Basketball Masculin Nouvelles

«Réveillé de bonne heure, couché tard le soir. Les doutes de mon entourage ont nourri mon envie de réussir envers et contre tout. Mon jeu a été critiqué à bien des égards: «Il ne sait pas diriger le système. C’est un bon joueur, mais ce n’est pas un gagnant. » J’ai tout entendu. Vous pouvez dire tout ce que vous voulez maintenant; je suis un champion national. »

C’est la mentalité de Mambi Diawara, récemment nommé joueur de l’année de Canada West, et champion national de basketball masculin U SPORTS 2018.

Le chemin vers la célébrité au sein de Canada West, et vers le succès en général, n’a pas été simple pour Diawara, et il est le premier à dire que tout est parti d’un travail acharné, ainsi que de nombreux efforts et de sacrifices.

Diawara vient de Montréal, au Québec. Ses parents sont tous deux originaires du Mali, un pays d'Afrique de l'Ouest. Son parcours, qui a fait de lui le joueur par excellence de Canada West et qui l’a vu conduire les Dinos de Calgary à une fiche de 20-0 en saison régulière, était déjà un exploit impressionnant en soi, cependant, Diawara continue de s’entraîner, de s’exercer et de jouer comme s’il avait encore des choses à prouver.

«J’ai l’impression que nous ne sommes pas respectés. Je veux dire par là que les gens pensent que le titre de l’année passée a été un coup de chance, et que nous ne méritions pas d’arriver là », a déclaré Diawara.«Nous avons une fiche de 20-0, et nous n’avons pas été classés n ° 1 au pays de toute l’année. Nous en sommes conscients. Nous sommes ici pour prouver que l’année dernière n’a pas été un coup de chance. »

Diawara est, bien évidemment, l’homme qui a brisé le cœur des fans des Rams de Ryerson la saison dernière, en marquant un panier à deux secondes de la fin du temps réglementaire, pour aider Calgary à remporter son premier titre national de champions de basketball masculin.

Diawara avait déjà réalisé des gestes comparables toute la saison, alors le faire à l’échelle d’une scène plus large n’était que le testament de la somme de travail et des sacrifices qu’il a jusqu’à présent investis dans sa carrière de basketball.

«L’ensemble du match a été fou. Manny (Diressa) est revenu vers nous et a marqué un énorme trois point pour égaliser », a-t-il expliqué. «Nous sommes arrivés aux arrêts de jeu, et tout le monde était un peu secoué et figé par ce qui venait de se passer. Je n'arrêtais pas de dire aux gars «Allons ! On a la situation en main. On n’ira pas aux prolongations, faisons ce qu’on a à faire. »

Et entre ce match, la saison, et un championnat national en ligne de mire, Diawara a su prendre de l’initiative au bon moment.

«J’ai travaillé d’arrache-pied. Passer du temps à la salle de sport, me coucher tard le soir, me lever tôt le matin… c’est pour vivre des moments comme ceux-là »,

Mambi Diawara

 

«J’ai travaillé d’arrache-pied. Passer du temps à la salle de sport, me coucher tard le soir, me lever tôt le matin… c’est pour vivre des moments comme ceux-là », a-t-il déclaré. «J'ai dit à mon meneur de jeu de me passer le ballon, de me laisser aller jouer. Je l'ai attrapé avec ma main gauche et je l'ai déposé sur le panier. Le ballon est resté accroché sur le rebord du panier pendant un petit moment; je me souviens de l'avoir vu rester suspendu au-dessus et d’avoir prié pour qu’il rentre dedans, et heureusement, ça a été le cas. »

Ėtant né et ayant grandi à Montréal, Diawara a joué pendant la fin de ses études secondaires à l’Alma Academy, qui a fait office d’équipe préparatoire, et dont les joueurs se rendaient à Toronto et aux États-Unis pour participer à des tournois pour se faire repérer. En raison de quelques problèmes de paperasserie, Diawara n'a pas pu se rendre en Division 1. À la place, il s'est engagé auprès de Lamar State-Port Arthur, un collège junior du Texas, situé à environ une heure et demie à l'est de Houston.

«Cela a été une expérience incroyable. Cela m'a vraiment aidé à grandir en tant qu'homme, en tant que personne », a-t-il expliqué. «Déménager loin de la maison et me concentrer sur le basketball, cela m'a vraiment aidé à devenir le joueur que je suis maintenant. »

Après deux années, il a été temps pour Diawara de passer à l’étape suivante de sa carrière. Après avoir appris que la NCAA ne lui offrirait qu'un an d'admissibilité, Diawara en est venu à la conclusion que revenir au Canada serait sa meilleure option.

«En ce qui concerne ma carrière, j’avais encore envie de me développer. Passer un an seulement aux États-Unis n’en valait pas la peine, alors j’ai choisi de revenir au Canada et de passer plutôt trois ans ici. »

MBBALL_VS_WIN_025.jpg (3.28 MB)

Quand est venu le temps de revenir du côté nord de la frontière, l'ancien entraîneur adjoint des Dinos, Matt Skinn, est entré en contact avec Diawara via les médias sociaux, et le reste appartient à l'histoire.

«Cela a été une décision assez facile à prendre pour moi», a expliqué Diawara. «L’ambiance à Calgary était vraiment bonne, les entraîneurs ont été francs et honnêtes avec moi à propos de mon rôle. Calgary me convenait en tant que personne et, dans l’ensemble, c’était le meilleur endroit où aller, pour moi, à ce moment-là. »

Au cours de ses trois années passées à Calgary, Diawara est passé du rôle de simple joueur faisant partie du roulement des Dinos à celui de joueur clé d’une équipe invaincue et championne nationale en titre. Une partie de ce développement s’explique par ses expériences avec Équipe Canada à l’Universiade d’été 2017 de la FISU, dans la ville de Tapiei, ainsi que par ses expériences lors des Jeux du Commonwealth de 2018 en Australie.

«L’opportunité de travailler avec Équipe Canada a été vraiment agréable, et elle m'a permis de vivre une expérience pareille à celle d’un joueur professionnel. Jouer au basketball avec des joueurs de haut niveau comme ceux-là, ça permet de vraiment trouver son jeu et d’essayer de se débrouiller pour arriver à s’intégrer », a-t-il déclaré. «Vous trouvez d'autres choses à faire sur le terrain, vous comprenez comment devenir un véritable professionnel; et cela a certainement été l'une des meilleures expériences de ma vie. »

Ces expériences ont préparé Diawara pour sa saison actuelle. Il a été un rouage essentiel pour les Dinos, se retrouvant à la tête de l’équipe avec 17,9 points par match, et en route vers la cinquième saison sans défaite de l’histoire de Canada West.

«Nous n’avons pas encore fini», a-t-il déclaré. «Nous n’avons perdu qu’un match cette année (un match d’exhibition), et nous sommes un groupe confiant. Nous avons goûté au succès l’année dernière, et nous essayons très fort d’y parvenir de nouveau. En tant que groupe, nous voulons prouver à tout le monde que l’année dernière n’a pas été un coup de chance. Nous sommes là pour de vrai. "

Interrogé sur l’absence de classement à la place de n ° 1 dans le top 10 de U SPORTS, Diawara a été motivé.

MBBALL_vs_TRU_044.jpg (3.33 MB)

«Nous voyons ça. Ça nous motive. Nous travaillons », 

Mambi Diawara

«Nous voyons ça. Ça nous motive. Nous travaillons », a-t-il dit. «Mais nous ne sommes pas trop inquiets à ce sujet, nous avons encore beaucoup de matchs de basketball à jouer; nous y allons  juste un match à la fois. »

Son objectif est de terminer cette saison, il l’espère, en pouvant une fois de plus hisser le trophée W.P McGee à Halifax. Mais après cela, il est indéniable que les rêves de Diawara chez les professionnels pourront peut-être se réaliser.

«C’est fou, on ne pense jamais vraiment que ça va arriver. Cela m’a vraiment frappé sur le tard, vous savez, je me suis rendu compte que je pouvais réellement passer professionnel. En fait, ça me rend assez anxieux de ne pas savoir exactement ce qui va se passer, mais ça m’aide aussi à travailler plus fort à la salle de sport tous les jours. Je suis vraiment excité par toutes les opportunités qui s’offrent à moi. »


Nick_Gardner.png (2.84 MB)Nicholas est un étudiant de troisième année du programme Arts de la radio et de la télévision : médias sportifs à l'Université Ryerson. Il a écrit pour ebonybird.com, a couvert les Ravens de Baltimore pour Fansided et Raptors HQ, et a couvert l'équipe de NBA du Canada pour SB Nation. Le sport fait partie intégrante de la vie de Nicolas, et il lui a ouvert de nombreuses portes au fil des années. À travers l'amour, la passion et la compétitivité du sport, Nicholas a appris de nombreux traits de caractères très utiles, mais aucun n’a été plus important que le travail d'équipe et le respect.