Volleyball Masculin Nouvelles

U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre série d’entrevues « Faites connaissance avec… ».

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  • Nom : Grant Wilson
  • École : Université de Brandon
  • Sport : Volleyball masculin
  • Poste : Entraîneur-chef
  • École / poste précédent : Enseignant, école King George de Brandon, puis entraîneur adjoint des Bobcats de Brandon depuis la mise en œuvre du programme en 2005.
  • Ville natale : Brandon, Man.

 

1. Comment en êtes vous venu à entraîner pour la première fois ? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d'entraîneur-chef à l’université de Brandon ?

Alors que j’étais étudiant à l’université, mon ancien entraîneur de l’école secondaire m’a invité à revenir l’aider et j’ai adoré l’expérience. J’ai obtenu mon diplôme en éducation, ce qui m’a amené à enseigner et à agir comme entraîneur au sein du milieu scolaire de Brandon pendant 19 ans. Au cours de cette période, mes services ont été retenus à titre d’entraîneur-chef de l’équipe masculine du collège communautaire Assiniboine. Je me suis impliqué pendant plusieurs étés dans le programme d’entraînement des équipes provinciales du Manitoba ; c’est ainsi que je me suis retrouvé au sein du personnel pour les Jeux du Canada de l’été 2001. Je me suis également impliqué, au cours des premières années 2000, auprès des programmes juniors et des programmes de l’équipe nationale juvénile. L’université de Brandon a inauguré un programme de volleyball en 2005. J’ai fait partie de la présélection pour le poste, mais ne l’ai pas obtenu. Heureusement, Russ Paddock a été sélectionné et m’a offert le poste d’adjoint. J’ai assumé ce rôle jusqu’en 2012-13 alors que Russ a libéré son poste pour devenir directeur des sports de l’UB et on m’a confié le poste d’entraîneur-chef.

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu’entraîneurs ?  

Je dirais que plusieurs personnes ont joué un grand rôle dans mon développement comme entraîneur.

Tout d’abord, mon entraîneur au secondaire, Eric Dowsett. Il fut le premier à m’impliquer dans le coaching. Il était un entraîneur vraiment passionné, comme je le suis moi-même, et il m’a enseigné les rudiments de la psychologie sportive. Ceci m’a éventuellement poussé à poursuivre ma maîtrise.

Au cours des années, Russ Paddock a été un merveilleux mentor et ami et c’est à lui que je dois la plus grosse part de mon développement. Nous avons commencé à entraîner des équipes provinciales ensemble vers la fin des années 1990. Il avait un énorme bagage d’expériences à partager et nous travaillions simplement bien ensemble. J’ai appris beaucoup de Russ pendant toutes ces années et j’essaie — à ce jour — d’appliquer les mêmes philosophies que nous partagions à nos débuts à l’UB ensemble.

Larry McKay est un autre à qui je dois beaucoup. Il dirige les Wesmen de l’Université de Winnipeg et il fut mon « entraîneur-mentor » lors de mes premières années avec les équipes provinciales. À mon avis, Larry réussit mieux que tout autre entraîneur que je connais à obtenir le meilleur rendement de ses athlètes. Il est brillant et toujours prêt à innover, à « sortir des sentiers battus », une attitude que je fais de mon mieux pour simuler.  

En dernier lieu, mais certainement pas le moindre, l’entraîneur adjoint de l’équipe nationale féminine, Richard Schick. Lui et moi avons étudié ensemble au secondaire et nous sommes toujours demeurés de bons amis. Nous partageons une passion et une intensité très semblables pour notre sport. Nous avons toujours échangé des idées et philosophies et cela a certainement contribué à former l’entraîneur que je suis devenu.

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3. Comment décririez-vous votre style de coaching ?

Ce serait peut-être préférable d’adresser cette question à mes joueurs. Sur certains aspects, je suis plutôt vieux jeu, mais à d’autres niveaux, j’ai vraiment essayé de devenir ce nouveau modèle de « coach de ses joueurs ». En dehors du terrain, je suis un gars plutôt détendu, mais dès le coup de sifflet, je peux être un ardent et redoutable adversaire. Je fais mon possible pour baisser le ton, mais ce n’est pas dans ma nature, ça ne me vient pas facilement.

4. Quel entraîneur admirez vous le plus, et pourquoi ?

Je m’intéresse à plusieurs sports et je passe un temps considérable à observer les entraîneurs pendant les compétitions et dans les médias.

Du côté des entraîneurs toujours actifs, j’admire vraiment Steve Kerr de la NBA et John Tortorella de la LHN. Kerr semble vraiment approcher tout ce qu’il fait de manière très positive. Il me semble en mesure de gérer tous ses joueurs du premier au dernier, ce qui n’est pas toujours facile lorsqu’on compose avec des athlètes multimillionnaires. Kerr répond définitivement à mon image d’un « coach de joueurs ».  

À l’autre extrême, Tortorella. Voilà un entraîneur très passionné, vieille école, sensé et réfléchi. Avec lui, un chat c’est un chat et je trouve cela rafraîchissant qu’il n’ait pas peur de dire la vérité, quelle que soit la situation. Je ne suis ni un partisan de Golden State ni de Columbus, mais j’admire, sans l’ombre d’un doute, les différentes façons dont chacun d’eux fait son travail.

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5. Quelle est la chose la moins conventionnelle que vous ayez faite en tant qu’entraîneur ?

Lors de ma première année à titre d’entraîneur-chef avec l’UB, j’ai pris une décision au cours du dernier weekend de la saison régulière qui, au premier abord, a laissé plusieurs personnes perplexes. Notre meilleur ailier gauche, Sam Tuivai, avait dû céder sa place à cause d’une blessure à une jambe. J’ai décidé de transférer notre libero de cinquième année, Scott Neufeld, à cette position puis j’ai confié le rôle de libero à notre réserviste de première année, Jeremy Davies. Tout allait relativement bien et nous avons décidé de laisser le tout ainsi alors que nous amorcions les éliminatoires, mais cette fois avec Sam de retour comme autre ailier gauche. Nous avons remporté le championnat Canada Ouest et une médaille de bronze aux nationaux avec cette formation alors je dirais que ma décision s’est avérée assez juste.

6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneur ?  

Je ne suis pas certain que je pourrais cibler un moment unique puisque j’ai vécu des expériences vraiment extraordinaires. À l’UB, ce fut sans doute le moment où nous avons remporté, pour la première fois de l’histoire de notre programme, le championnat de la conférence ultra-compétitive Canada Ouest… quelle émotion ! Puis, comme entraîneur à l’école secondaire Neelin, d’avoir remporté le tout premier championnat provincial de leur programme fut un autre moment très fort. Je n’oublierai jamais, non plus, mon expérience à titre d’entraîneur adjoint de l’équipe canadienne junior qui a terminé au quatrième rang aux championnats NORCECA en République dominicaine. Et, en dernier lieu, mais certainement pas le moindre, remporter le championnat club provincial avec l’équipe de mon fils et plusieurs de ses meilleurs amis s’est avéré une merveilleuse expérience. 

7. Quel est le meilleur conseil que vous puissiez donner à un athlète ou à ses parents ?

Applique-toi à être le meilleur coéquipier que tu puisses être, travaille sur le jeu et à l’extérieur du jeu à être la meilleure version de toi-même et poursuis ton rêve en ne perdant pas de vue qu’il y aura des obstacles, des défis à relever sur ton parcours.

Aux parents, je dirais soyez là pour votre enfant, encouragez-le. Assurez-vous que le rêve est bien celui de l’athlète et non le vôtre. Je ne crois pas qu’il soit sain de pratiquer un seul sport 12 mois par année. Je dirais aux parents d’encourager leur enfant à essayer d’autres sports et à être un athlète — et non seulement un joueur de volleyball.

8. Comment avez-vous changé en tant qu’entraîneur au fil du temps ? Quels principes/quelles valeurs sont restées identiques ?

J’ai sans aucun doute essayé de garder mes émotions sous contrôle ; j’ai adopté un visage impassif, qu’il s’agisse d’un entraînement ou d’un match. Mes principes et valeurs demeurent les mêmes. Je mets beaucoup d’accent sur le fait que nos joueurs doivent se comporter comme des modèles à suivre, sur le terrain comme à l’extérieur. Nous sommes vraiment privilégiés d’avoir une bonne couverture médiatique et l’appui des partisans à Brandon, alors il est important que nous conservions cette réputation positive où que nous soyons.

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9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’êtes pas en train de coacher ?

Lorsque je ne suis pas en mode « coaching », j’aime passer du temps avec ma famille, marcher les chiens, et socialiser avec nos amis. J’aime aussi beaucoup voyager, mais après une saison, il arrive que de remonter sur un avion soit la dernière chose qui te tente.

10. Quelle est la chose la plus gênante qui vous soit arrivée comme entraîneur ?

Je ne suis pas tellement porté à la gêne, mais je me rappelle une occasion où j’étais en train de crier des directives à nos joueurs pendant un match et ma gomme à mâcher s’est envolée de ma bouche pour aller atterrir sur le jeu. J’ai dû honteusement aller la repérer sur le terrain, ce qui a suscité bien des rires.