Soccer Masculin Nouvelles

Bill Yoachim, Deanna Gill-Georgica et Ed Georgica se sont assis ensemble dans une fête de Noël en 2010. Verres à la main, les trois ont commencé à parler. Ils venaient tout juste de se rapprocher. Gill-Georgica, une consultante, a commencé à travailler pour l’Agence de services pour famille et enfant Yoachim’s Kw’umut Lelum, une agence de la protection de la jeunesse qui a son siège social à Nanaimo, en Colombie-Britannique.   

Ed s’est récemment joint aux Whitecaps de Vancouver de la MLS à titre de directeur des opérations soccer après avoir passé des décennies dans le hockey professionnel. À eux trois, ils ont vu une occasion de faire une différence sur la côte ouest canadienne. 

Puis arrive Hope and Health. Une simple idée à un certain moment, il s’agit maintenant un programme de soccer dont bénéficient des milliers d’enfants autochtones. 

« Le soccer a été très important dans nos communautés Salish de la côte pendant plus de 100 ans, estime Yoachim. Ed, Deana et moi parlions et on se demandait comment trouver une façon d’utiliser la relation entre les Whitecaps et mon rôle de directeur administratif de Kw’umut Lelum, et nous en sommes venus à la vision et au concept de Hope and Health. » 

Bill Yoachim

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Selon le ministère du Développement de l’enfant et de la famille en Colombie-Britannique, 43,8 enfants de foyers d’accueil sur 1000 proviennent de communautés autochtones, contre seulement 2,8 sur 1000 qui ne sont pas autochtones. C’est une province où seulement huit pour cent des enfants s’identifient comme Autochtones.  

À travers le programme Hope and Health, les enfants autochtones ont un débouché dans le sport pour se reconcentrer et rêver grand, quelque chose qu’ils n’ont pas été en mesure de faire dans leur environnement à la maison. 

« Chaque semaine, ce n’est pas juste d’assister à une séance d’entraînement, mais certains de ces enfants n’avaient jamais fait de sport et d’autres n’avaient pas un contexte de vie confortable à la maison, alors quand on s’amène, ce n’est pas juste une question de soccer », indique Sophie Damian, une chef d’équipe chez Hope and Health et étudiante-athlète entraîneure de l’équipe de soccer féminin des Thunderbirds de UBC. 

Les communautés autochtones à travers le Canada n’ont pas connu de temps faciles. De 1831 à 1996, les religieux et le gouvernement du Canada ont pris d’assaut les communautés autochtones et ont retiré plus de 15 000 enfants de leurs familles, les envoyant dans des pensionnats avec l’objectif d’« effacer l’Indien en eux ». 

Ces pensionnats ont conduit à la mort de milliers d’enfants autochtones et ont détruit des générations de traditions et de langues. Avec chaque communauté au Canada touchée par le système, plusieurs survivants autochtones se sont tournés vers les drogues, l’alcool et autres façons malsaines de surmonter les traumatismes subis. 

« Le grand objectif de Hope and Health est de renverser ce cycle. Tous les effets de Kw’umut Lelum et les problèmes sociaux dans nos communautés autochtones émanent de la colonisation, de la Loi sur les Indiens et des pensionnats, souligne Yoachim. Ce qui est arrivé a eu un effet boule de neige sur des générations avec la perte d’enseignement culturel et de choses qu’on peut trouver simples, mais qui représentent des traumatismes d’abus que tant d’individus ont transporté à l’âge adulte. » 

L’activité physique occupait une place dans les pensionnats, mais pas de façon à favoriser l’amour du sport. Quelques enfants ont joué au hockey sur glace, perçu comme un « sport canadien blanc » dans le cadre de leurs activités physiques pendant leurs séjours dans ces institutions. 

L’utilisation du hockey, toutefois, a fait partie de la stratégie d’assimilation. Au lieu d’opter pour un sport d’origine autochtone comme la crosse ou un autre sport que la communauté a adopté comme le soccer, les pensionnats ont choisi le hockey. Malgré cela, ce sport a offert un peu de répit aux garçons qui y ont participé. 

Willie Littlechild a passé 14 ans au pensionnat autochtone Ermineskin, qui a été ouvert de 1916 à 1973. « Le hockey a été une des lueurs d’une expérience positive pour plusieurs étudiants, a-t-il confié à la CBC en 2014.  J’aurais pu être retrouvé mort dans une rue d’Edmonton d’une dérape due à l’alcool. Alors, c’est vraiment fort pour moi, l’influence du hockey dans ma vie. » 

Le sport a offert un peu de lumière dans un passage sombre, malgré son utilisation pour l’assimilation. En 2010, Gill-Georgica et Yoachim ont vu le pouvoir du sport différemment et sa capacité à aider les communautés autochtones à grandir à l’avenir et dans les générations futures. 

« L’objectif principal de Hope and Health est de renverser les traumatismes intergénérationnels et la façon dont les gens passent à travers ces traumatismes, a expliqué Yoachim en direct de son domicile de Nanaimo, en Colombie-Britannique. Avec un peu de chance, Hope and Health offrira des outils que les personnes pourraient avoir besoin dans leur séjour si ça venait à un point où ils ne seraient pas nécessairement à un bon endroit. » 

Bill Yoachim

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En 2011, avec la vision née à cette fête de Noël, l’idée est devenue réalité. Au milieu de la saison inaugurale des Whitecaps de Vancouver dans la MLS, le club et Kw’umut Lelum ont tenu le premier événement de Hope and Health à Nanaimo, avec des entraîneurs et joueurs de la seule équipe professionnelle de soccer de la province et des enfants locaux. 

Menée par James Merriman, qui était alors un entraîneur chez les Whitecaps et maintenant un entraîneur adjoint avec la nouvelle équipe du Pacific FC de la Première Ligue canadienne, la séance a eu lieu avec un petit groupe encourageant de jeunes autochtones provenant de partout sur l’île de Vancouver. 

De débuts humbles sur l’île avec un événement annuel, Hope and Health a regardé comment il pouvait grandir, non seulement sur l’île de Vancouver, mais aussi sur le continent et éventuellement à travers la province. Après quelques années à présenter un événement annuel, les cofondateurs ont procédé à une expansion à travers la mer des Salish. 

En 2015, Merriman, qui était toujours avec les Whitecaps, a contacté Jesse Symons, entraîneur-chef de l’équipe féminine de soccer de l’UBC pour aider avec le programme. Les deux se connaissaient depuis le passage de Symons avec le programme féminin des Whitecaps, où il a passé 10 ans avant de se joindre à l’Université de la Colombie-Britannique. 

« Il m’a emmené en 2015 et on a vraiment vu une croissance depuis, raconte Symons, qui est maintenant l’entraîneur-chef et directeur du programme chez Hope and Health en plus de ses tâches à l’UBC. Le programme a grandi pour se fractionner et relier des gens de différentes régions et secteurs, ce qui, je pense, est énorme. Ça enlève toute la politique et se concentre davantage sur les jeunes. » 

  

Jesse Symons

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Symons a marché sur le terrain de soccer sur la réserve Musqueam à Vancouver un matin d’avril 2015 et a vu des douzaines d’enfants autochtones qui l’attendaient, lui et les autres entraîneurs de la séance. Avec quelques étudiants-athlètes de l’UBC, ils ont commencé à travailler avec les jeunes pour la première fois. 

« Cela a bouleversé nos vies. C’est un endroit pour donner l’occasion aux enfants autochtones d’être actifs et de profiter de ces mêmes occasions, a dit Symons. Voir les joueurs de UBC travailler avec tous les enfants m’a fait réaliser qu’on devait le faire davantage ainsi que l’occasion de placer nos étudiants de façon à ce qu’ils soient des leaders et des modèles à suivre. » 

Alors que Hope and Health continue de grandir, Symons et plusieurs étudiants-athlètes ont aidé le programme dans les basses terres continentales de la Colombie-Britannique et fait des voyages à travers la mer de Salish pour diriger des séances dans les communautés plus loin du Stade des Thunderbirds. 

Tandis que le soutien professionnel des Whitecaps de Vancouver dès le début a une grande signification pour Yoachim et la mission Hope and Health, le fait d’avoir les universités dans son camp a été une affirmation de la façon dont le Canada grandit à la suite de l’épisode des pensionnats. 

« Quand les établissements d'enseignement comme l’Université de l’Ile de Vancouver et l’UBC reconnaissent, respectent, redonnent à Hope and Health et voient la vision plus globale, ça me fait sentir, en tant que Canadien, qu’on va dans la bonne direction, dit-il. Les présidents des universités devraient être fiers de ce que ces étudiants-athlètes font. Ils sont des modèles et font le pont entre les communautés grâce au sport et à leurs enseignements. » 

En 2022, il y aura des programmes hebdomadaires de Hope and Health pour les enfants de toute la Colombie-Britannique. Alors que l’événement annuel qui réunit les joueurs les plus importants de l’équipe professionnelle de la province est toujours en place, les étudiants-athlètes et les entraîneurs réguliers dirigent le programme complet, chaque semaine, peu importe les conditions. 

Avec la participation des Whitecaps, des joueurs de l’équipe nationale masculine du Canada comme Alphonso Davies, Maxime Crépeau et Russell Teibert se sont tous impliqués dans Hope and Health

« Quand j’étais petit, j’ai fait un camp comme ça avec les joueurs du FC Edmonton. Dans le temps, j’étais un jeune enfant qui voulait me rendre où ils étaient, a dit Davies aux médias en 2018. Ce sont des jeunes très spéciaux et ils réussissent, pratiquant ce sport; ça ouvre les yeux. » 

En 2021, Davies est une vedette mondiale avec le super club allemand Bayern Munich et est en voie de mener le Canada à sa toute première participation à la Coupe du Monde de la FIFA depuis 1986. 

Sophie Damian se souvient avoir joué avec une petite fille sur les lignes de côté. La fillette de sept ans n’était pas contente de la séance de soccer, mais son humeur s’est améliorée quand Damian l’a prise à l’écart, lui a parlé et lui a donné le collier en cristal qu’elle portait. 

Quelques instants plus tard, le sourire de la fillette était lumineux, éclipsant le cristal alors qu’elle driblait avec le ballon parmi d’autres enfants. 

« Plusieurs d’entre eux n’étaient pas dans des sports organisés, alors d’être dans une équipe au lieu de faire quelque chose d’individuel, particulièrement avec leur communauté, était génial, estime Damian. Je pense qu’ils apprennent vraiment comment établir des buts et rêver grand et c’est le principal objectif de Hope and Health. » 

Sophie Damian

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Damian s’est jointe à Hope and Health à sa première occasion quand elle a amorcé son baccalauréat en arts à l’UBC et fait ses débuts avec l’équipe féminine de soccer des Thunderbirds. « Jesse [Symons] s’est adressé à notre équipe au début de la saison et nous a demandé si on voulait travailler avec Hope and Health », rappelle-t-elle.

À travers ses années dans le programme, Damian a créé des liens avec des centaines d’enfants de la région de Vancouver où elle a grandi et tout au long de la côte ouest canadienne, dirigeant des séances sur l’île de Vancouver, sur l’île Penelakut et dans quelques autres communautés. 

« Sophie a joué un rôle important au sein du programme. Nous en sommes venus à un point où même si je suis l’entraîneur-chef, nous laissons nos joueurs diriger les programmes hebdomadaires deux jours par semaine, a indiqué Symons. Elle a tout pris sur ses épaules avec la nation Tsleil-Waututh et elle a aussi aidé avec le programme parascolaire. Elle a donc vraiment progressé avec Hope and Health. » 

Toujours souriante, Damian commence la séance Hope and Health, accueillant chaque jeune avant de commencer et les menant à se concentrer sur des exercices de pleine conscience. « Vous fermez les yeux et vous vous concentrez sur vous et qui vous voulez être quand vous jouez au soccer », a-t-elle dit. 

Juste avant que les enfants commencent la séance, tout le monde se rassemble et crie « je suis un champion! ». Même s’il n’y a aucun trophée à gagner, l’idée d’être champion propulse la séance et c’est une chose en laquelle Damian voit de la valeur et la passion qui fait son chemin chez les jeunes. » 

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« Après ça, c’est pas mal un entraînement de soccer normal, avec quelques activités amusantes de plus, a dit l’étudiante-athlète de quatrième année de l’UBC. Toutefois, c’est tout sauf normal. Chaque fois, c’est un petit pas qui valorise et inspire la jeunesse autochtone à poursuivre ses objectifs et ses rêves.  

« Les jeunes sont tellement géniaux; ils sont ouverts à recevoir des commentaires sur ce qu’ils ne savent pas et ce qu’ils peuvent faire. Ils sont super accueillants et sont de vrais bons jeunes, raconte Damian. Chaque enfant vous fixe des yeux et c’est un bel environnement où se retrouver parce qu’on devient proche d’eux. »  

Aujourd’hui, avec une confiance renouvelée, la jeune fille de huit ans qui portait le collier de cristal rêve de jouer au soccer et a confié à Damian son rêve de jouer dans les rangs universitaires élites quand elle serait plus grande. 

Pour Yoachim, la petite fille qui aspire à une éducation et au soccer résume l’objectif principal de Hope and Health. Se rappelant quelques jeunes du camp aux premières séances il y a une dizaine d’années, il a vu comment le programme a développé de jeunes garçons et filles dans le sport et dans la vie. 

« Il y a quelques-uns des enfants des premiers camps qui sont de jeunes adultes aujourd’hui et ils vont à l’université ou songent à fréquenter l’université et j’aime penser que Hope and Health a joué un rôle dans leur parcours et leurs réflexions. Pendant que certains anciens participants vont à l’université et écrivent d’autres chapitres de leur vie, plusieurs sont revenus au sein du programme afin de redonner aux suivants, a-t-il dit. 

« Ce qu’il y a d’incroyable, c’est que les entraîneurs de l’UBC et de l’UIV ont accueilli des anciens de Hope and Health, alors ils sont de retour dans leur communauté et ont appris d’étudiants-athlètes de classe mondiale, redonnent et remplissent le fossé qui existait jusque-là. »   

Symons installe un ordinateur portable sur le campus de l’UBC; quelques minutes plus tard, des centaines d’enfants de la Colombie-Britannique se connectent et suivent les étudiantes-athlètes de l’équipe féminine de l’UBC dans une séance en mode virtuel. On est en 2020 et les séances en personne ne sont pas possibles, mais Hope and Health a trouvé une nouvelle façon d’exceller. 

Sophia Ferriera ne s’était pas entraînée et n’avait pas joué avec les Thunderbirds de l’UBC quand elle a commencé avec Hope and Health. Élève de 12e année de Coquitlam, en Colombie-Britannique à l’époque, elle s’était engagée à se joindre aux Thunderbirds, mais n’avait pas encore commencé. Elle a compris la valeur de Hope and Health quand Symons en a parlé. 

Se tenant devant le portable avec un ballon à ses pieds, Ferriera a mené ses premières séances avec Hope and Health par Zoom. 

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« Je ne jouais même pas au soccer à ce moment, alors de pouvoir le faire par Zoom et de toujours être en mesure d’être entraîneure, d’avoir du plaisir avec les enfants et de les mener vers un sport qu’ils ne comprenaient pas vraiment a été un moment émouvant important », a-t-elle dit. 

Expliquer le soccer par vidéoconférence n’est pas la même chose qu’en personne. Hope and Health pouvait accueillir des enfants de partout dans la province dans le cadre d’une séance, mais c’était loin d’être la même chose que de courir sur un terrain avec les autres enfants. 

Les entraîneurs, dont Ferriera, ne pouvaient pas juste se fier à leurs mouvements et habiletés pendant une séance. Au lieu de cela, parler et décrire ce qu’ils faisaient a été essentiel, un changement significatif pour Ferreira, qui est entraîneure depuis qu’elle est âgée de 12  ans. 

« La pandémie a vraiment aidé à faire progresser les choses, alors qu’il n’y avait rien de vraiment disponible pour que les enfants y assistent et qu’ils participent, alors on est allés en ligne et on a fait une tonne d’activités pour les enfants de toute la province. Je pense que cela a grandement progressé au cours des deux dernières années », ajoute Symons.  

En cette sortie de pandémie, Hope and Health a mis un frein à sa croissance virtuelle et a refait la transition vers un monde qui s’ajuste à la nouvelle normalité et un pays qui s’est réveillé face aux atrocités commises contre les communautés autochtones. 

En juillet 2021, plus de 160 corps d’enfants ont été retrouvés dans des tombes anonymes sur l’île de Penelakut (anciennement l’île Kuper), une petite communauté côtière avec 300 résidents permanents, plusieurs de la tribu Penelakut. Ces 160 enfants sont morts alors qu’ils fréquentaient le pensionnat indien de l’île Kuper, qui a été en activité de 1889 à 1975. 

Yoachim, Damian, Symons et plusieurs autres membres de Hope and Health se sont rendus sur l’île Penelakut en septembre 2021, inaugurant le premier mini-terrain commandité par l’organisation à quelques kilomètres des tombes qui rappelaient les traumatismes subis par leur communauté. 

Le mini-terrain Penelakut Strong permet aux enfants et aux familles de jouer au soccer quand ils le veulent, profitant de la mission de Hope and Health même en dehors des séances. 

« Ce n’est pas pour victimiser nos magnifiques gens, mais ça (les découvertes de 2021) a clarifié la vision d’il y a 10 ans et celle où on va aujourd’hui, a dit Yoachim. On voit des participants de familles en santé, des sorties de familles en santé et la réduction des effets sociaux de la protection des enfants. Je pense que Hope and Health est une des raisons importantes faisant en sorte que les gens font différents choix.  

Pour souligner leur travail avec Hope and Health, Yoachim et Symons ont tous les deux reçu le prix annuel de Joueur par excellence au sein de leur communauté de la MLS, ce qui a procuré un important coup de pouce financier à Hope and Health.   

Plus de 5000 enfants et adolescents autochtones ont participé aux camps communautaires Skills and Drills de Hope and Health sur l’île de Vancouver et dans la région de Vancouver, en plus de centaines d’autres sur Zoom et ceux qui profitent des projets de mini-terrains. 

Pour Yoachim, ce projet ne sera jamais achevé, mais la mission dure depuis une décennie et il sait qu’elle pourrait travailler ailleurs. Ce modèle de Hope and Health peut être transposé n’importe où au pays. Il a fait ses preuves. » 

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Ben Steiner is a sports journalist and commentator who covers U SPORTS with
49-sport.com, where he is Managing Editor. He has experience covering U SPORTS, FIS World Cup Alpine Skiing, IBSF World Cup Bobsled, and the Canadian National Soccer Teams. After growing up in Vancouver, he is now based in Toronto. Twitter: @BenSteiner00