Hockey Féminin Nouvelles

U SPORTS s’entretiendra avec un athlète, un entraîneur, et un membre du personnel clés de chacun de ses programmes sportifs dans le cadre de notre série d’entrevues « Faites connaissance avec… »

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  • Nom: Peter Murphy
  • École: Université St.Thomas
  • Sport: Hockey féminin
  • Poste: Entraîneur-chef
  • Ancienneté: 17e année
  • École / poste précédent: Équipe du Nouveau-Brunswick des Jeux du Canada, Équipe senior du Nouveau-Brunswick, Équipe provinciale de l'Atlantique U18 et U15
  • Ville natale: Moncton, NB

1. Comment en êtes vous venu à entraîner pour la première fois? Quel a été votre parcours jusqu’à ce poste d'entraîneur-chef à l’Université St. Thomas?

J'ai toujours su que je voulais donner de mon temps en tant qu’entraîneur - des gens l'avaient fait pour moi par le passé, et j’ai pensé que ce serait une façon de contribuer à ma façon. J'ai commencé à entraîner des équipes masculines, puis j’ai changé pour entraîner des équipes féminines au niveau secondaire. À partir de là, j’ai eu la chance d’obtenir le poste d’entraîneur à temps partiel à l’université, qui a fini par devenir un poste à temps plein.

2. Qui sont les gens qui vous ont le plus influencé en tant qu'entraîneur?

 Mon père était entraîneur de basketball, alors je voyais des photos de son équipe à la maison ; c’est probablement comme ça que tout a commencé. J'ai également eu la chance d'avoir des entraîneurs locaux qui m'ont aidé à démarrer ou qui ont travaillé avec moi, notamment Greg Shanks, Darryl Pupek et Doc Feeney. Gardiner MacDougall, de l’UNB, dirige le meilleur programme masculin U SPORTS de la ville ; observer ce programme et pouvoir parler à MacDougall a aussi certainement aidé. Je pense vraiment qu’on peut apprendre de tout le monde si on est ouvert.

3. Comment décririez-vous votre style de coaching?

Je crois que je suis un entraîneur qui se consacre aux joueuses. J'aime avoir de bonnes relations avec les joueuses car cela me permet d’avoir des discussions honnêtes avec elles. Si elles savent que vous ne voulez que ce qu’il y a de mieux pour elles, alors il est possible de les amener à se dépasser. J'essaie d'être un bon communicateur, c’est pourquoi la porte de mon bureau est toujours ouverte pour mes joueuses. Je m'assure d'être présent à la patinoire afin que les joueuses puissent s’arrêter pour discuter – il s’agit de discussions parfois sérieuses, d’autres fois un peu absurdes, je pense qu'elles ont besoin des deux.

4. Quel entraîneur admirez-vous le plus et pourquoi?

L’entraîneur que je préfère écouter parler, c’est Mike Babcock. Il a une grande perspicacité au niveau du jeu, et encore plus au niveau de ses joueurs. La façon dont il parle d’eux, et la manière dont il a évolué avec la nouvelle génération de joueurs est très impressionnante. Paul Maurice donne également de très bonnes entrevues ; j’ai un grand respect et une grande admiration pour lui et pour ce qu’il a fait à Winnipeg.

5. Quelle est la chose la plus inconventionnelle que vous ayez faite en tant qu'entraîneur?

Il y a quelques années, lors des débuts de l’équipe, nous n’avions pas l’habitude de gagner autant, mais nous étions en train de jouer contre des adversaires pendant un match que l’on devait absolument gagner. Les joueuses étaient nerveuses et commettaient des erreurs inhabituelles. Nous avions pris un but, donc j’ai demandé un temps mort, j’ai sorti le tableau d’entraîneur et dessiné cette «stratégie de jeu» qui, à la fin, contenait tellement de lignes qu’on ne pouvait plus rien lire.

J'ai demandé : «Vous avez compris?» Et elles m'ont toutes regardé. Je leur ai alors dit qu’aucune stratégie n’allait résoudre les problèmes que nous rencontrions, mais qu’au contraire, nous pouvions juste nous calmer et jouer notre jeu habituel et que cela allait pouvoir faire l’affaire. Elles ont toutes ri, nous sommes sortis du temps mort, et l’équipe a fait un retour en force et a gagné. Même jusqu’à ce jour, je ne me souviens plus de ce que j’avais dessiné.

 

6. Quel est votre plus grand moment ou votre plus belle réussite en tant qu’entraîneur? 

La plus belle réussite, c’est notre premier championnat de conférence cette saison. Beaucoup d'équipes étaient proches de la victorie, mais cette année, nous avons finalement réussi. Cependant, mon plus grand moment d’entraîneur, il a lieu au moment de la remise des diplômes, lorsque je vois certaines de mes joueuses qui ne sont peut-être pas les meilleures sur le plan académique, mais qui montent sur scène pour recevoir leur diplôme. Elles n’auraient probablement pas été à l’université si ce n’était pour le hockey, alors savoir que j’ai eu mon rôle à jouer pour ces joueuses qui obtiennent leurs diplômes me rend plus fier que toute autre chose.

7. Quel est le meilleur conseil que vous pouvez donner à un athlète ou à ses parents? 

Le niveau de compétition dans le sport universitaire est incroyablement difficile. Sachez que vous ne rivalisez pas avec juste des joueurs et des joueuses de votre région. Concentrez-vous sur vos compétences et travaillez sur vos faiblesses tout en améliorant vos points forts. Communiquez tôt et souvent avec un entraîneur. Laissez-leur savoir que vous êtes intéressés par leur programme en leur rédigeant un courriel personnalisé et pas un message généraliste. Faites vos devoirs, créez-vous une courte liste, et allez voir les écoles par vous-même. Vous pouvez toujours vous rendre à une visite officielle une fois que vous avez suscité l’intérêt de l’école. Et le conseil le plus important est le suivant : si vous n'étiez plus capable de pratiquer votre sport, choisiriez-vous quand même cette école ?

8.Comment avez-vous changé en tant qu'entraîneur au fil du temps. Quels principes / Quelles valeurs sont restés identiques?

Je dirais que je ne crie plus autant. Les joueuses ne réagissent pas aux cris. Les valeurs du travail acharné et de l'engagement sont deux choses qui me tiennent à coeur en tant qu'entraîneur et qui tiennent à cœur à la culture de notre équipe. Cela ne changera jamais. Même lorsque j'ai commencé avec notre programme, on n’avait jamais l’habitude de trouver des excuses pour ne pas travailler dur.

9. Qu’aimez-vous faire lorsque vous n'êtes pas en train de coacher?

Ma femme, Jill, serait celle qui demanderait : «À quel moment cela arrive?» J'aime jouer au golf (je ne suis pas forcément bon mais j'aime ça). Une fois la saison terminée, nous partons vers le sud chaque année pendant quelques semaines; c’est agréable de s’évader et de se déconnecter un peu pour se ressourcer. Nous attendons cela avec impatience chaque année. Nous avons deux labradors et ils sont toujours heureux de nous voir quel que soit la journée qu’on ait eue.

10. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée en tant qu’entraîneur?

Eh bien, j’ai appelé une joueuse à rentrer sur la glace alors qu’elle se trouvait sur le banc des pénalités ; mais je dirais que m’être fait sortir à l’entraînement par l’une des joueuses était presqu’aussi embarrassant. J'ai eu une bonne raclée il y a quelques années que j'ai bien dû sentir pendant une semaine. La joueuse, elle, allait très bien.