Hockey Masculin Nouvelles

Les Varsity Blues de Toronto ont terminé la saison dernière avec un seul point d’avance sur les Thunderwolves de Lakehead et les Warriors de Waterloo, leur assurant une huitième et dernière place dans la division ouest du SUO. Cette année, l’équipe a réservé sa place dès janvier.  

L’un des programmes au pays le plus riche en histoire a retrouvé son rythme sous la tutelle de l’entraîneur-chef Ryan Medel.

En ce moment, l’équipe détient la première place avec 40 points et se retrouve au 4e rang au pays avec une fiche de 19-3-2. Mais, réalité plus remarquable encore que sa fiche spectaculaire, l’équipe s’est montrée quasi imbattable depuis octobre.   

Après avoir été défaits lors de deux matchs consécutifs au cours du premier mois de la saison — avec une fiche de 2-2-0 — les Varsity Blues n’ont accusé qu’une seule autre défaite en saison régulière, c.-à-d. contre les Golden Hawks de Laurier, samedi.

À un certain moment, l’équipe affichait 14 victoires consécutives. Leurs seules autres défaites, cette saison, ont été en prolongation en faveur de Ryerson et de Western en 2020, pour une série de 19 points et aucune défaite en temps de jeu règlementaire, sur une période de trois mois avant le weekend dernier.

Il va sans dire que la confiance règne dans le vestiaire en ce moment et que la renommée de l’équipe sur le campus est en nette croissance.

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« Cela a été vraiment plaisant, » d’affirmer le joueur avant de deuxième année, David Thomson, au sujet du récent parcours de l’équipe. « Je crois que la dernière fois que l’U de T a vécu quelque chose de semblable (remporté 14 victoires consécutives) était lors de la saison “73 — ” 74. Alors, en effet, il y a un certain engouement autour des athlètes, sur le campus, et un peu partout. »

L’enjeu historique est énorme pour l’un des plus anciens et prestigieux programmes de hockey masculin au pays cette saison. Les Varsity Blues possèdent le plus grand nombre de titres de la Coupe Queen’s du SUO, c.-à-dire 41, mais ils n’ont pas remporté le championnat de la conférence depuis 1992. Cette date s’avère également la dernière fois que l’équipe a participé au tournoi nationaux — où elle a remporté le Coupe Universitarire David Johnston à 10 reprises en 13 participations. Seul le perpétuel château fort des Golden Bears de l’Alberta possède une fiche supérieure à celle des Varsity Blues qui, eux, devancent — ou se retrouvent en égalité avec — les autres sérieux adversaires en lice au pays, les Reds de l’UNB.  

Après plusieurs années d’absence, les Varsity Blues sont décidément de retour.

Mais les sommets qu’ils ont connus cette saison sont le fruit d’un travail acharné, non donnés, et il est bon de se rappeler leurs récentes difficultés. L’équipe ne s’est pas rendue aux éliminatoires en 2016 ni en 2017. La saison dernière, elle a été balayée en deux matchs par Ryerson en première ronde de la série de trois matchs.  

Ces défaites, les années de reconstruction de l’équipe, ainsi que l’acharnement de Medel à changer la culture de cette équipe commencent à porter fruit.  

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Lorsqu’il a accepté son premier rôle d’entraîneur-chef au niveau universitaire, Medel a mis l’accent sur le développement du même type de culture gagnante qu’il a connu comme entraîneur et joueur des Ravens de Carleton.

Il explique qu’il voulait diriger un programme qui permettrait à la fois une amélioration individuelle et un succès d’équipe

Thomson affirme que ce qui l’a, en partie, attiré à l’U de T est la certitude de Medel que les Varsity Blues pourraient aider à façonner le jeu de l’avant, de manière à répondre aux exigences d’une ligue professionnelle. Le deuxième meilleur compteur du SUO a souligné particulièrement son amélioration dans la zone défensive cette saison pour illustrer la façon dont le personnel de Medel l’a aidé à progresser vers son but ultime de jouer au niveau professionnel.    

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Ultimement, la culture développée par Medel est basée sur un processus plutôt que sur les résultats, selon Willy Paul le capitaine de l’équipe.  

« En fait, c’est une routine quotidienne. Qu’il s’agisse d’un entraînement, d’une séance de patinage, du visionnement d’un film, que nous fassions quoi que ce soit, nous le faisons avec un objectif — il ne s’agit pas d’un simple rituel, » explique Paul. « Chaque petite chose infime que nous fassions, nous la faisons pour une raison et nous la faisons du mieux que nous pouvons. »

Et de voir leurs efforts se traduire par le succès sur la glace a contribué à ce que cette saison soit particulièrement spéciale pour les vétérans de l’équipe.  

« Il y a un vieil adage voulant “qu’il faut perdre avant d’apprendre à gagner”. Nous sommes passés par là, par ces moments où c’était très désagréable, » ajoute Paul. « Ce n’est pas aussi amusant lorsque tu ne gagnes pas, alors je dirais que ces années d’apprentissage nous ont bien servis. »

La façon de jouer de cette équipe laisse entrevoir leur attention au moindre détail et leur fixation intense sur tous les aspects de leur jeu. Alors que le succès de certaines formations repose sur une habileté particulière exceptionnelle — une défensive envahissante, un gardien de but extraordinaire ou une offensive fulgurante — cette équipe possède tout le bagage.    

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Actuellement, les Varsity Blues sont classés parmi les cinq meilleurs au pays dans plusieurs importantes catégories de statistiques, incluant une première place au jeu de puissance au pays.   

Mais bien qu’on croirait cette équipe en droit de se complaire et de jouir de leur réussite, les entraîneurs et joueurs demeurent prudents — ils savent que la saison régulière n’est qu’une répétition en vue des éliminatoires.

Et c’est ce que Medel a choisi de souligner la semaine dernière.

« Ce fut, sans aucun doute, une année merveilleuse, mais nous ne tenons rien pour acquis. »


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Charlie est un étudiant de quatrième année en langue et littérature anglaises à l'Université Western à London, en Ontario. Il occupe actuellement le poste de rédacteur principal des sports au journal étudiant The Gazette. Charlie a également publié des articles pour le site amateur, Jays Journal, le magazine Junkture et le Globe and Mail

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