Volleyball Masculin
Faites connaissance avec vos entraîneurs de U SPORTS : James Gravelle, Lancers de Windsor
Tout au long de la saison 2017-2018, U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre nouvelle série d’entrevues « Faites connaissance avec… ».
- Nom : Pascal Clément
- École : Université Laval
- Sport : Volleyball masculin
- Position : Entraîneur-chef
- Ancienneté : 27e saison
- École / poste précédent : Cégep Limoilou / Entraîneur-chef volleyball masculin (6 ans)
- Ville natale : Saint-Pierre-et-Miquelon, France
1. Comment en êtes-vous venu à entrainer pour la première fois? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d’entraîneur-chef à l’Université Laval ?
J’ai commencé le volleyball au secondaire après les Jeux olympiques de Montréal en 1976. J’ai poursuivi comme joueur avec les Titans de Limoilou au collégial et au niveau universitaire avec Rouge et Or. À cette époque, j’avais entrepris des études en théâtre.
Après deux années d’auditions infructueuses, je me suis réorienté et j’ai entrepris mes études en éducation physique. Au même moment, en 1985, j’ai eu l’opportunité d’être adjoint avec l’équipe collégiale AAA du Cégep Limoilou et je suis devenu entraîneur en chef de cette équipe l’année suivante jusqu’en 1992. Après six années de succès avec les Titans, on m’a offert le poste d’entraîneur en chef du Rouge et Or que je n’ai jamais quitté depuis. J’entreprends cette année ma 27e saison.
2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu’entraîneur?
Les deux premiers entraîneurs que j’ai eus comme athlète sont monsieur André Tremblay (école secondaire de Neufchâtel) et monsieur Pierre Hébert au niveau collégial à Limoilou. Ce sont eux qui m’ont transmis la passion du volley, le dépassement et les valeurs importantes qui guident les équipes tout au long de ce parcours difficile de l’excellence. Par la suite, mon ami Michel Paiement, qui à l’époque était directeur technique de Volleyball Canada et que j’ai assisté comme entraîneur adjoint de l’Équipe du Québec pour les Jeux du Canada de 1986. Nous avions atteint la finale et c’est avec lui que je me suis développé sur le plan technique et stratégique. Les longues heures de vidéos pour bâtir un plan de match efficace et faire des bons choix tactiques, c’est avec lui que j’ai appris tout ça.
3. Comment décririez-vous votre style de coaching?
Nous vivons à une époque où tout va très vite, parfois même trop vite, et pour changer des choses ça prend du temps. Avec mon adjoint Gino Brousseau, nous tentons d’inculquer à nos joueurs la notion de système au sens plus large qui s’étend non seulement sur le plan stratégique mais également sur le plan humain. Chacun doit prendre sa place et jouer son rôle. "C’est le système qui va nous faire gagner". Même si au fil des années nous sommes plus à l’écoute de nos athletes, notre approche demeure tout de même assez directive. Nous croyons que les jeunes d’aujourd’hui, même s’ils ont accès rapidement et facilement aux connaissances, ont besoin plus que jamais de direction, de mentors et c’est l’un des rôles que nous prenons à cœur.
4. Quel entraineur admirez-vous le plus et pourquoi?
Sans hésitation, Coach Marv Dunphy, entraîneur retraité de Pepperdine University.
Il a dirigé l’équipe américaine pendant plusieurs années et mené son équipe à la médaille d’or lors des Jeux olympiques de Séoul en 1988. Marv est probablement l’un des entraîneurs en sport collectif de notre siècle qui a le plus influencé le volleyball masculin. Marv dirige avec justesse et doigté une approche humaine qui se marie parfaitement avec la statistique et les connaissances techniques du volleyball moderne. Marv demeure pour moi l’un des rares entraîneurs que j’ai côtoyé qui est capable d’utiliser dans son enseignement le MAINTENANT plutôt que le MAIS. J’ai été privilégié de le rencontrer au cours de ma carrière, de discuter et d’échanger régulièrement avec lui sur le coaching. Il m’a beaucoup appris et je lui en serai toujours reconnaissant.
5. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraineur?
Il serait injuste pour moi de classer le meilleur moment de ma carrière, même si je dois admettre que les conquêtes nationales de 1994 et 2013 occupent une grande place dans mes meilleurs souvenirs. Je crois quand même avec humilité que le plus important pour moi aura été de perdurer et d’accompagner tous ces athlètes sur le chemin de l’excellence et ce pendant plus de 30 ans.
6. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents?
Offrir aux jeunes le bonheur d’expérimenter et de pratiquer plusieurs sports et activités diverses. La richesse dans le développement d’un jeune athlète passe bien évidemment par la compréhension et la maitrise de sa discipline, mais également par un développement tôt d’une attitude positive à l’égard du processus d’apprentissage et d’une grande capacité d’adaptation. Je pense que les jeunes qui côtoient plusieurs disciplines sportives et artistiques ont plus de chances de développer ces qualités d’effort et d’engagement et du même coup se donnent plus de chance de réussir.
7. Comment avez-vous changé en tant qu’entraîneur au fil du temps? Quels principes et quelles valeurs sont restés identiques?
"Simplicité pour plus d’efficacité" est une phrase clé que j’aime me répéter régulièrement dans toutes les sphères de mon coaching. Le volleyball est un sport collectif complexe qui demande la maîtrise de plusieurs actions techniques et tactiques, tant individuelles que collectives. J’essaie maintenant de rendre les choses plus simples pour les joueurs afin de les aider à mieux exécuter la tâche à accomplir et mieux comprendre la "game" du volleyball.
8. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en train de coacher?
Pour être bien honnête, toutes formes d’activités artistiques ou culturelles me font plaisir. Aller au cinéma, voir du théâtre, faire de la photographie, voir des expositions me procure beaucoup de plaisir. Ce qui me comble de bonheur, c’est de passer du temps à table à manger, boire et bavarder avec mes amis.