnes que nous avons en face de nous et au niveau de rugby auquel nous entraînons. Ce qui va fonctionner avec une équipe ne fonctionnera pas nécessairement avec une autre, même si c’est la même équipe d’une année à l’autre. Dans ce contexte, j'ai un certain nombre de principes clés qui guident ma manière d’entraîner. Premièrement, il faut mettre les athlètes au défi de réfléchir et de prendre des décisions par eux-mêmes. Mon travail consiste à les guider afin qu’ils prennent les meilleures décisions, et non pas à leur dire simplement ce qu'ils doivent faire. Quand ils réussissent à faire ça avec succès, cela leur donne confiance en eux, et ça peut être très stimulant. Deuxièmement, l'expérience, quel que soit le niveau, doit être amusante et agréable. La touche de fun est certainement ce qui nous a tous attirés vers le sport en premier lieu, et je pense que cet aspect peut souvent être perdu lorsque l’objectif devient uniquement de gagner et de ne pas perdre. Si un athlète peut quitter l’une des équipes que j’ai entraînée en s’estimant plus confiant dans sa capacité à jouer au rugby, et qu’il a apprécié le processus mis en place pour y parvenir, alors je pense avoir fait mon travail.

4. Quel entraîneur admirez-vous le plus et pourquoi?

C’est une question à laquelle il est difficile de répondre. Il y a tellement de bons entraîneurs à tous les niveaux et dans tous les sports. Je ne pense pas que j’en admire seulement un seul; il y a  beaucoup d’entraîneurs dont j’ai une haute opinion pour diverses raisons. Ceux qui me viennent à l’esprit sont notamment Wayne Smith avec les All Blacks, Pete Carrol avec les Seahawks de Seattle, Sue Enquist, Brad Stevens et Mike Babcock. Il y en a certainement beaucoup d'autres, mais chacun d’entre ceux que j’ai cités ont, d'une certaine manière, influencé mon point de vue sur l’entraînement, et sur la façon dont j’entraîne d’une manière générale. Voir, entendre ou même lire des choses sur leur manière d’entraîner et sur leurs points de vue a définitivement façonné la manière dont j’entraîne. 

5. Quelle est la chose la plus inconventionnelle que vous ayez faite en tant qu'entraîneur?

Je dois avouer que je ne pense pas avoir fait trop de choses qui pourraient être considérées comme «inconventionnelles», mais je devrais peut-être penser à en faire plus souvent!

6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneur?

Il y a eu beaucoup de grands moments. Beaucoup trop pour n’en choisir qu’un seul. J'ai été extrêmement chanceux d'avoir eu l'opportunité d'entraîner autant de talentueuses jeunes femmes.

Je pense que ma plus belle réussite en tant qu'entraîneur a été de pouvoir continuellement observer les jeunes femmes que j'ai entraînées réaliser de grandes choses au fil des ans, à la fois sur et en dehors des terrains de rugby. Jai eu la chance de pouvoir les voir passer de jeunes filles que j’entraînais à l’école secondaire, à des athlètes ayant des carrières à succès en rugby U SPORTS - certaines joueuses étant même allées jusqu’à intégrer l’équipe nationale à différents niveaux – et, au final, à des jeunes femmes qui remportent de nombreux succès dans le monde réel.

7. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents?

Au bout du compte, il faut savoir s’amuser et profiter de l'expérience. Être un étudiant-athlète U SPORTS est un accomplissement significatif et cela demande une quantité incroyable de travail acharné et de discipline. On peut facilement se retrouver à ne se concentrer que sur les résultats et oublier de prendre du plaisir au processus. Au final, ce qu’on retient, ce sont les personnes avec lesquelles on a partagé des expériences, et les souvenirs qu’on a créés ensemble. Il n’est pas nécessaire de remporter un championnat pour mener une vie épanouissante d’étudiant-athlète. C’est important de pouvoir garder ça à l’esprit.

8. Comment avez-vous changé en tant qu'entraîneur au fil du temps. Quels principes / Quelles valeurs sont restés identiques?

Je pense que les valeurs que j'ai en tant qu'entraîneur ont été cohérentes tout au long de ma carrière. Avoir des opportunités et des relations sont deux principes que j'ai toujours jugés importants, tant dans le sport que dans la vie. Je pense que les opportunités ne vous sont pas toujours fournies, vous devez les créer et les mériter. Si vous êtes passionnés par ce que vous faites et déterminés à réaliser votre plein potentiel, vous pourrez vous créer des opportunités que vous n'auriez peut-être pas imaginées possibles. Tout vient à point aux personnes qui travaillent dur, qui sont disciplinées, qui sont compétitives et qui persévèrent. Le rugby n'est pas différent. En tant qu'entraîneur, j'ai l'opportunité d'aider à créer une culture d'équipe à Carleton où ces valeurs font partie de tout ce que nous faisons. En cours de route, en travaillant avec des personnes qui partagent ces valeurs, vous développez des relations incroyables avec les athlètes, les autres entraîneurs et les parents.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n'êtes pas en train d’entraîner?

Je ne savais pas que ne pas être «en mode entraîneur» était quelque chose qui existait… Plus sérieusement, lorsque je ne suis pas en train d’entraîner, j'aime tout simplement passer du temps avec ma famille. J’ai la chance incroyable d'avoir une femme extraordinaire et deux filles géniales. Entraîner peut parfois être stressant, et c’est facile de ramener ce stress à la maison. Passer du temps avec ma femme et mes filles fait disparaître ce stress.

10. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée en tant qu’entraîneur?

Il y en a trop pour être énumérées ici !