Soccer Masculin Nouvelles

James Najman voulait tout lâcher. 

« Ça devenait trop difficile par moments et j’étais réellement frustré », d’expliquer l’avant de cinquième année de l’équipe masculine de soccer de l’Université de Fraser Valley. 

Ce qui rendait la carrière de soccer — et la vie en général — du joueur, aujourd’hui âgé de 21 ans, particulièrement pénible était les hauts et les bas de son combat contre la maladie de Crohn.  

 Lorsqu’une personne souffre du Crohn, une portion de son tube digestif devient enflammée. Ceci peut entraîner une multitude de symptômes, y compris la douleur et l’inconfort, la fièvre et la diarrhée.  

Pour Najman, ces symptômes ont commencé à se manifester lorsqu’il avait à peine 11 ans.    

« Au début, ça faisait vraiment peur », dit-il. « Je ne savais pas si j’allais m’en sortir ou non. » 

Najman explique que ses médecins ont mis des années à cibler quel médicament était le plus pertinent pour lui. Même lorsqu’il croyait avoir enfin trouvé la prescription qui fonctionnait dans son cas, ses symptômes finissaient par ressurgir. 

Il s’agissait d’un combat qui hospitalisait le natif de Surrey, C.B. à tout moment et qui le forçait à s’absenter du soccer et de l’école. Il ratait des mois d’entraînement et de matchs à la fois ; il a même passé la majeure partie de ses 8e, 9e  et 10e  années à la maison, ne recevant que le minimum de cours d’un professeur qui lui rendait visite une fois semaine.  

« Tu te sens devenir triste, je veux dire déprimé, parce que tu ne vois plus personne », dit-il. Son absence du soccer l’affectait tellement, ajoute-t-il, qu’il « était définitivement prêt à lâcher. » 

Comme si le Crohn n’était pas suffisant, la carrière de soccer de Najman fut entravée davantage par deux complications médicales tout à fait indépendantes de sa maladie.    

À 13 ans, Najman a dû subir une intervention chirurgicale d’urgence pour une fracture de la hanche qui, si elle n’avait été retardée que de quelques heures, aurait pu lui causer la perte de sa hanche. À 17 ans, il a subi la fracture d’une vertèbre au bas du dos, le forçant à renoncer au soccer pour une année entière et le laissant avec des vis, crochets et tiges chirurgicalement implantés dans son corps.    

Il va sans dire que ce ne fut pas facile pour le vétéran des Cascades. Pourtant, malgré les fractures, les complications, les interventions chirurgicales et divers médicaments, Najman a réussi à s’en sortir. Et même s’il a parfois songé à décrocher, il accorde au soccer tout le mérite pour ce triomphe.   

« Je pense que le soccer m’a gardé en santé », dit-il. « Simplement parce que c’était l’activité à laquelle j’avais toujours hâte ; c’était ce qui me motivait... j’aime tellement ça ! » 

Cette passion aidant, Najman a été en mesure de donner autant au soccer que ses pairs — et souvent davantage — malgré les années d’entraînement qu’il a ratées. Cette saison, le « majeur en kinésiologie » termine en deuxième place de l’équipe avec quatre buts et ex aequo pour la première place avec six points tout en étant l’un de seulement deux joueurs des Cascades à s’être habillé pour tous les 17 matchs de la saison régulière et des éliminatoires.   

Najman a également effectué 21 tirs pour les Cascades — le troisième plus grand nombre de l’équipe — et compté deux des huit buts gagnants de l’UFV.    

Aujourd’hui, Najman est en rémission de la maladie de Crohn depuis six ans. Il dit qu’il lui arrive d’avoir des journées « moins bonnes » mais qu’en général, il arrive à vivre une vie normale.    

« Je ne me considère pas un patient », dit-il, je me considère un joueur de soccer. » 

Tom Lowndes, l’entraîneur-chef des Cascades, est d’accord. 

« (Il est) un gros facteur de notre programme de soccer universitaire », dit Lowndes. « Tu sais, si tu regardes James s’entraîner et si tu regardes James jouer, il ne te viendra jamais à l’esprit qu’il doit faire face à ça (le Crohn). » 

Bien qu’il semble que Najman ait toujours été en parfaite santé, il s’assure que ce qu’il laisse en héritage à l’UFV n’est pas juste l'image d’un athlète talentueux, en pleine santé. En aidant à mettre sur pied des événements, en prononçant des discours lors de congrès et en encourageant les discussions, l’attaquant de cinquième année consacre beaucoup de temps et d’efforts au soutien de la cause du Crohn, et à faire connaître cette maladie. 

« J’aime servir de modèle, inspirer ceux qui viennent d’être diagnostiqués », dit-il. « Moi, je n’ai pas vraiment eu ça…quelqu’un qui comprenait tout à fait ce que je traversais. Je pense que j’aurais trouvé ça un peu plus facile si j’avais eu une telle personne dans ma vie alors c’est ce que j’essaie d’être pour les autres. » 

En réaction aux contributions de ses joueurs à la cause du Crohn, Lowndes explique : « C’est énorme d’avoir quelqu’un d’aussi impliqué dans ce qu’il fait en dehors du terrain qu’au jeu. Ça me rend fier à titre d’entraîneur et je pense que nos joueurs sont tout aussi fiers…James est un chic type…première classe ! »