Volleyball Féminin Nouvelles

Tout au long de la saison 2017-2018, U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre nouvelle série d’entrevues « Faites connaissance avec… ».

ken-briggs-headshot.png (56 KB)Nom : Ken Briggs
École : MacEwan University
Sport : Volleyball féminin
Position : Entraîneur-chef
Ancienneté : 16 ans
École / poste précédent : Entraîneur adjoint - Grande Prairie Regional College
Ville natale : Sherwood Park, Alberta


1. Comment en êtes-vous venu à entrainer pour la première fois? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d'entraîneur-chef des MacEwan Griffins?

J’étais enseignant et entraîneur de beaucoup de sports. Ma carrière d’entraîneur a commencé dans mon adolescence quand j’ai été entraineur de softball et de basketball. J’avais les occasions et c’était amusant. Ensuite, quand je suis devenu enseignant, j’ai appris à être entraîneur de tout. Je ne connaissais pas bien le volleyball à cette époque aux années 70s.

Je pense à la façon dont je suis devenu entraîneur de volleyball et à la façon dont le jeu a changé incroyablement. J’étais premièrement enseignant d’école intermédiaire, et ensuite je me suis impliqué dans le club volleyball aux années 80s. Après, je me suis impliqué dans le programme d’équipe provinciale au début des années 90s et j’y suis toujours impliqué depuis lors. J’ai transitionné au niveau d’école secondaire et puis j’ai commencé à faire du coaching avec un bon ami (Lee Carter) qui entraînait à Grand Prairie Alberta. Mais pendant que j’entraînais au niveau secondaire, je lui ai rejoint tous les weekends. Donc, j’ai reçu ma première exposition du niveau collégial. Et ensuite, je suis venu à MacEwan il y a 16 ans et j’ai entraîné au niveau du Alberta Colleges Athletic Conference (ACAC) qui a mené à Canada Ouest. C’est mon cheminement du volleyball. Ce qui est bien de cela c’est que j’ai été entraîneur à chaque niveau scolaire, de l’école primaire jusqu’ici. J’ai un peu gravi les échelons.

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu'entraîneur?

Ce sont les étudiants-athlètes d’école du primaire, jusqu’au secondaire à l’université. Ceux sont ceux à qui on adapte son entrainement. Les centaines d’étudiants-athlètes m’ont influencé le plus.

Ce que j’ai vraiment appris à apprécier, puisque je fais partie du système scolaire et le système de club, c’est qu’on n’est jamais seulement son sport. Je pense aux gens avec qui j’ai entraîné qui sont entraîneurs de basketball ou de hockey et aux entraîneurs actuels. Ils m’influencent tous les jours. Nous ne passons pas beaucoup de temps ensemble qu’auparavant, mais quand ancien entraîneur de soccer de MacEwan, Cam Leverman était ici, on l’appelait le perfectionnement professionnel. Ce dernier consistait d’un diner d’une demi-heure. Nous discutions simplement les différences dans nos sports, etc.

J’étais exposé à beaucoup d’importants entraîneurs, mais les athlètes sont certainement ma plus grande influence.

3. Comment décririez-vous votre style de coaching?

Toujours changeant. C’est un travail évolutif, surtout dans cette époque. J’ai toujours favorisé le côté technique du jeu. Je crois que plusieurs entraîneurs disent cela, mais je crois qu’au jeu féminin en particulier, ce n’est pas un jeu dans l’air autant qu’un jeu d’être techniquement correct afin de profiter des choses qu’on peut faire physiquement.

Une autre grande partie de mon style consiste d’entraîner toute la personne. J’ai toujours été enseignant d’abord. Les choses qui m’ont suivi depuis le début sont encore une grande partie aussi.

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4. Quel entraineur admirez-vous le plus et pourquoi?

J’admire certains aspects de tout le monde. J’ai eu la chance d’entraîner à chaque niveau. Je peux toujours visiter un club ou un tournoi et voir les entraîneurs entraîner et apprécier ce qu’ils font que j’admire. Je dis toujours que quand il s’agit du volleyball – et je suis certaine que c’est dans tous les sports – nous sommes les meilleurs copieurs qu’il y en a. Nous inventons ou nous basons nos exercices sur des personnes, ou des équipes que nous avons observées ou sur les choses que nous avons faites. J’ai toujours fait ça.

On lit à propos des entraîneurs professionnels – je lis beaucoup de livres – il y a des choses qu’on aime, des choses qu’on n’aime pas, mais c’est plutôt les personnes avec qui j’ai grandi.

Actuellement, l’entraîneuse que j’admire le plus est mon assistante Nicole Ban. J’aime sa participation dans notre programme et la façon qu’elle enseigne, mais aussi sa participation avec l’équipe paralympique. Elle est entraîneuse de volleyball pour Équipe Canada. C’est très inspirant pour moi de voir son évolution et de constater qu’elle est une excellente entraîneuse et qu’elle va encore améliorer.

5. Quelle est la chose la plus inconventionnelle que vous ayez faite en tant qu'entraîneur?

 Je ne fais pas des choses inconventionnelles. D’après moi, l’inconventionnelle consiste d’utiliser plus de technologie ou – ça sonne drôle – d’utiliser des nouilles de piscine ou des raquettes de badminton ou des choses tout au long de sa carrière où on utilise n’importe quoi afin d’aider un athlète à apprendre un technique.

6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraineur?

Quand j’ai l’occasion de rencontrer des athlètes du passé et du présent. Je suis actif dans ce domaine depuis si longtemps que j’entraîne ou j’enseigne leurs enfants. C’est vraiment génial de les croiser sur le campus et d’apprendre que mon entraînement était une partie importante de leur vie. Cela me fait réaliser le nombre de vies qu’un entraîneur touche et ressentir leur reconnaissance des années après. C’est ma plus belle réussite.

En ce qui concerne les spécificités, je suis très fier de notre dossier au niveau collégial. La plus grande fut en 2007, brisant le parcours de 22 ans du Québec au Championnat de l’Association canadienne du sport collégial (ACSC) réalisant ensuite qu’ils n’ont pas encore gagné depuis. Présentement c’est l’Alberta ou la C.-B. presque chaque année. Nous étions les premiers à briser cette tendance. C’était excitant parce que nous avions battu deux équipes québécoises à ce championnat. 

De plus, le premier weekend de notre expérience Canada Ouest (le 10-11 octobre 2014) où nous avons battu UBC de trois matchs en cinq manches était incroyable. Ils venaient tout juste de gagner un championnat national (en 2013, et un titre Canada Ouest en 2014). Je m’en rappelle encore que c’était 14-9 le samedi et nous sommes revenus et avons gagné 16-14.

7. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents?

Soyez honnête. Faites vos devoirs quand vous cherchez à jouer au niveau poste-secondaire. Comprenez que chaque décision que prend un entraîneur a pris du temps et de la réflexion. Souvenez que les entraîneurs soucient vraiment. Chaque décision est pondérée et valorisée.

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8. Comment avez-vous changé en tant qu'entraîneur au fil du temps ? Quels principes / quelles valeurs sont restées identiques?

 Je suis moins traditionnellement autoritaire. Je pense qu’on doit maintenir cet élément, mais ça, c’est ce qui a changé le plus. Je travaille avec des joueurs plus âgés présentement, les donnant une voix et une partie culturelle de l’équipe. La façon dont on exécute notre programme est importante. 

Je dois apprendre comment mieux communiquer. Aujourd’hui, tout ce qui se passe est le résultat de bonne ou de mauvaise communication. Une de mes questions préférées c’est « Qu’est-ce que vous avez entendu? » Je pourrais dire blah, blah, blah et il se souvient d’un mot. Donc, apprendre comment mieux communiquer, pour moi, c’est important.

Les principes qui sont restés les mêmes que je ne peux pas changer sont des compétences essentielles. Les choses comme les bonnes manières, le respect – mon équipe sait que j’attends à tout cela. Les mots typiques comme l’honnêteté, l’intégrité et la bienveillance. Pour nous, les petites choses comptent. Ce n’est pas important pour tout le monde, mais ils savent que c’est important pour moi.

Il y a aussi le côté académique. Ils sont des étudiant-athlètes et je suis très fier de notre programme et le fait qu’il compte. J’aimerai que ça continu.

La dernière chose c’est d’essayer de maintenir la tradition. J’ai eu la chance d’être ici pour un bout de temps. Il y a certaines choses que je n’accepterai pas, peu importe à quel point elles sont démodées.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n'êtes pas en train de coacher?

Ma priorité absolue est mes petits-enfants. J’aime les filmes, j’aime lire. Le plus triste dans tout cela c’est qu’une grande partie des filmes et de ma lecture son liée avec le coaching.

J’aime beaucoup regarder tous les sports. Mais la question demande ce que j’aime faire quand je ne suis pas en train de coacher? Je ne peux pas regarder un sport et ne le pas coacher. On regarde aux nuances du jeu, etc.

10. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous est arrivée en tant qu’entraineur?

D’avoir obtenu le seul carton rouge de ma carrière. C’était à un gymnase de MacEwan tôt dans ma carrière comme entraîneur. Je l’ai obtenue parce que je ne savais pas comment protester contre un arrêt de jeux correctement. Je l’avais fait de la mauvaise façon et j’ai obtenu un carton rouge. J’étais qu’un jeune homme qui ne comprenait pas le protocole établi et embarrassé, car c’était le premier carton rouge de ma carrière.

Nous accueillions un tournoi d’Action de grâce chaque année et toutes les équipes collégiales y assistaient. Ce fut lors d’un de ces matchs. Une partie de l’histoire implique l’arbitre en chef qui est venu et a révoqué le carton parce que c’était un jeune responsable qui n’aurait pas dû le sortir tout de suite. J’étais certainement dans l’erreur et j’ai exagéré un peu trop… mais je n’ai pas suivi la bonne démarche.

Le responsable en chef est venu et on l’a révoqué et nous avons continué, mais c’était très embarrassant.