Volleyball Féminin
Faites connaissance avec votre étudiant-athlète de U SPORTS : Claire Mackenzie, Warriors de Waterloo
À l’issue du match de la finale du tournoi féminin des Championnats mondiaux universitaires de volleyball de plage de la FISU 2018, deux sœurs sont montées sur la plus haute marche du podium avec une médaille autour du cou, une première à une compétition internationale.
Pour les jumelles Megan et Nicole McNamara, ce moment était très spécial, non seulement parce qu’elles ont réalisé quelque chose d’exceptionnel, mais aussi en raison des personnes avec qui elles l’ont vécu.
« Lorsque j’ai regardé la foule et que j’ai vu ma mère, mon père et Kyra, notre entraîneure, qui travaille avec nous depuis nos débuts, de les voir tellement heureux et fiers, cela m’a emplie de joie », affirme Nicole. « Je suis très émue d’être en mesure de partager cette expérience non seulement avec Megan, mais aussi avec ma famille et mon entraîneure. »
Pour ce jeune duo d’étoiles canadiennes du volleyball de plage, la famille est très importante. Elles racontent qu’en grandissant à Tsawwassen, en Colombie-Britannique, une banlieue de Vancouver, elles ont toujours bénéficié du soutien de leurs grands-parents, de leurs tantes et oncles, et bien sûr, de leurs parents.
Enfants, les deux sœurs étaient très actives, et elles ont pratiqué différents sports et concouru au sein de plusieurs équipes, inscrites par leurs parents ou au sein de leur école, dans le cadre du programme d’éducation physique. Le destin a voulu que ce soit le volleyball leur sport de prédilection, pas le volleyball intérieur, mais le volleyball de plage. Un sport parfait pour deux sœurs, qui sont les meilleures amies du monde et qui ont toujours été inséparables.
Comme beaucoup de Canadiens, les McNamara ont voulu créer des souvenirs avec leurs enfants en prenant chaque année des vacances dans le même complexe hôtelier au Mexique. Tandis que la plupart des voyageurs rapportent des souvenirs à la maison pour se rappeler leurs voyages autour du monde, et apprennent même quelques mots de la langue du pays visité, les sœurs ont rapporté quelque chose d’autre du Mexique, en plus d’un beau bronzage. C’est au cours de ces vacances qu’est née leur passion pour le volleyball de plage.
« Nous allions chaque année dans le même complexe hôtelier, et il y avait un terrain », raconte Megan. « Notre père jouait pour s’amuser, et nous, nous nous asseyions sur les côtés pour regarder, jusqu’à ce qu’on commence à se renvoyer le ballon, et on a vraiment aimé ça. »
Laissant derrière elles le sable chaud du Mexique, les jumelles sont rentrées chez elles en Colombie-Britannique, et après avoir appris la tenue d’un nouveau camp de volleyball de plage à Vancouver, elles ont commencé à s’entraîner.
Après quelques séances d’entraînement, un des entraîneurs a dit à la mère des jumelles que les filles avaient un avenir dans le sport; le reste appartient à l’histoire.
Depuis qu’elles ont commencé à jouer au volleyball vers l’âge de 13 ans, ces deux joueuses atypiques, étant de petite stature par rapport aux autres joueuses, ont ajouté une longue liste de réalisations à leur palmarès, dont une médaille d’argent aux Jeux olympiques de la jeunesse de 2014, le bronze aux Championnats du monde des moins de 19 ans en 2014 et une autre médaille de bronze aux Championnats du monde des moins de 21 ans de la FIVB en 2016. N’oublions pas que les jumelles sont également les championnes de volleyball de plage de la NCAA, ayant remporté le premier titre des Bruins de UCLA dans l’histoire du programme, au cours de l’année écoulée à leur troisième saison.
« La NCAA (particulièrement) la structure, l’entraînement intense que nous y recevons, la préparation physique et l’entraînement de haut calibre, a joué un rôle clé », indique Megan, au sujet de la façon dont la NCAA l’a aidée, ainsi que sa sœur, à élever leur niveau de jeu.
Après une incroyable saison à l’UCLA et des débuts sur le circuit mondial de volleyball de plage de la FIVB à Bangkok, en Thaïlande, au mois de mai, la paire n’a pas déçu à Munich, ouvrant la compétition avec une fiche parfaite au tournoi à la ronde.
« Aux Jeux de la FISU, nous avons communiqué comme jamais auparavant. Nous avons été patientes l’une envers l’autre pendant toute la semaine », ajoute Nicole. « Si les choses n’allaient pas bien, nous sommes restées patientes et concentrées. Nous avons continué à jouer sans perdre notre combattivité et notre confiance, même quand nous tirions de l’arrière. Je pense que nous avons utilisé notre partenariat à notre avantage, et cela nous a aidées. »
Les McNamara ont fait face à l’adversité en quart de finale et en demi-finale, le duo ayant été forcé de miser sur son service agressif et son attaque rapide, alors qu’il a remporté deux victoires d’affilée après être revenu de l’arrière avant d’affronter l’équipe espagnole en finale.
Avant le match de championnat, Megan et Nicole s’étaient mesurées à la paire espagnole à deux occasions, dont la deuxième s’est terminée sur un échec de la paire canadienne. Après avoir gagné la première manche et perdu la deuxième, les jumelles se sont encouragées mutuellement et ont retrouvé leur confiance, sachant qu’elles ont dû unir leurs forces pour remporter une troisième et décisive manche plusieurs fois déjà.
« Lorsque Meghan a marqué un point après une défense haute de la défenseuse de l’équipe d’Espagne, nous nous sommes regardé dans les yeux et nous avons célébré ce point avec tellement de joie », explique Nicole alors qu’elle se remémore le match. « C’est à ce moment que j’ai su que nous allions gagner ».
Les sœurs ont remporté la troisième manche par 15-10 et ont ainsi mis la main sur la médaille d’or.
« C’est comme si j’étais sur un nuage », affirme Megan. « J’étais très heureuse parce que nous avons remporté des médailles de bronze et d’argent sur la scène internationale, mais nous n’avions encore jamais gagné l’or. »
D’après les jumelles, c’est un honneur de pouvoir porter l’unifolié et représenter le Canada. Elles se jointes aux anciens volleyeurs de U SPORTS Jake MacNeil et Gabriel Burlacu, des Lancers de Windsor - terminant huitième dans la compétition masculine - pour former le contingent canadien en Allemagne.
Avec une médaille d’or autour du cou et un solide système de soutien, Megan et Nicole prendront la route pour six semaines de compétition avant de revenir à la ville ensoleillée de Los Angeles pour leur quatrième saison avec l’UCLA.
Après avoir réalisé tous ces exploits à un si jeune âge, il n’y a aucun doute quant à ce que les sœurs McNamara sont capables de faire. Une chose est sûre cependant, le volleyball de plage canadien est en de bonnes mains.