Soccer Masculin
Les nominés aux Prix sportifs du Lieutenant-Gouverneur 2019 Présenté Par Makadiff SPORTS annoncés
U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre série d’entrevues « Faites connaissance avec… ».
- Nom : David Guicherd
- École : Université de Sherbrooke
- Sport : Vert & Or/Soccer masculin
- Position : Entraîneur-chef
- Ancienneté : 6 années (début universitaire 2013 mais coaching début 2004)
- Ville natale : Lyon, France
1. Comment en êtes-vous venu à entrainer pour la première fois ? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d'entraîneur-chef à l’université de Sherbrooke ?
Comme beaucoup d’entraîneurs, tout a commencé par l’amour du ballon rond, la volonté de partager cette passion et mes enfants. Les besoins dans le soccer mineur sont grands et très rapidement, je plongeais dans cet univers qui définira le reste de ma vie. Après des années d’apprentissage et de formation et à diriger plusieurs équipes, j’ai aussi pu travailler au programme sport-étude, pour mon association régionale, tout cela en ayant le privilège de gagner divers championnats et la Coupe du Québec Saputo senior masculin. Au bout de tout, l’ouverture du poste d’entraineur-chef du Vert & Or de l’UdeS. J’ai posé ma candidature simplement parce que j’évaluais être rendu à cette étape dans ma vie.
2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu’entraîneur ?
Durant toute ma formation, André Gagnon, entraineur-cadre de la région de l’Estrie et ancien co-entraineur de l’équipe championne canadienne de l’Université de Sherbrooke en 1993, eu un impact sur ce que je suis devenu. Je ne passerais pas sous silence non plus l’impact que Richard Pierre-Gilles (actuel DG de Soccer Estrie), l’un de mes formateurs. Bien sûr, beaucoup de recherche et de lecture sur des entraineurs de grandes renommées comme Pep Guardiola, Jurgen Klopp, mais aussi Victor Frade. Mais n’oubliez pas que chaque personne avec qui vous échangez pendant les stages, rencontres officielles ou non officielles, qui parle le même langage que vous, vous feront progresser.
3. Comment décririez-vous votre style de coaching ?
Je suis très proche du jeu de position proposé par Guardiola. Mais comme lui, j’ai évolué avec mes réalités et mes contextes. Bien qu’au niveau universitaire, l’enjeu soit important, nous essayons de mettre en place un jeu stimulant, engagé et agréable à voir. J’entretiens une excellente relation auprès de mes joueurs avec qui je pourrais « aller à la guerre » comme on dit chez nous, mais chacun connait où se trouvent les limites de l’autre.
4. Quel entraineur admirez-vous le plus et pourquoi ?
Pour moi, il n’y a pas de meilleur entraineur que Guardiola. Je trouve admirable le travail qu’il a fait avec les différentes équipes qu’il a entrainées, croyant jusqu’à la fin en ses principes de jeu. Il a su adapter son style à des championnats aussi divers que l’Espagne, l’Allemagne et l’Angleterre. Chaque fois, nous sommes capables de reconnaitre la recette Guardiola. La capacité relationnelle dont il fait preuve avec ses joueurs est proche du lien que je souhaite établir avec les miens.
5. Quelle est la chose la plus inconventionnelle que vous ayez fait en tant qu’entraîneur ?
Je me rappelle il y a une dizaine d’année avoir sorti mon gardien du terrain parce qu’il avait manqué de respect lors d’un match. Le problème…nous n’étions que 11 joueurs et aucun gardien de disponible. Un joueur a pris le relais d’aller garder notre but. En fait, je préférais finir sans gardien plutôt que de laisser aller cette situation inacceptable et conflictuelle à mes valeurs. Peut-être qu’il s’en souvient encore... Aucun joueur ne peut être au-dessus des valeurs fondamentales que nous inculquons à notre groupe de joueurs, non plus qu’au-dessus de l’institution et du logo que non défendons.
6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraineur ?
En dehors de perdurer au niveau universitaire, mon plus grand moment est en deux étapes avec des joueurs uniques qui ont cru en moi. Je parle de joueurs uniques puisque plusieurs d’entre eux étaient décriés dans la région. On a su établir un lien de confiance et de travail au-delà de toute attente. Ce groupe senior à sa première année en senior AAA division 2 a gagné le championnat et a accédé au plus haut niveau québécois de l’époque. L’année suivante, nous avons gagné la Coupe du Québec, ce qui n’était pas arrivé depuis 20 ans en région. Un groupe formidable qui a créé des liens pour la vie.
7. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents ?
Le niveau universitaire est exceptionnel et unique en son genre. Pas uniquement sur le plan sportif, mais aussi sur le plan humain. Il se créé des liens uniques. Représenter son université à travers la province procure énormément de fierté. Être un Vert & Or a un impact aussi sur la communauté. Nous devenons plus qu’un joueur de soccer… Nous entrons dans une grande famille sur qui nous pouvons toujours compter.
8. Comment avez-vous changé en tant qu'entraîneur au fil du temps. Quels principes / Quelles valeurs sont restés identiques ?
Mes valeurs humaines sont restées identiques. Elles ont défini ce que je suis actuellement. Valeur de respect, d’engagement, de dépassement de soi, d’ambition et de plaisir. Je fais un métier où n’importe quel échange peut nous apporter quelque chose dans notre formation. On se doit de rester ouvert. Après, je prends ou je laisse, mais je reste ouvert et disponible
9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n'êtes pas en train de coacher ?
Oh ! A part être avec ma famille, tout le reste de mon temps est sur un terrain ou en relation avec le soccer! Je ne savais pas qu’il y avait d’autre chose dans la vie… On dira les jeux vidéo, la pêche et le sport en général.
10. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous est arrivée en tant qu’entraineur?
De mémoire, rien d’embarrassant ou du moins qui peut être raconté… Ah ah !